Le géant européen des batteries d'autos électriques Northvolt n'est pas encore mort
La société Northvolt échappe finalement à la fermeture pour l’instant, mais il lui faut trouver un milliard d’euros pour survivre.
C’est l’une des affaires les plus dramatiques pour l’industrie européenne automobile qui essaie actuellement de monter une vraie filière locale pour la fabrication des voitures électriques. Northvolt, cette société suédoise fondée en 2015 qui a déjà englouti quelque 13 milliards d’euros de fonds pour développer de grosses capacités de productions de batteries de voitures utilisant la technologie NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt), annonçait au mois de novembre dernier être arrivée au stade de la cessation de paiement.
Comptant notamment Volkswagen et la banque Goldman Sachs parmi ses investisseurs et destinée à fournir de nombreux constructeurs automobiles européens en batteries comme BMW, Northvolt jouait ainsi sa survie ces jours derniers avec un vote de ses actionnaires qui avaient deux possibilités : démarrer la liquidation totale ou plutôt un processus de restructuration. C’est la seconde option qui a été choisie, permettant de donner un peu d’espoir à la société.
Il va falloir trouver plus d’un milliard de dollars
Comme le rappellent les journalistes de Reuters, Northvolt comptait 6 600 employés à la fin de l’année dernière et ne possédait plus que 30 millions de dollars de liquidités pour près de six milliards de dollars de dette.
Outre une restructuration rigoureuse, la société doit désormais trouver entre 1 et 1,2 milliard de dollars pour espérer continuer son activité. Scania, marque du groupe Volkswagen, a déjà versé 100 millions de dollars de prêts et d’autres fonds sont attendus pour que l’activité de l’entreprise ne s’arrête pas.
Reste à savoir quelles seront les décisions stratégiques à prendre pour assurer la viabilité de l’entreprise à long terme. Rappelons que Northvolt, comme d’autres projets européens de batteries, souffre aussi bien de la faible demande en voitures électriques (et donc en batteries) sur le Vieux continent mais aussi de la concurrence chinoise et de ses batteries à la technologie LFP moins coûteuse, qu’un nombre croissant de constructeurs automobiles européens étudie de près.
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