Maxus eDeliver 7 : l'inconnu au bataillon qui veut se faire un nom
Présente en France depuis une petite année, la filiale utilitaire du groupe Saic dispose déjà de trois modèles à son catalogue et se lance sur le segment le plus disputé du VU aux côtés des Renault Trafic et des Peugeot Jumper. Doit-il rougir ou peut-il s'imposer magré son handicap : celui d'une marque quasi inconnue ?
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Note
de la rédaction
11,3/20
En bref
Utilitaire électrique
batterie 77 ou 88 kWh
Puissance 150 ou 204 ch
À partir de 41 990 euros HT
Encore une nouvelle marque ? Encore une start-up chinoise dont on n'entendra peut-être plus parler dans un an ? Pas vraiment, du moins pas en ce qui concerne la taille de cette entreprise. Car Maxus est la filiale utilitaire du groupe SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) qui a produit 5,02 millions d’autos l’an passé et dont on connaît très bien une autre marque par ici, puisqu’il s’agit de MG. Autant dire que lorsque le géant chinois décide d’investir l'Europe, il s’en donne les moyens.
Et c’est ce qu’il compte faire avec ses utilitaires.Déjà présent dans de nombreux pays européens, Maxus a déboulé en France il y a à peine un an et dispose déjà de 26 points de vente et de trois modèles.
Déjà trois utilitaires au catalogue
Au pick-up électrique T90 EV et au gros utilitaire, toujours électrique, eDeliver 9, s’ajoute aujourd’hui un troisième larron qui vient se frotter à la crème des camionnettes à watts, à savoir le Peugeot e-Expert et le Renault Trafic E-Tech. Côté technique, il est dans les clous de ses rivaux avec deux batteries de 77 ou 88 kWh qui affichent respectivement 150 et 204 ch et une autonomie (combinée) de 318 et 370 km. Pas facile, dans ce cas, de se démarquer lorsque l’on est inconnu et pour ce faire, et contrairement au cousin MG, Maxus n’a pas misé sur les prix canons et un style classique.
Pour s’attirer la faveur des pros, l’eDeliver préfère leur proposer des lignes modernes, un maximum de confort et un équipement plus fourni à un tarif équivalent à la concurrence. Évidemment, côté design, l’exercice a ses limites. Un utilitaire est avant tout une bête de somme capable d’emmagasiner un maximum. Reste l’avant, que chaque marque tient à personnaliser. Alors l’eDeliver est allé voir ce qui se faisait ailleurs, notamment du côté de chez Volkswagen et de la septième version de son Transporter. Le résultat est plutôt cohérent avec une (fausse) calandre en nid d’abeille et une intégration des feux et du logo dans une barre transversale plutôt réussie façon VW.
Mais c’est à l’intérieur que le Chinois surprend son monde. La planche de bord, même si elle déborde de plastique dur est beaucoup plus proche, dans ses matériaux comme dans ses assemblages, de ceux d’une berline généraliste que d’une camionnette. Des surpiqûres tout du long et deux niveaux de couleur viennent aussi rappeler que la vie au boulot n’a pas forcément à se cantonner à un univers triste. En plus, l’écran de 12,3 pouces, les vide-poches sertis de vrai chrome en plastique et les prises USB viennent conforter cette impression.
Un conducteur gâté et des passagers punis
Visuellement gâté, le conducteur l’est également par le siège où, souvent, il va passer un sacré bout de temps. Entre les touches sur le volant, la très bonne position de conduite, parfaitement réglable, l’excellente assise et l’accoudoir souple, il est gâté.
Beaucoup plus que ses deux passagers de la cabine, qui compte trois places, qui sont punis. Ils auront l’impression d’avoir récolté un avertissement de la part de la DRH en étant traités de la sorte. Car non seulement ils héritent d’un dossier ultra-vertical, mais en plus, celui qui est assis à l’extrême droite sera serré contre la portière et devra ouvrir la vitre pour se détendre un bras. Un drame qu’on n’avait pas vu depuis l'ancien Land Rover Defender qui maltraitait son conducteur de la même manière. Il pourra se consoler, s’il est le seul passager, grâce à une tablette incorporée dans le dossier du siège du milieu et qui se déplie astucieusement.
Cette générosité d’équipements se retrouve également dans la technologie embarquée à travers l’écran de 12,3 pouces qui concentre de nombreuses commandes, sauf, fort heureusement, la clim, accessible grâce à une astucieuse molette. Il dispose de tout ce dont un honnête utilisateur d’utilitaire puisse rêver, et notamment une vision à 360° fort utile sans rétro intérieur utilisable. Il lui manque certes la navigation, mais les interfaces Carplay et Android combleront aisément ce manque, et afficheront leur Waze et autres Google Maps pour faire mieux (et plus à jour) que des GPS embarqués.
Mais si l’eDeliver présente bien à l’arrêt, encore faut-il qu’il se comporte bien sur la route pour remporter les suffrages. Car c’est bien sur le bitume que l’on juge des qualités, ou des défauts, d’un utilitaire.
Chiffres clés *
- Longueur : NC
- Largeur : NC
- Hauteur : NC
- Nombre de places : NC
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* A titre d'exemple pour la version ELECTRIQUE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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