2. Maxus eDeliver 7 : il tient parfaitement son rang
Le silence règne. C’est logiquement la moindre des choses pour un véhicule électrique. Sauf que l’absence de bruit du moteur thermique laisse généralement apparaître tous les autres. Les sons mécaniques, bien sûr, mais aussi les bruits d’air générés par une aérodynamique peu reluisante. Des bruits qui sont décuplés dans un utilitaire vide dont l’arrière non insonorisé se transforme en caisse de résonance. Pas sur l’eDeliver dont l’habitacle est séparé du reste de l’engin par une paroi. Quant aux bruits d’air, ils sont aux abonnés absents. Il faut dire que l’utilitaire est bridé à 120 km/h, ce qui limite l’inconvénient.
Une vitesse pas forcément rédhibitoire, d’autant que le modèle L1 H1 équipé de la grosse batterie de 88 kWh et de 204 ch les atteint rapidement et se permet de s’incruster sans problème dans la circulation. En vidant ses accus à toute vitesse ? Pas tellement. Avec un lest de 250 kg et un parcours plutôt mixte, la consommation moyenne s’est établi à 20 kWh lors de cet essai ce qui, avec un CX d’armoire normande, est plutôt un bon score.
On est évidemment tenté de rouler à l’économie pour faire baisser un peu plus encore cette consommation. Un mode « éco » est bien disponible, mais il limite la vitesse maximum à 90 km/h. Limite dangereux si l’on emprunte une autoroute. En revanche, on peut être tenté d’en passer par le mode régénaratif, plutôt complet, puisqu’il dispose de trois puissances.
Pour l’enclencher, en revanche, il faut s’armer de courage et surtout, il vaut mieux s’arrêter. Car il s'agit d'entrer dans le menu de l’écran, puis dans un sous-menu, avant d’enclencher un sous-sous-menu. Complexe, alors qu’un simple bouton aurait fait l’affaire. Du coup, puisque la conso n’est pas gargantuesque, nombre d’utilisateurs s’en passeront.
D’autant que ce petit appétit se conjugue avec un bon confort de roulement, malgré les chaussées défoncées du bassin d’Arcachon ou les roues du Chinois nous ont conduits. Les trépidations ne sont pas totalement gommées mais elles restent supportables. Quant à la tenue de route, elle est aussi sereine qu’on puisse l’espérer dans un utilitaire qui frôle les 5 m de long et les 2 m de haut.
Une qualité qui n’est pas tellement du fait des ingénieurs de Maxus que de celle de la fée électricité, puisque les lourdes batteries sont, comme toujours, incrustées dans le plancher, ce qui offre à l’engin un parfait équilibre et un centre de gravité très bas. Ne reste plus, une fois la batterie vidée, qu'à la recharger. Pour y parvenir, l'eDeliver dispose d'un chargeur de 11 kW qui nécessite 9 h 20 pour faire le plein de la version 88 kWh, mais aussi d'un chargeur DC de 90 kW qui permet de passer de 20 à 80 % en 43 minutes Rien de révolutionnaire donc, mais une honorable moyenne.
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