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Essai vidéo – Renault Alaskan 2017 : le pick-up qui veut faire de l'ombre aux SUV

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Pierre Desjardins

Renault cède à la nouvelle mode des pick-up avec l'Alaskan et n'a pas à aller chercher bien loin pour le développer en reprenant la plateforme et les mécaniques du Nissan NP300 Navara. Nous sommes allés à Ljubljana, en Slovénie, pour l'essayer sur et hors de la route, dans sa version dCi 190 BVA7.

Essai vidéo – Renault Alaskan 2017 : le pick-up qui veut faire de l'ombre aux SUV

En bref

À partir de 36 860 €

2,3 dCi 160 ou 190 ch

Une tonne de charge utile

Parallèlement à la fièvre des SUV qui a pris par surprise le monde automobile il y a maintenant quelques années, la progression des ventes de pick-up ne semble pas près de faiblir puisqu'elle a été de 25 % en Europe en 2016 et a encore augmenté de 19 % depuis le début de l'année. Les stars du marché sont aujourd'hui le Ford Ranger, le Toyota Hilux, le Nissan NP300 Navara, le Mitsubishi L200, le Volkswagen Amarok et l'Isuzu D-Max mais un segment autant en forme attire forcément les convoitises de constructeurs jusqu'ici absents du marché. Fiat a notamment lancé l'année dernière le Fullback sur la base d'un L200 et c'est maintenant au tour de Renault de profiter de l'expérience de Nissan dans le domaine en lançant l'Alaskan à qui le Navara a prêté sa plateforme et ses éléments mécaniques auxquels aura aussi droit le Mercedes Classe X.

Et l'Alaskan aurait pu tomber sur pire : aujourd'hui dans sa troisième génération depuis fin 2015, le Nissan Navara - dit dorénavant NP300 - est la deuxième vente de la catégorie en France derrière le Ford Ranger avec 2 246 unités écoulées depuis l'année dernière. Les deux partagent donc le même châssis en échelle avec un train arrière rigide identique, deux éléments rappelant que les pick-up sont des utilitaires avant tout. Mais, chose rare dans le segment, pas de lame à l'arrière mais des suspensions à cinq bras avec des ressorts hélicoïdaux. Contrairement au japonais qui bénéficie de carrosseries « Châssis Cab » et « King Cab » à cabine approfondie, le français n'est pour l'instant proposé qu'en version double cabine. Pour l'instant, car Renault ne cache pas que l'Alaskan sera décliné comme son cousin asiatique dans un futur plus ou moins proche. Le lien de parenté entre les deux se remarque principalement au niveau de la benne et notamment de ses feux, mais aussi à la ligne inférieure remontante des vitres arrière. Par contre, la face avant du nouveau venu reprend fidèlement le style des productions du losange notamment avec cette calandre à trois grosses barrettes à la forme typique et à la signature lumineuse des phares en forme de C.

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Un profil qui trahit son lien de parenté avec le Nissan NP300 Navara

À l’exception des logos Nissan remplacés par des losanges, l'habitacle semble totalement identique. L'assemblage est tout ce qu'il y a de plus correct, mais les matériaux utilisés sont un cran en dessous de ce que l'on trouve dans les derniers SUV au losange. Les sièges avant sont confortables, mais l'assise est un peu haute et la colonne de direction ne se règle qu'en hauteur et seulement sur quelques centimètres. Les places arrière sont accueillantes et, problème récurrent dans le segment, n'offrent pas un dossier trop vertical. L'équipement est tout ce qu'il y a de plus complet, avec notamment climatisation automatique bizone, système multimédia doté d'un écran couleur de 7 pouces et de la navigation, une caméra 360° ou encore sept airbags de série.

Essai vidéo – Renault Alaskan 2017 : le pick-up qui veut faire de l'ombre aux SUV
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Un intérieur qui n'a pas grand-chose à envier à un SUV, la benne en plus.

L'Alaskan étant dans la catégorie des pick-up dit « une tonne », la benne peut accueillir jusqu'à 1 000 kg de charge utile sur une surface de 2,46 m2, un système d'attache permettant de sécuriser le chargement (en option sur les finitions Life et Zen contre 200 €, de série sur Intens). La ridelle peut de plus supporter jusqu'à 200 kg et l'ensemble peut tracter jusqu'à 3,5 tonnes, des valeurs tout ce qu'il y a de plus respectable.

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Question moteur, c'est 4 cylindres 2.3 dCi pour tout le monde. Il est cependant disponible en version turbo de 160 ch, accompagné d'une boîte de vitesses mécanique à six rapports, et en version biturbo 190 ch pouvant recevoir aussi une automatique à sept rapports. De série, la transmission offre trois modes : propulsion par défaut, quatre roues motrices 4H sous 60 km/h et jusqu'à 100 km/h et quatre roues motrices vitesses 4LO enclenchable à l'arrêt et utilisant un démultiplicateur de couple supplémentaire. En plus du différentiel central à glissement limité électronique, l'Alaskan peut aussi recevoir en option un blocage de différentiel arrière contre 800 €.

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Commercialisé ce mois-ci, le Renault Alaskan démarre à 36 860 € et grimpe jusqu'à 45 960 €, soit considérablement plus qu'un Nissan NP300 Navara dont le prix à carrosserie et motorisation identiques va de 34 210 à 42 960 € mais la marque française le justifie par son réseau plus grand (9 000 points de vente en Europe) et un placement produit plus orienté pour les particuliers par son design et son raffinement. Il est à noter que sa garantie est de deux ans kilométrage illimité contre 5 ans ou 160 000 km pour le japonais. Il se montre aussi largement plus cher qu'un Koleos proposé à 36 300 € en dCi 175 4x4 en finition Zen, contre 39 160 € pour un Alaskan dCi 160 Zen. Toutefois, ce dernier étant un utilitaire, il échappe au malus automobile, ce qui représente un gros cadeau allant de 4 050 à 7 890 €, mais aussi de la taxe sur les véhicules de société (TVS).

Chiffres clés *

  • Longueur : 5,39 m
  • Largeur : 1,85 m
  • Hauteur : 1,84 m
  • Nombre de places : 5 places
  • Volume du coffre : NC / NC
  • Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
  • Carburant : Diesel
  • Taux d'émission de CO2 : 183 g/km
  • Bonus / Malus : NC
  • Date de commercialisation du modèle : Septembre 2017

* A titre d'exemple pour la version PICK-UP.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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