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La Fiat Panda 4x4, une baroudeuse de poche inégalée

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Minuscule et spacieuse, simple mais dotée de 4 roues motrices, la Panda 4x4 s’est créé son propre marché, s’attirant une clientèle fidèle et nombreuse, particulièrement en montagne. Ce coup de génie se raréfie, donc soyez malin, collectionnez-le avant tout le monde. Dès 6 000 €.

La Fiat Panda 4x4, une baroudeuse de poche inégalée

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la Fiat Panda 4x4 est-elle collectionnable ?

Fiat n'aime pas l'idée, mais c'est Giugiaro qui a imaginé ses plus grands succès. La Uno, mais aussi la Panda, qui dont il peut totalement revendiquer la paternité tant il a imaginé le process de fabrication qui allait avec. Cette petite auto lookée et hyper-pratique s'est déclinée en une version aussi mythique à la montagne que le Citroën C15 à la campagne : la 4x4. Seule en son genre, donc sans concurrence, efficace en tout-terrain, fiable et économique à l'usage, elle a été "la boîte à malice" par excellence. Beaucoup de gens la regrettent et se mettent à en rechercher les beaux exemplaires, surtout que Fiat a arrêté en 2022 la production de la Panda III 4x4. Conséquence, la cote monte. A vous d'en profiter maintenant.

Ce concept Panda Off-Roader d'Ital Design a certainement donné à Fiat l'idée de décliner sa Panda en 4x4.
Ce concept Panda Off-Roader d'Ital Design a certainement donné à Fiat l'idée de décliner sa Panda en 4x4.

La Panda, c’est le fruit de la rencontre entre deux hommes, Giorgetto Giugiaro et Carlo de Benedetti, éphémère président de  Fiat durant quelques mois en 1976. Après avoir été éconduit par Renault, le premier a proposé son projet au second durant l’été, pendant les vacances, et quatre ans plus tard, en 1980, la Panda sortait. 

En 1983, la Fiat Panda 4x4 apparaît, dotée d'une transmission développée par le spécialiste autrichien Steyr-Puch.
En 1983, la Fiat Panda 4x4 apparaît, dotée d'une transmission développée par le spécialiste autrichien Steyr-Puch.

Petite auto minimale et pratique, qui a su tourner toutes ses contraintes de fabrications (vitrages plats, charnières apparentes) en avantage esthétiques, la Panda a vite connu un succès intense. C’est d’ailleurs le projet dont Giugiaro est le plus fier. La pub disait qu’elle avait une gueule « de command-car », la Fiat allait pousser la blague bien plus loin.

La transmission de la Panda 4x4 est enclenchable : on rend le train arrière moteur en tirant sur un levier. Et il n'y a pas de réducteur. C'est simple, peu cher, léger et robuste.
La transmission de la Panda 4x4 est enclenchable : on rend le train arrière moteur en tirant sur un levier. Et il n'y a pas de réducteur. C'est simple, peu cher, léger et robuste.

En effet, en juin 1983, elle se décline en 4x4, devenant non seulement la première petite citadine à 4 roues motrices mais aussi la première auto de série à associer ce type de transmission à un moteur transversal. Le développement de la Panda 4x4 est assurée par Steyr-Puch, spécialiste autrichien également responsable du Mercedes Classe G.

La firme autrichienne fabriquera les éléments de transmission avant de les envoyer chez Fiat pour le montage final. La Panda 4x4 enclenche son train arrière à la demande, ce n’est pas une quatre roues motrices permanente (elle se passe de différentiel inter-ponts), ce qui lui permet d’abaisser son prix de revient et sa consommation en mode traction.

Dans ces conditions, mieux vaut rester en traction avec la Panda 4x4, ici en 1983. Notez le logo Steyr-Puch à l'arrière.
Dans ces conditions, mieux vaut rester en traction avec la Panda 4x4, ici en 1983. Notez le logo Steyr-Puch à l'arrière.

Sous son capot, la 4x4 reprend le 4-cylindres à arbre à cames latéral de la Panda 45S mais en le poussant de 903 à 965 cm3, pour 48 ch contre 45 (c’est en fait le bloc de l’Autobianchi A112 Elite). Il faut faire face au poids en hausse de 40 kg et surtout aux demandes en usage intensif. Le pont tire également beaucoup plus court sur la 4x4 (4,8 km/h pour 1 000 tr/min en 1ere), pour l’aider à grimper de fortes pentes : 42° à pleine charge. A l’arrière, la Panda 4x4 demeure très rustique, conservant un essieu rigide, certes moteur, mais pourvu d’un différentiel simple et suspendu par des lames.

En 1986, la Fiat Panda 4x4 modifie légèrement son look (calandre, boucliers, protections latérales) et adopte le tout nouveau moteur Fire, en 999 cm3 pour 50 ch. Mais la suspension conserve ses lames arrière...
En 1986, la Fiat Panda 4x4 modifie légèrement son look (calandre, boucliers, protections latérales) et adopte le tout nouveau moteur Fire, en 999 cm3 pour 50 ch. Mais la suspension conserve ses lames arrière...

A 48 969 F en 1984 (16 100 € actuels selon l’Insee), la Fiat est le 4x4 le moins cher du marché, se révélant encore mieux placé que le Lada Niva. Si la Panda n’est pas une aussi bonne franchisseuse que la russe, elle se révèle très compétente en tout-terrain et s’attire les faveurs des spécialistes du genre. Sa légèreté la rend même redoutable dans la boue.

En 1986, la Panda bénéficie d’une importante mise à jour, touchant à la calandre, inclinée, aux boucliers, à l’aménagement intérieur et à la suspension : les tractions passent aux ressorts hélicoïdaux, mais la 4x4 conserve ses bonnes vieilles lames.

La très appréciée série limitée Val d'Isère de la Panda 4x4 fait sa première apparition en 1987.
La très appréciée série limitée Val d'Isère de la Panda 4x4 fait sa première apparition en 1987.

Cela dit, comme ses sœurs, elle bénéficie du tout nouveau moteur Fire, ici un 999 cm3 développant 50 ch. En prévision du passage à la norme Euro I imposant pratiquement l’installation d’une injection couplée à un catalyseur, la Panda 4x4 bénéficie pour 1992 d’un plus gros moteur, un 1 108 cm3 de 50 ch, où elle se divise en S et en CLX, qui disparaissent en 1993. Là, la 4x4 s’offre en Trekking (base) et Country Club (plus équipée avec des vitres électriques et une fermeture centralisée ntotamment), puis son 1,1 l passe à 55 ch en 1996.

Pour 1992, la Panda 4x4 acceuille le Fire en 1 108 cm3, et modifie légèrement sa calandre. Ici en version CLX.
Pour 1992, la Panda 4x4 acceuille le Fire en 1 108 cm3, et modifie légèrement sa calandre. Ici en version CLX.

Sa mécanique n’évoluera pour ainsi dire plus jusqu’en 2003, la fin de sa commercialisation, alors qu’en 2000 seule subsiste la Trekking, mais une dotation comparable à celle de la Country Club qui disparaît. Parallèlement, les séries limitées abonderont : Brava en 1987, Val d’Isère en 1987, 1990 et 1992, Piste Noire en 1988… Et on ne parle que de celles proposées en France !

En 1994, la Country Club, bien équipée, devient la Panda 4x4 de haut de gamme.
En 1994, la Country Club, bien équipée, devient la Panda 4x4 de haut de gamme.

Combien ça coûte ?

