L’art sur les murs de l’usine Lamborghini
ROUTE DE NUIT. L’actualité culturelle autour de l’automobile nous offre l’occasion de belles rencontres autour de la créativité.
Lamborghini n’en finit pas de célébrer son soixantième anniversaire. Cette année, la firme de Sant’Agata Bolognese a invité une centaine d’artistes à réfléchir sur ce thème.
Un petit rappel pour les oublieux. En 1963, Ferruccio Lamborghini a quarante-sept ans. Il peut être fier de sa réussite commerciale et industrielle, mais le quadragénaire n’a pas réalisé son rêve, satisfait sa passion intime : construire une automobile.
Exceptionnelle. Différente. Stupéfiante. Provocante…
En 1963, il se sent prêt à relever le défi. Pour mener à bien son projet, Ferruccio Lamborghini s’entoure de personnalités remarquables. Il récupère un précieux collaborateur à la suite du schisme qui a frappé la Scuderia Ferrari en novembre 1961 : celle de Giotto Bizzarrini. Cet ingénieur fait partie des dissidents qui ont claqué la porte de l’usine de Maranello à la suite d’un différend avec le Commendatore Ferrari.
Un seul mot d’ordre s’impose au cours du développement du projet : se démarquer de Ferrari.
Le 26 octobre 1963, quelques jours avant l’ouverture du 45e Salon de l’Automobile de Turin, Ferruccio Lamborghini convoque la presse à Sant’Agata Bolognese pour découvrir à la fois le chantier de l’usine en construction et le prototype 350 GTV. Quatre jours plus tard, la présentation officielle se déroule devant le grand public dans le cadre du salon.
L’exposition qui a ouvert ses portes le 18 mai dernier s’intitule « Dreamaway - Lamborghini through the eyes of the world ». Lamborghini à travers un regard universel ! Vaste programme…
L’idée consiste à décorer le site de production de Sant’Agata Bolognese tout en lui insufflant une coloration artistique.
Tous les moyens d’expression étaient les bienvenus : peinture, sculpture, photographie, vidéo, etc.
Le niveau de créativité est assez inégal. Les plasticiens sont plus souvent des illustrateurs que de véritables artistes. Il n’empêche que les œuvres disséminées au milieu des chaînes de montage créent une ambiance singulière et paradoxale en ce lieu éminemment industriel.
Une partie de l’exposition se poursuit dans le musée de la marque qui est attenant à l’unité de production.
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