Essai vidéo - Peugeot 208 restylée (2023) : elle veut reprendre le trône à la Clio
Reine des ventes en France en 2021 et 2022 (mais pas 2020, à 133 exemplaires près, comme dit par erreur dans la vidéo), la Peugeot 208 se fait tailler des croupières en 2023 par une Renault Clio fraîchement restylée. Elle aussi bénéficie aujourd'hui d'une mise à jour et ambitionne de reprendre sa place sur le trône. Voici notre premier essai de la Peugeot restylée en version électrique de 156 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,1/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Version restylée de la 208
Moteurs essence, hybrides essence et électriques
De 75 à 156 ch
Version 156 ch électrique : 410 km d'autonomie
À partir de 19 200 €
La 208 est un best-seller pour Peugeot. Elle fait les choux gras de la marque depuis sa sortie en 2019, et a même été la meilleure vente toute catégorie confondue en France en 2021 et 2022, au nez et la calandre de sa grande rivale de toujours, la Renault Clio. Cette dernière, récemment mise à jour de belle manière, lui a repris la place en 2023, et la 208 n'attend qu'une chose : pouvoir la récupérer. Et ce restylage est destiné à l'aider dans cette mission.
Chez Peugeot, les restylages ont souvent été assez visibles, comme récemment sur les berlines 508 et SUV urbain 2008. C'est aussi le cas avec la 208, qui expose une face avant assez largement modifiée, adoptant les nouveaux codes stylistiques de la marque, initiés justement par les 508, 2008 mais aussi nouveau 3008.
Un style qui évolue de façon visible, surtout à l'avant
La calandre est ainsi agrandie, en largeur comme en hauteur, et arbore en son centre le nouveau logo Peugeot. Elle expose fièrement ses barrettes couleur carrosserie (sauf sur l'entrée de gamme Active). Mais le plus visible n'est pas là. Il faut déporter son regard de part et d'autre pour remarquer la nouvelle signature lumineuse des feux diurnes.
Comme pour le 2008 et la 508, fini le croc unique partant directement de l'optique. On a maintenant affaire à un bloc séparé doté de trois griffes lumineuses, la signature bien connue désormais du constructeur sochalien. Cela permet de distinguer du premier coup d'œil une "phase 1" d'une "phase 2". Aucun doute possible. Et si la couleur est un "Jaune agueda" ou un "Gris sélénium", ce sera aussi une phase 2, puisque ces deux teintes sont inédites pour la 208.
Sur le profil, on note seulement de nouveaux dessins de jantes, en 16 ou 17 pouces selon la finition, mais aussi une nouvelle graphie de la lettre "e" sur le montant de custode arrière. Il passe en lettre capitale au lieu de minuscule, et reprend le dessin des trois griffes, comme les feux de jour et les feux arrière.
Ces derniers évoluent d'ailleurs aussi un peu. Les 3 griffes lumineuses à LED ne sont plus verticales mais horizontales, ce qui élargit visuellement la poupe. Enfin, le logo du lion disparaît et est remplacé par le nom de la marque en toutes lettres. Une mode à laquelle la 208 cède, mais pas à celle du bandeau lumineux.
Statu quo dans l'habitacle, un équipement enrichi (un peu)
Dans l'habitacle, peu de changement. Le dessin n'évolue pas, la qualité de fabrication (bonne) et des matériaux (correcte mais inférieure à celle de la Clio) non plus. Peugeot a surtout cherché à améliorer la dotation en équipement.
Ainsi, même si l'opulence ou la technicité n'atteignent pas les sommets, l'écran multimédia est nouveau et se vante de 10 pouces de diagonale sur toutes les finitions désormais. Il adopte le dernier système multimédia de la marque, le i-Connect (ou i-Connect Advanced lorsqu'il intègre la navigation). Il est plus fluide et réactif que l'ancien, c'est peu de le dire, et peut bénéficier des mises à jour "Over the air" (sans fil, via la connexion internet). Mais il n'atteint pas la qualité du système Renault à base de Google Automotive et Android auto. C'est toutefois mieux.
La caméra de recul en profite pour passer de l'âge de Pierre à l'ère moderne, en adoptant la HD, et une qualité d'image enfin décente ! Pas du luxe : avant, on ne voyait rien, surtout la nuit. Et le combiné d'instrumentation numérique 3D du i-cockpit (sur finition GT uniquement) est revu.
Le chargeur à induction, lorsque présent, passe de 5W à 15W de puissance pour recharger plus vite les appareils électroniques, tandis que l'un des deux ports de recharge à l'arrière passe en USB C pour s'adapter aux nouveaux appareils.
La place pour les occupants de la banquette est toujours la même, à savoir correcte en espace aux jambes et à la tête. En largeur, c'est confortable pour deux adultes, ou 3 enfants. Un tunnel de servitude gêne cependant au milieu.
Enfin, le coffre n'évolue logiquement pas. Il cube toujours 309 litres (certains documents disent 311 litres) pour la version électrique, et 352 litres pour les versions thermiques et hybrides. Cela semble un peu surévalué (la Clio souffre du même syndrome...). Et d'ailleurs, à sa sortie, Peugeot communiquait sur un chiffre de 265 litres, qui semble plus proche de la réalité. Banquette rabattue, le plancher n'est pas plat et le volume grimpe à 1 118 litres ou 1 163 litres selon que l'on soit dans une électrique ou une thermique.
Plus de diesel, mais une offre hybride et électrique dédoublée
Techniquement, la 208 n'évolue pas d'une spire de ressort de suspension côté châssis, repris à l'identique. Par contre, côté moteurs, ça change.
Pour commencer, fini le diesel. C'est le sens de l'histoire, on peut le regretter ou pas mais c'est compréhensible dans une logique où l'on veut pousser l'électrique.
On garde tout de même un moteur purement thermique, le 1.2 Puretech en 75 ch atmosphérique (118 Nm, 120 g de CO2/km), et 100 ch turbocompressé (205 Nm, 113 g/km). Un petit nouveau fait son entrée : le 1.2 Puretech Hybrid, en version 100 ch (205 Nm, 101 g/km) et 136 ch (230 Nm et 104 g/km), accouplé à une boîte mécanique pilotée à double embrayage baptisée e-DCS6. C'est cette dernière qui intègre un moteur électrique qui permet d'évoluer à petite vitesse en 100 % électrique. Sur ces nouveaux moteurs, la distribution est assurée par chaîne, ce qui devrait (théoriquement) éliminer définitivement les soucis à ce niveau.
Enfin, l'offre en électrique se dédouble. À l'ancien moteur 136 ch (260 Nm), accouplé à une batterie de 50 kWh bruts (46 nets), s'ajoutent le nouveau moteur 156 ch (260 Nm) accouplé à une batterie CATL de 51 kWh bruts (48 kWh nets). Quand le premier promet 362 km d'autonomie, le second, lui, affirme pouvoir atteindre 410 km parcourus avant de devoir pousser.
Côté recharge, ce sera 7,4 kW en courant alternatif en série, et 11 kW en option (400 €), tandis que la recharge rapide reste à 100 kW, ce qui permet de passer de 20 à 80 % en 27 minutes.
Pour notre premier essai, nous testons la e-208 en 156 ch.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,05 m
- Largeur : 1,74 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 309 l / 1 118 l
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus : -5000 €
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2019
* A titre d'exemple pour la version II (2) ELECTRIQUE 51 KWH 156 GT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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