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2. Sur la route : 190 kg de moins qui changent tout

Essai vidéo - Opel Astra Sports Tourer : allégé en graisse, riche en omega 3

L’allégement tous azimuts de cette nouvelle génération de la compacte d’Opel était obligatoire vu l’obésité de l’Astra sortante, sérieusement handicapée face à des modèles plus récents comme la Peugeot 308 et la Volkswagen Golf. Selon la motorisation et le niveau de finition, le nouveau Sports Tourer gagne jusqu'à 190 kg par rapport au modèle précédent et au minimum 120 kg, avec par exemple la caisse en blanc (la structure autoportante) allégée de 19 %, passant à moins de 300 kg, ou plus modestement, le système d'échappement allégé d’un quart de son poids (4,5 kg de moins).

 

Essai vidéo - Opel Astra Sports Tourer : allégé en graisse, riche en omega 3

Aucune différence notable pour le comportement routier entre le Sports Tourer et l’Astra berline malgré la poupe lestée d’une quarantaine de kilos supplémentaires : Il se situe dans la très bonne moyenne, sans négliger un certain plaisir de conduite avec un train arrière à la conception originale (cf. encadré de bas de page) un peu plus mobile en virage que celui d’une Golf SW, et la tendance au sous-virage annihilée par le contrôle électronique de trajectoire. Le confort de suspensions est également appréciable pratiquement en toutes circonstances. Petit bémol pour quelques percussions à faible allure sur les gros défauts de revêtement, au moins avec les réglages apportés aux versions à moteur 1.6 CDTi BiTurbo. Tout va bien par ailleurs : bonne direction à assistance électrique, freinage efficace et insonorisation satisfaisante.

 

Excellent nouveau Diesel 160 ch

Contrairement à la berline qui conserve en essence un 1.4 Twinsport 100 ch légèrement dépassé en base, le break n’est animé que par des moteurs de dernière génération. En essence, le bon 3 cylindres 1.0 Turbo (lancé en 2014 sur l’Adam et la Corsa en 115 ch) couplé à une boîte manuelle cinq vitesses développe ici 105 ch. Contrairement à la berline qui propose aussi avec ce moteur le choix de la boîte robotisée Easytronic, le break doit se contenter uniquement de la boîte manuelle, également à 5 rapports. Ce 1.0 est épaulé par le nouveau quatre cylindres 1.4 Turbo de 125 ch bvm6, ou 150 ch en boîte automatique également à six rapports. Nous avions largement décortiqué ce recommandable moteur dans l’essai de la berline à l’automne dernier. Le haut de gamme 1.6 Turbo de 200 ch/300 Nm ne concerne pas le break sur le marché français.

 

Essai vidéo - Opel Astra Sports Tourer : allégé en graisse, riche en omega 3

 

En Diesel, on retrouve le récent 1.6 CDTI en trois niveaux de puissance 110, 136 et 160 ch, le 95 ch de la berline n’étant pas repris ici. La dernière évolution de ce bloc, le Twinturbo (ou BiTurbo) de 160 ch vient d’être présenté à Genève. Cette motorisation haut-de-gamme dotée d’un Start/Stop et couplée à une boîte manuelle à six vitesses vient coiffer l’offre diesel. La suralimentation séquentielle à double étage (petit turbocompresseur VGT -turbine à géométrie variable- opérationnel dès les faibles régimes moteur, et gros turbocompresseur qui prend progressivement le relais au fur et à mesure que le régime moteur augmente) offre ici une belle disponibilité et beaucoup de douceur. Malgré une consommation inférieure d’un litre de gazole aux 100 kilomètres en cycle mixte (moyenne réelle de 6,5 l/100 possible, et inférieure à 8 litres en se faisant plaisir), les performances avec ce nouveau moteur sont quasiment comparables à celles de l’ancien Sports Tourer 2.0 litres 195 ch, gain de poids aidant (masse inférieure de 165 kg). Le 1.6 CDTi BiTurbo développe son couple maximal de 350 Nm à partir de seulement 1 500 tr/min (contre 400 Nm à 1 750 tours pour le 2.0 CDTI 195 ch). Le Sports Tourer 160 ch passe ainsi de 0 à 100 km/h en 8,9 secondes (comme celui qu’il remplace) et de 80 à 120 km/h en 8,1 secondes. La vitesse maxi diminue de 4 km/h (220 km/h) par rapport au modèle précédent offrant pourtant 35 ch de plus, mais moins fin aérodynamiquement. Ici, le Cx descend à un très bon 0,272 avec le petit moteur à essence.

 

Parallélogramme de Watt


Le train arrière à simple essieu de torsion, bénéficie du montage d’un parallélogramme de Watt (trois barres de ferraille judicieusement positionnées et articulées) pour améliorer le confort et la stabilité. Les ingénieurs Opel furent les premiers à associer ces deux éléments. Astucieux, ce système breveté par Opel a été retravaillé et amélioré sur la nouvelle Astra. Il constitue un des atouts du châssis du Sports Tourer. Il offre les avantages dynamiques d’un essieu multibras sans souffrir de ses inconvénients, comme une masse plus élevée, une plus grande complexité ou un encombrement inutile. Par rapport à un essieu de type multibras, l’essieu de torsion permet aussi de disposer d’un bon contrôle de carrossage.
Le parallélogramme de Watt, désormais encore plus léger, assure une meilleure stabilité latérale pour un meilleur comportement sur la route et plus de confort. Ce montage a l’avantage de reporter les efforts latéraux exercés sur une roue dans les virages, et de les annihiler simultanément par l’application de forces égales en opposition sur l’autre roue. En dynamique, il contrarie efficacement tout mouvement latéral de l’essieu, ce qui augmente la stabilité du véhicule. La liaison mécanique se compose de deux tirants latéraux : l’extérieur de chacun d’eux est relié au bras de roue inférieur, et l’extrémité côté intérieur est reliée à un pivot central par l’intermédiaire de biellettes à rotules. Le pivot central est monté sur un petit berceau ancré sur le soubassement de la voiture. La rotation autorisée par le pivot garantit que tout effort exercé sur un des tirants est immédiatement compensé sur l’autre, tirant par un effort égal s’y opposant. Les ingénieurs Opel estiment que ce montage absorbe environ 80 % de l’ensemble des efforts latéraux qui s’exercent sur la suspension arrière. Le parallélogramme de Watt réduit enfin les contraintes exercées sur les paliers, et autorise donc l’utilisation de caoutchoucs plus tendres. De cette façon, le confort et l’isolation aux bruits de roulement sont améliorés. Toutes les versions du Sports Tourer sont équipées de cette solution, sauf celle équipée du 1.0 litre turbo.

 

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