Renault Espace restylé (2020) : le chant du cygne
Le restylage du Renault Espace de cinquième génération est encore à peine sec que le couperet est déjà tombé : pour des raisons d'économie, nous avons appris qu'il ne sera pas remplacé, tout comme le Scénic et la Talisman. C'est donc plus à une veillée funèbre qu'à un essai que nous vous convions aujourd'hui.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,7/20
Note
des propriétaires
En bref
À partir de 44 100 €
1.8 TCe 225 ch ou 2.0 dCi 160 et 200 ch
Jusqu'à sept places
Né pour la famille en 1984, le Renault Espace a bercé en quatre générations l'enfance de nombreux trentenaires et quarantenaires d'aujourd'hui. Mais au moment d'en sortir un cinquième en 2015, la marque au losange a voulu adapter le concept à l'air du temps : le monospace n'ayant plus la cote, le nouveau venu lorgne du côté des SUV, conservant globalement sa silhouette caractéristique mais adoptant une garde au sol surélevée. L'Espace 5 ajoute une troisième facette en devenant un véhicule plus orienté haut de gamme, tournant alors définitivement le dos à la clientèle familiale de ses débuts. Une tendance qui ne fera que s'affirmer avec les années, en abandonnant petit à petit les motorisations les moins puissantes, comme le dCi 130, et le premier niveau de finition Life, ce qui fait que le ticket d'entrée facturée 34 200 € en 2015 est passé à 44 100 € en 2020.
Aujourd'hui, Renault est dans la tourmente et a livré fin mai une nouvelle feuille de route contenant d'importantes mesures d'économie avec fermeture d'usine et suppressions d'emploi. Cela n'a pas été encore totalement confirmé, mais d'autres mesures devraient aussi entraîner la disparition de modèles peu rentables, une catégorie dans laquelle tombent la Talisman, le Scénic et… l'Espace. Cependant, une demi-décennie après la présentation de sa cinquième génération, ce dernier a tout de même droit à un restylage qui tient donc plus d'ultime tour d'honneur. Rien de drastique esthétiquement, tout se passe dans le détail : une nouvelle signature lumineuse avec l'arrivée de feux LED Matrix, une première chez Renault, quelques touches de chromes supplémentaires et des boucliers redessinés.
A l'arrière, on distingue le restylage au bouclier redessiné et au jonc chromé qui fait son apparition à la base du hayon.
À l’intérieur, les changements sont plus conséquents avec notamment toute la partie centrale de la planche de bord redessinée pour intégrer un rangement supplémentaire et un nouvel écran central de 9,3 pouces, ce qui a demandé une réorganisation des boutons l'entourant. Question équipement, on note aussi l'arrivée d'une instrumentation entièrement numérique de 10 pouces du plus bel effet ainsi que du régulateur de vitesse adaptatif, du maintien dans la voie et du parking automatisé qui faisaient tant défaut à un modèle de ce standing.
Avec une instrumentation entièrement numérique et un nouvel écran central de 9,3 pouces, l'Espace comble quelques lacunes technologiques.
L'Espace s'est éloigné de ses racines dans l'esprit mais reste toujours aussi modulable. On retrouve en effet les trois sièges individuels et coulissants à l'arrière, ainsi que les strapontins supplémentaires en option à 1 500 € pour porter la capacité à sept places. Tout se manipule avec une aisance déconcertante depuis le coffre et, même si le troisième rang ne convient pas à des adultes, cela permet d'optimiser au mieux espace aux jambes et volumes de coffre, ces derniers allant de 680 à 2 125 litres en configuration cinq places.
Avec trois sièges indépendants au deuxième rang et la possibilité d'avoir deux strapontins escamotables supplémentaires, le Renault Espace est fidèle à sa réputation de modularité poussée.
Sous le capot, aucun changement n'arrive avec ce restylage : le choix est toujours laissé entre un 1.8 TCe de 225 ch et un 2.0 dCi proposé en 160 et 200 ch, avec boîte double embrayage EDC pour tout le monde, à sept rapports pour l'essence et à six pour le diesel.
Les tarifs du Renault Espace restylé démarrent à 44 100 €, soit une hausse de 1 400 € à motorisation et finitions identiques qui peinent à se justifier malgré un équipement de série un peu plus riche. D’autant plus que la nouvelle grille du malus en place depuis le 1er mars 2020 est sans pitié, avec un complément à régler allant jusqu'à 4 279 € pour le diesel et 10 488 € pour l'essence, ce qui est sans doute le dernier clou au cercueil.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,85 m
- Largeur : 1,88 m
- Hauteur : 1,67 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 785 l / 2101 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 139 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Décembre 2019
* A titre d'exemple pour la version V (2) 2.0 BLUE DCI 200 INITIALE PARIS EDC.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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