Essai vidéo - Opel Astra Sports Tourer : allégé en graisse, riche en omega 3
Allégé en mauvaise graisse -jusqu’à 190 kg de moins-, et riche en omega 3 -si on en juge par le rendement de son nouveau Diesel BiTurbo de 160 ch-, le nouveau Sports Tourer reste le plus grand des breaks compacts, loin devant le Peugeot 308 SW ou le tout nouveau Renault Mégane Estate. Si son coffre n’est toujours pas le plus grand de la catégorie, les prestations du break Astra de cinquième génération semblent par ailleurs très bien coller aux attentes de la clientèle.
En bref
Break 5 portes
4,70 m de long
Essence 105, 125,150 ch et Diesel 110, 136, 160 ch
Coffre de 540 à 1 630 litres
De 21 400 à 28 200 €
Opel a bien commencé l’année, annonçant ses meilleures ventes sur les mois de janvier et février depuis cinq ans. La marque enregistre un bon démarrage de l’Astra berline qui monte doucement en cadence, avec plus de 18 000 exemplaires écoulés en Europe de l'Ouest en février. Avec le titre de « Car of the Year 2016 » et la commercialisation du Sports Tourer en avril, le printemps s’annonce au beau fixe pour l’Astra et pour la branche européenne de General Motors.
Tout change d’un break à l’autre, ou presque
La dernière génération de la compacte Opel -officiellement l’Astra K, et Astra 5 pour nous- qui repose sur une toute nouvelle plateforme du géant américain a été présentée en septembre dernier au Salon de Francfort dans les deux carrosseries (la dixième génération du break depuis la Kadett Caravan 40 ch de 1963 illustrée ci-contre). Les axes de progression sont quasiment les mêmes en berline et en break : ils concernent le design extérieur et intérieur, un peu plus d’espace à bord, les nouvelles technologies, la connectivité, et surtout, une réelle recherche d’efficience avec une réduction de la masse allant jusqu'à 190 kg (200 kg pour la berline), sans oublier des moteurs de dernière génération sous les capots.
Plus léger, plus sobre et plus dynamique, tout en offrant encore plus de confort, le nouveau Sports Tourer est pétri de qualités, au contraire du break qui l’a précédé qui n’avait pas grand-chose pour lui en dehors de son design. Ce n’est pas pour rien que cette cinquième génération d’Astra s’est vue décerner début mars le prix de la Voiture de l’Année. A notre avis, cette récompense n’est pas volée, même si nous avions un faible pour le roadster Mazda MX-5, voire le SUV Volvo XC 90. C’est son positionnement plus grand public et ses tarifs moindres qui lui ont permis de coiffer les autres prétendants (sur le fil pour le grand suédois).
Accessible, l’Astra Sports Tourer démarre avec un moteur essence 1,0 litre turbo de 105 ch à 21 400 € correctement équipé, et surtout, les versions haut de gamme agrémentées de quelques options n’atteignent pas 30 000 €. En essence toujours, le break se dispense en base du vieux 1.4 Twinsport 100 ch, et en haut de gamme du 200 ch Turbo, mais dispose naturellement du nouveau et convaincant 1.4 turbo en 125 ou 150 ch. L’offre en Diesel se concentre sur le 1.6 CDTi, décliné ici en trois niveaux de puissance : 110, 136, et 160 ch avec le tout nouveau Twinturbo présenté début mars à Genève qui fait l’objet de cet essai.
Gabarit king size, coffre dans la moyenne
Si la nouvelle génération de l'Astra en berline cinq portes est plus courte que le modèle précédent de 49 millimètres (un presque raisonnable 4,37 mètres de long), le Sports Tourer reste à une longueur de 4,70 m, ce qui le classe toujours comme le plus grand des breaks compacts, plus encombrant encore que la nouvelle Mégane 4 Estate (4,62 m) ou que l’Octavia Combi, long comme la berline de 4,66 mètres. Esthétiquement, nous vous laissons apprécier le traîté de la partie 3/4 arrière, un peu plus original que sur la plupart des breaks de la catégorie en restant dans l'esprit de celui de la berline, notamment par le biais du jonc chromé.
Le volume de coffre n’est malheureusement pas proportionnel à la longueur du véhicule en 5 places avec 540 litres disponibles avec le kit anti-crevaison, 60 litres de moins avec roue de secours temporaire proposée en option à 120 € (contre 610 litres pour l’Octavia Combi -en comptant les 22 litres dédiés à la roue de secours), mais également inférieur à la Honda , la Peugeot 308 SW ou la Golf SW.
C’est toutefois un peu mieux que l’ancien modèle qui se prévalait de 500 litres banquette en place. Cette dernière escamotée et en chargeant jusqu’au pavillon, le break compact Opel offre 1 630 litres contre 1 550 litres pour le précédent, ce qui le situe désormais dans la bonne moyenne de la catégorie même s’il reste en retrait des 1 740 litres de l’Octavia Combi ou du Civic Tourer (1 668 litres). L’aire de chargement est quasiment plane malgré l’assise fixe, sans la moindre marche à la base du dossier. La modularité devient très correcte avec le pack flexibilité (250 €) qui comprend outre le bouton FlexFold -permettant de rabattre le dossier de banquette depuis le coffre- la possibilité de saucissonner cette dernière en 40/20/40 au lieu du 60/40 en série. Enfin, l’accès à l’espace de chargement est plus facile en finition haute Innovation grâce au hayon motorisé, qui s’ouvre et se ferme d’un simple mouvement du pied sous le pare-chocs, ou par une double pression sur la télécommande. Dommage, cette fonction particulièrement pratique inaugurée chez Opel par le Sports Tourer n’est pas disponible sur l’autre niveau d’équipement proposé, l’Edition, même en option.
Habitacle sans surprises
Le Sports Tourer peut compter sur un espace intérieur en légère augmentation : le rapport habitabilité/encombrement qui n’était pas le point fort du précédent break Astra s’améliore donc légèrement. Les passagers arrière profitent d’un espace aux jambes en hausse de 28 millimètres (35 millimètres pour la berline) grâce notamment aux nouveaux sièges plus menus, et ce malgré l’empattement de cette génération d’Astra réduit de 23 mm. La hauteur (1,51 m) augmentée de 10 millimètres par rapport à l’ancien break a permis d’accroître la garde au toit de 2,8 cm (de 2,2 cm pour la berline moins haute de 25 mm).
Pour le reste, l'habitacle -comme celui de la berline- est entièrement redessiné, et la qualité perçue amorce une légère montée en gamme. Le break se dote également de nombreuses aides à la conduite telles que reconnaissance de panneaux de circulation, aide au maintien dans la voie, indicateur de distance de sécurité, alerte de collision, aide au stationnement, et d’une connectivité au top avec les services OnStar (avec point d’accès Wi-Fi), ou encore d’un système multimédia à jour avec Apple CarPlay et Android Auto. Les excellents sièges avant ergonomiques AGR (600 € en tissu sur les deux finitions disponibles, 1 900 € avec peausserie cuir sur Innovation) concourent à une position de conduite idéale. Ces sièges avant « cuir » peuvent même recevoir contre 1 900 € supplémentaires l’appoint d’une ventilation, et côté conducteur, outre mémoire et réglages électrique 18 positions, une fonction massage.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,70 m
- Largeur : 1,80 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 540 l / 1630 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 111 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2016
* A titre d'exemple pour la version V SPORTS TOURER 1.0 TURBO 105 ECOFLEX S/S EDITION.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (34)
Sommaire
Sur le forum
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération