Prix des carburants : le Sénat s'oppose à l'indemnité inflation
Le Sénat a retoqué cette aide, préférant des mesures "mieux ciblées".
Le Sénat va commencer l'examen en première lecture du projet de budget 2022. Mais la chambre haute, dominée par l'opposition de droite, n'a pas caché son intention de s'opposer à une loi de finances qualifiée d'électoraliste. Son président, Gérard Larcher, a critiqué "la frénésie dépensière de l'exécutif". Depuis la présentation du projet fin septembre, près de 12 milliards de dépenses ont été ajoutées.
Et cette opposition a déjà été illustrée ce mercredi lors de l'étude du projet de loi de finances rectificative pour 2021. Le Sénat a supprimé un des cadeaux annoncés récemment par le gouvernement : l'indemnité inflation promise pour faire face à la hausse des prix des carburants.
Pour rappel, les Français qui gagnent moins de 2 000 € nets par mois vont bientôt toucher une aide de 100 €. Les premiers versements sont prévus pour décembre. 38 millions de personnes doivent toucher cette aide, ce qui représente un budget de 3,8 milliards d'euros.
Jean-François Husson (LR), rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, a jugé cette mesure "électoraliste". Pour lui, elle "cumule les inconvénients" : coût "très élevé" pour l'État, "effets de seuil massifs", "défaut de ciblage"…
Le groupe des Républicains a préféré mettre à la place des aides plus ciblées, non liées au carburant. Le groupe a voté une majoration exceptionnelle de 150 € de la prime d'activité, une allocation exceptionnelle de 150 € pour les bénéficiaires de minima sociaux et de prestations sociales, ainsi qu'une dotation supplémentaire destinée aux aides à la mobilité versées au cas par cas aux chômeurs et jeunes en parcours d'insertion. Les élus centristes et de gauche se sont abstenus.
L'indemnité inflation devrait sans surprise être établie par l'Assemblée Nationale dans la suite de la navette.
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