2. Mitsubishi Colt (2023) - Sur la route : polyvalence et sobriété
Sur la route, nos premières impressions sont tout simplement des impressions de déjà-vu... En effet, Clio = Colt, Colt = Clio. Aucune modification de châssis, de réglage des trains roulants, ou de motorisation.
Nous avons à l'essai la version hybride, pour rappel à base d'un 4 cylindres 1.6 de 94 ch, épaulé par deux moteurs électriques, un de 36 kW (49 ch) et un alternodémarreur de 15 kW (20 ch), pour une puissance cumulée de 145 ch. Le 0 à 100 est annoncé en 9,3 s. et la vitesse maxi est bridée à 180 km/h, comme toutes les dernières Renault, et donc, les dernières Mitsubishi...
Volant en main, et si l'on cache le logo sur le volant, impossible de faire donc la différence avec la Clio hybride. La Colt, comme elle, est donc une auto à l'agrément de conduite réel, au confort préservé malgré un amortissement ferme, ce dernier ayant pour avantage un très bon maintien de caisse en virage et sur mauvais revêtement, au bénéfice du dynamisme.
On peut rouler vite, sans se faire peur, grâce à un très bon équilibre global. Le train avant est accrocheur, la direction, sans être la plus incisive du monde, ne mérite aucune critique.
On peut choisir son mode de conduite lorsque, comme sur notre finition Instyle, on bénéficie du système "Multi-sense". Le mode éco bride les performances, tandis que le mode Sport rend la direction plus consistante et la boîte plus réactive.
Un agrément de conduite de bon niveau
Les performances sont dans la moyenne et conformes à la fiche technique. On regrettera un peu de mollesse en reprise à vitesse autoroutière, ou au contraire à toute petite vitesse. La faute à la transmission. En effet, l'originale et inédite boîte à crabots "multimodes", qui compte 4 rapports thermiques (plus un neutre) et 2 rapports électriques (plus un neutre), n'est pas la plus réactive en conduite dynamique, même si le mode Sport améliore les choses, nous l'avons dit. Elle est en tout cas débarrassée des gros à-coups et bruits observés au lancement de la Clio hybride. Un bon point, même si ce n'est pas encore parfait.
C'est à mi-régime et entre 40 et 80 km/h que le fonctionnement est le plus rond et le plus efficace, avec alors des reprises consistantes. Et globalement, l'agrément de conduite est de très bon niveau aujourd'hui.
Mauvais point par contre, la gestion du freinage. Les transitions entre freinage régénératif et freinage physique sont parfois perceptibles, et se manifestent par des différences d'intensité de freinage, sans que le pied n'ait changé de position sur la pédale. En fin de freinage aussi, on peut ressentir quelques petits à-coups, mais c'est minime.
L'insonorisation est correcte, même à haute vitesse, pour peu que la boîte n'ait pas conservé un rapport inférieur, ce qui arrive parfois, sans que l'on sache trop pourquoi. Dans ces conditions, le moteur thermique donne de la voix, il présente d'ailleurs une sonorité peu agréable à l'oreille.
Une consommation maîtrisée
Niveau consommation, la Colt hybride est une excellente élève : sur parcours variés, nous avons obtenu un excellent 4,4 litres de moyenne. Ce n'est pas encore aussi bien que la Toyota Yaris, qui peut passer sous les 4 litres, mais on s'en rapproche (et les performances sont meilleures). Moins de 4 litres, c'est ce que la Colt peut faire en ville, profitant alors de longues sessions de roulage en 100 % électrique, grâce à sa batterie de 1,2 kWh. Un mode B permet d'ailleurs de récupérer plus d'énergie au levé de pied, sans aller jusqu'à l'arrêt.
Sur autoroute, un type de parcours que nous avons peu emprunté lors de notre essai, la consommation à 130 stabilisé grimpera immanquablement, mais les quelques portions empruntées à 120 km/h sur notre trajet n'ont pas non plus fait exploser la moyenne.
Pour résumer, la Colt, comme la Clio, est une auto homogène, et agréable à conduire, malgré ses petits défauts.
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