2. Renault Austral (2022) - Sur la route : pas de diesel, que des hybrides
Pour cet Austral, Renault a décidé de repartir d’une feuille blanche. Cela passe tout d’abord par l’utilisation d’une nouvelle génération de plateforme modulaire de l’Alliance, inauguré par le nouveau Qashqai. Au niveau motorisation, Renault a décidé de ne pas proposer de diesel, ni d’hybride rechargeable. Le constructeur prend donc le contre-pied de la plupart des marques rivales. Les clients ne pourront choisir que des moteurs essence avec différents niveaux d’hybridation. Au lancement, seront donc au catalogue deux blocs essence équipés d’une hybridation légère – les mild hybrid 130 ch 48 V et 160 ch 12 V, qui sont associés obligatoirement à une boîte manuelle pour le premier et à une boîte auto CVT pour le second. Viennent ensuite deux full hybrides de 160 et 200 ch. Une version 140 ch 12V devrait être ajoutée ultérieurement.
Aujourd'hui pour notre essai nous avons la E-Tech 200 ch, qui vient chapeauter la gamme de l'Austral. C'est une motorisation assez complexe puisqu'elle se compose d'un tout nouveau bloc thermique 3 cylindres 1.2 de 130 ch, couplé à deux moteurs électriques, dont l'un sert de générateur pour remplir la batterie en phase de freinage et au lever de pied grâce à un système de récupération personnalisable par l'intermédiaire de palettes.
L'ensemble est accouplé à une boîte de vitesses à crabots, comme déjà vu sur Clio et Captur hybrides, mais elle propose sur l'Austral 7 rapports, 5 rapports pour le thermique, soit un de plus que sur les autres modèles, et 2 pour la machinerie électrique.
La consommation officielle est annoncée à 4,6 l/100 km pour 105 g de CO2 rejetés par km.
Ce moteur, qui ne représentera clairement pas l'essentiel des ventes, est toutefois très agréable à utiliser, avec un couple consistant et donc de bonnes reprises, le tout avec des consommations mesurées, puisque nous avons relevé 6,9 litres lors de notre essai. C'est loin des chiffres d'homologation, mais correct dans l'absolu, vu la puissance et les conditions d'essai sur parcours accidenté.
Renault n'a donc pas fait le choix de l'hybride rechargeable, ni du diesel, ceci dit la solution proposée nous semble intéressante ici.
Un comportement typé confort
En ce qui concerne le comportement, cet Austral, qui peut être pourvu de quatre roues directrices (en option), gagne grâce à cela en agilité mais aussi en maniabilité en zone urbaine. La direction est bien calibrée, plutôt précise. Le confort, lui, est très bon, notamment avec les jantes 20 pouces de notre modèle d'essai, qui laissaient craindre au départ le pire. L'insonorisation est correcte, sans être exceptionnelle.
Les mouvements de caisse sont bien contrôlés, et l'homogénéité est au rendez-vous, mais s’il est légèrement moins dynamique que son concurrent principal le Peugeot 3008. En tous les cas, les progrès par rapport au Kadjar sont flagrants.
Un petit bémol concernant le ressenti à la pédale de freinage, qui est peu naturel.
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