Si la Panda 4x4 est une bonne grimpeuse, sa cote aussi ! Actuellement, si on considère les versions à moteur Fire, un exemplaire en bon état (donc sain mais perfectible) demande un minimum de 6 000 €, avec un gros kilométrage (150 000 km). Comptez 7 500 € à 100 000 km et jusqu’à 12 000 € vers les 60 000 km, en parfait état.. En enchères, on a vu des exemplaires impeccables partir à bien plus de 15 000 €.

Par exemple, une Country Club immaculée de 1993, affichant 52 191 km, est partie à 18 400 € chez Dorotheum en Autriche le 1er juillet 2023. Et chez Oldtimer Galery, c’est une autre Country Club, de 1994 et affichant 122 000 km celle-ci, qui a atteint 17 920 CHF à Toffen, en Suisse, le 29 décembre 2023…
Les Panda de 1ère série, bien plus rares, ne sont pas tellement plus chères, mais il faudra aller les trouver en Italie. Les plus belles s’affichent déjà vers les 20 000 €, mais partiront-elles à ces prix ?

La première Panda Trekking, ici en 1993, constitue le bas de gamme de la 4x4.
La première Panda Trekking, ici en 1993, constitue le bas de gamme de la 4x4.

Quelle version choisir ?

Préférez les restylées, mues par un moteur Fire extrêmement costaud, et mieux protégées contre la corrosion. Les 1 108 sont les plus sympas à conduire.

La première Panda 4x4 en série limitée se nomme simplement "Série Spéciale", et a été vendue en 1985 en Italie. Elle y est très recherchée... et chère !
La première Panda 4x4 en série limitée se nomme simplement "Série Spéciale", et a été vendue en 1985 en Italie. Elle y est très recherchée... et chère !

Les versions collector

Toutes, si elles sont en parfait état. Evidemment, les séries limitées font plus envie, mais elles ne sont pas si rares. En revanche, les 4x4 de première série, très peu communes, seront les plus recherchées.

Si les moteurs et les transmissions des Panda 4x4 sont très solides, la corrosion peut faire des ravages, surtout avant 1986.
Si les moteurs et les transmissions des Panda 4x4 sont très solides, la corrosion peut faire des ravages, surtout avant 1986.

Que surveiller ?

D’un point de vue mécanique, il n’y a rien à craindre, c’est du costaud. Si on surveille le thermostat, fragile et source de surchauffe, les 965, 999 et 1 108 cm3 tiennent très longtemps sans soucis. Même un bris de courroie de distribution est sans conséquence. La boîte est, elle aussi robuste, si on change à temps les soufflets de transmission vite fuyards.

Pas de problème de pont arrière non plus. En revanche, l’arbre de transmission central souffre de paliers centraux très exposés et souvent à changer. Quant à la tringlerie de boîte, ses douilles en plastique sont à considérer comme des pièces d’usure ! Dans l’habitacle, on note des soucis électriques souvent dus à des masses corrodées ou des fils coupés dans leur gaine au niveau du hayon, rien de bien méchant.

En revanche, le vrai point sensible de ces Panda, c’est la corrosion surtout sur les phases 1. Passages de roue, fixations des lames de suspension, bas de porte, tour de pare-brise, bac à batterie, longerons et même réservoir d’essence sont à surveiller. Et méfiez-vous des cache-misères, comme les soubassements abondamment enduits de Blaxon. Mieux les inspecter avec un aimant et un tournevis. Les phases II rouillent déjà moins, et celles fabriquées à partir de 1993 sont nettement plus sereines mais pas du tout immunes… mais déjà âgées ! Le sel des montagnes est souvent fatal aux exemplaires insuffisamment lavés après l’hiver.

Cette Panda 4x4 Trekking de 2001 bénéficie du Fire 1108 en 55 ch et conserve toutes ses capacités en tout-terrain. Sur route, elle est toutefois assez rude.
Cette Panda 4x4 Trekking de 2001 bénéficie du Fire 1108 en 55 ch et conserve toutes ses capacités en tout-terrain. Sur route, elle est toutefois assez rude.

