Les tops/flops de la rédaction (11/14)
La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Louis-Cyril, rédacteur pour la rubrique flottes, vous donne son top/flop 2022.
Mon Top : l’électrique bouscule les leaders habituels
La mode du verdissement, que la plupart des flottes tricolores sont désormais contraintes de suivre pour se conformer aux exigences des loi LOM, Climat et j’en passe, mais aussi pour anticiper la deadline un brin précoce de parlementaires européens visiblement hyper « branchés », a manifestement un avantage il faut le reconnaître : celui de bousculer les lignes dans le classement des ventes de voitures aux entreprises.
En effet, alors que depuis des années, les seules marques tricolores Peugeot, Renault et Citroën règnent quasiment sans partage sur le top 10 des VP thermiques les plus distribuées aux professionnels, ne laissant dès lors que rarement l’ouverture aux outsiders potentiels (à l’exception de Volkswagen parfois), le segment du 100 % électrique, lui, semble d’emblée favoriser l’esprit de compétition et la diversité.
Ainsi, si l’on jette un coup d’œil aux voitures zéro émission qui ont le plus suscité l’intérêt de la cible business en 2022, on s’aperçoit que Tesla (avec le Model Y et la Model 3), mais aussi Fiat avec la 500e, Dacia avec la Spring et Mini avec la Mini Electric, ont bousculé sans scrupule les écuries habituées des premiers rangs. Une tendance encore plus manifeste entre les 11e et 20e positions, avec la présence majoritaire de modèles zéro émission signés Hyundai, Kia, Opel ou Skoda.
Mon Flop : 80 ou 90 km/h ? Faudrait savoir…
En juillet 2018, pour tenter de réduire la mortalité enregistrée sur le réseau routier secondaire, le gouvernement d’Edouard Philippe décidait d’abaisser la vitesse de 90 à 80 km/h sur 400 000 km de routes sans séparateur central (environ 40 % du réseau routier), et plus particulièrement sur les routes départementales. Dont acte.
Oui mais voilà, fin 2019, après la polémique suscitée par ce passage au 80 km/h (mouvement des gilets jaunes, pressions d’élus locaux), ce même gouvernement décida de refiler la patate chaude… Il laissa alors la liberté aux Conseils départementaux de décider eux-mêmes, en accord avec leurs comités de Sécurité routière, du retour ou non au 90 km/h.
Cette délégation de responsabilités n’a pas permis d’y voir plus clair, bien au contraire... La disparité des vitesses autorisées désormais, parfois au sein d’un même département, entretient en fait encore plus le flou et l’incompréhension des automobilistes. Entre 80 et 90 km/h, pas évident en effet de s’y retrouver, de savoir quelle allure maintenir selon les portions de routes empruntées et selon les départements traversés…
A ce jour, environ quarante territoires continuent ainsi de valser entre ces deux panneaux tandis que moins de dix ont voté un retour franc et total du 90 km/h. Pendant ce temps, une quarantaine d’autres, convaincus par la baisse de la mortalité sur leurs routes depuis 2018 (la Sécurité routière évoque une diminution de l’ordre de 15 %), tiennent à conserver le 80 km/h... Cacophonie, quand tu nous tiens...
Mon souhait pour 2023
Que le marché des véhicules neufs confirme son regain de forme (à l’image du sursaut enregistré en novembre), mais surtout, que l’automobile continue à rimer avec plaisir de conduire. La voiture de demain ne doit pas être simplement pensée pour les trajets domicile-travail.
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