Petites et grandes histoires du salon de Paris (2)
Après un mois d'octobre 2024 couronné par le Mondial de l’Automobile, nous allons évoquer les grandes heures de cet événement majeur à travers les époques.
Le krach de 1929 engendre la Grande Dépression avec son cortège de faillites et de chômage. L’industrie automobile est durement frappée. Née aux États-Unis, la crise gagne l’Europe en 1933. La production française sombre de 230 000 à 179 000 exemplaires entre 1930 et 1935. Les faillites se multiplient. Delage est absorbée par Delahaye, Voisin dépose son bilan et Citroën exsangue doit céder ses actions à Michelin, son principal créancier.
Néanmoins, le Salon de l’Automobile fait bonne figure. Jamais la carrosserie française n’a été aussi créative. Elle connaît son âge d’or avec la présentation des plus fabuleuses créations de Saoutchik, Figoni & Falaschi, Chapron, Pourtout ou Letourneur & Marchand.
Pendant les années 1930, on assiste à une métamorphose radicale du style, les carrosseries devenant de plus aérodynamiques en contrepoint de la vogue du « streamline » apparue aux États-Unis. Ainsi, la Peugeot 402 dévoilée en 1935, est-elle ouvertement inspirée par la Chrysler Airflow.
En marge du Front Populaire, on voit apparaître quelques modèles révolutionnaires comme la Traction Avant chez Citroën, en 1934, ou la Simca Cinq, clone français de la minimaliste Fiat 500, en 1936. Cependant, la vraie voiture populaire (« Volkswagen ») ne naîtra pas en France, mais en Allemagne en 1938.
Annulé de 1939 à 1945, le Salon de l’Automobile de Paris reprend le fil de son histoire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À la reprise de 1946, huit cent mille visiteurs se pressent dans les allées du Grand Palais pour reprendre goût à la liberté. Chaque édition réveille l’appétence des consommateurs avec des produits pertinents et abordables comme la 4 CV de Renault en 1946 ou la 2 CV de Citroën en 1948.
Au cœur des Trente Glorieuses, en 1955, la DS 19 provoque l’un des chocs les plus violents ressentis dans toute l’histoire de l’industrie ! Citroën a pris le parti de couper les ponts avec tout ce que l’on connaissait auparavant, que ce soit sur le plan du style comme sur celui de la technique.
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