Essai - Skoda Kamiq 1.0 TSI EVO (2021) : le bon à tout faire
Bien construit, futé dans ses aspects pratiques et confortable, le Skoda Kamiq s’est installé de manière pertinente dans le segment très disputé des SUV urbains. Sa gamme évolue et une nouvelle motorisation essence lui permet d'échapper au malus. Dommage que cette finition Scoutline ne se montre pas plus aventurière.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,7/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Nouveau moteur TSI 110 ch
Finition Scoutline inédite
À partir de 21 050 €
Sans pour autant inquiéter le haut du panier au palmarès des ventes, le Skoda Kamiq est tout de même devenu en 2020 le best-seller de la marque en France. Suffisant pour faire évoluer sa gamme au sein du catalogue tchèque. Abolition du diesel, arrivée d’une version G-Tec carburant au gaz et, depuis l’an dernier, une nouvelle version de son moteur 1.0 TSI. Désormais baptisé EVO, il perd six chevaux dans le processus de dépollution (Euro 6D-Full) pour en développer désormais 110. Rien qui ne devrait altérer réellement ses performances. Une nouveauté accompagnée d’un niveau de finition inédit Scoutline.
À l’inverse de ses frères et sœurs de gamme « Scout » tout court, il ne peut bénéficier de la transmission intégrale ou d’une garde au sol rehaussée. On a ici à faire à un tout léger traitement plus baroudeur, dans l’esprit en tout cas. Des protections de carrosserie en plastique noir font leur apparition sur les bas de caisse et les passages de roues et les coques de rétroviseurs se parent de la même teinte argentée des bas de boucliers. Ces derniers étant déjà disponibles sur le Kamiq à partir de la finition Ambition. À bord, pas de présentation très spécifique, si ce n’est un placage façon bois de série qui cour sur toute la planche de bord et une sellerie au revêtement spécifique. Un tissu promis « respirant » baptisé ThermoFlux. Pourquoi pas. Reste que cette Scoutline est limitée dans sa présentation pour une finition suggérant – un peu – l’aventure.
Au volant, on retrouve le bel agrément de conduite dont le Kamiq sait faire preuve. C’est-à-dire des commandes douces, un moteur toujours disponible et surtout un confort vraiment douillet. Le Kamiq profite toujours de ses astucieux silentblocs hydrauliques fixant le simple essieu arrière. Une solution économique et pertinente pour proposer un excellent niveau de filtration. Ici essayé dans une version dotée de la transmission DSG7, le nouveau 1.0 n’a pas perdu beaucoup de plumes. Si le petit de creux à bas régime de l’ancienne version 116 ch est ici estompé par cette version automatique, il sait se montrer disponible si nécessaire. Souvent trop tôt, la boîte à double embrayage se hâte en revanche de passer les rapports pour optimiser les consommations, plaçant souvent le Kamiq à la limite du sous-régime. Heureusement, elle sait rétrograder relativement vite pour fournir la puissance nécessaire.
Des consommations quelconques
Sur route, le Kamiq 1.0 TSI EVO 110 offre toujours des performances suffisantes, le souffle ne venant à manquer que sur les longues accélérations. Rançon d’une dépollution ayant grignoté quelques chevaux. Pas de miracle côté consommation, ce bloc remanié ne profitant pas des dernières technologies à la mode (micro-hybridation, désactivation des cylindres...). En moyenne, le Kamiq n'a jamais consommé moins que 7,5l/100 km lors de notre essai. Un résultat moyen et même plutôt mauvais sur autoroute avec plus de 8 l/100 km relevés. Mieux vaut donc adopter le rythme. Le tchèque ne fait pas, de toute manière, du dynamisme une priorité. Sa direction à la consistance suffisante est en revanche muette sur l’état d’adhérence et le châssis, certes neutre dans ses réactions, n'aime pas être bousculé. Des réglages typés confort en somme, pertinents et en accord avec la philosophie du petit SUV Skoda qui s’apprécie davantage pour ses aspects pratiques.
Bien construit et sérieux dans sa présentation, spacieux au vu de son gabarit compact, doté d’un coffre logeable de 380 litres (le plancher de coffre réglable en option est nécessaire pour profiter d’un plancher plat banquette rabattue) et truffé d’aspects pratiques chers à Skoda, le Kamiq est un petit futé. Des attentions louables pour lesquelles il ne fait pas vraiment de cadeau. Comptez 27 870 € pour cette finition Scoutline, un tarif équivalent aux références mieux installées que sont les Renault Captur ou Peugeot 2008.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,24 m
- Largeur : 1,79 m
- Hauteur : 1,55 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 400 l / 1395 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 134 g/km
- Malus : 75 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2020
* pour la version 1.0 TSI 110 SCOUTLINE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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