Sur la route

A bord de la Panda, on est étonné par la faible largeur habitable mais aussi, paradoxalement, par l’important volume utile. Il faut s’habituer à la position de conduite marquée par un volant très incliné et un pédalier un peu décalé vers la droite, mais on s’y fait. Les moteurs sont tous très vifs, chose renforcée par l’étagement très court de la boîte, pas déplaisante à manier, surtout le 1108. La 1ère est presque superflue sur le plat ! On passe les rapports très tôt, surtout que le moteur est souple, mais à 100 km/h, comme il tourne vite, le bruit devient important.

Dans ses ultimes variantes Trekking, la Panda 4x4 offrait un peu d'équipement mais conservait sa magique simplicité. Photo : voitures-vintage.fr.
Dans ses ultimes variantes Trekking, la Panda 4x4 offrait un peu d'équipement mais conservait sa magique simplicité. Photo : voitures-vintage.fr.

La tenue de route ? Bof. En ligne droite, ça va, mais en virage, la Panda pioche sur sa roue avant intérieure et sous-vire tôt. Et la suspension, dure mais assez souplement amortie, n’a guère de pitié pour le dos. Là où la Panda 4x4 se révèle, c’est en tout terrain. On tire sur levier à la base de la commande de boîte, et on enclenche le train arrière.

Sur sol meuble, elle laisse sur place bien des 4x4 réputés, dans les ornières boueuses, piégés par leur poids ! Agile comme un cabri, la Panda se faufile, et, aidée par des angles d’attaque et de fuite très favorables, grimpe des pentes glissantes et très raides avec une aisance sidérante (si elle a les bons pneus) : l’expression grimper aux arbres prend ici tout son sens. Certes, la suspension est du genre rude, certes, la garde au sol un peu limitée pourra parfois la limiter, mais ses aptitudes en hors-piste sont impressionnantes. Quant à la consommation, elle tourne autour de 8 l/100 km.

 

L’alternative newtimer*

Fiat Panda II 4x4 (2004 – 2011)

Lancée en 2006, la Fiat Panda II Cross se destine plus particulièrement au tout-terrain avec ses protections de carrosserie, son blocage électronique de différentiel et son moteur 1,3 l diesel de 70 ch.
Lancée en 2006, la Fiat Panda II Cross se destine plus particulièrement au tout-terrain avec ses protections de carrosserie, son blocage électronique de différentiel et son moteur 1,3 l diesel de 70 ch.

Renouvelée fin 2003, la  Panda de deuxième génération se décline en 4x4 en 2004. Contrairement à sa devancière de 1984, elle bénéficie d’un viscocoupleur central qui gère la répartition du couple entre les trains roulants (c’est donc une 4x4 permanente), et elle bénéficie d’une suspension arrière entièrement indépendante. Elle se signale aussi par ses 4 freins à disques, son ABS et son dispositif empêchant le blocage des roues en descente. Et elle gravit des pentes de 50 % !

En clair, elle est au moins aussi efficace que sa devancière, même si son moteur Fire 1,2 l de 60 ch est un peu juste. En clair, c’est un vrai-tout terrain ! En 2005, le 1.3 diesel Multijet de 70 ch (75 ch en 2010) complète l’offre. Surtout, en 2006 arrive la Cross, dotée de protections de carrosserie et d’un blocage électronique de différentiel qui améliore ses capacités en hors-piste. La Panda II 4x4 quitte la scène fin 2011. A partir de 3 000 €.

 

Fiat Panda 4x4 2001, la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 108 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, bras transversaux, amortisseurs (AV), essieu rigide, ressorts à lames, amortisseurs (AR)
    • Transmission : boîte 5 manuelle, 4x4 enclenchable
  • Puissance : 54 ch à 5 500 tr/min
  • Couple : 86 Nm à 3 250 tr/min
  • Poids : 800 kg
  • Vitesse maxi : 130 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 19,5 secondes (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Fiat Panda 4x4

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