2. Jeep Grand Cherokee 4Xe (2023) - Au volant : plus à l'aise dans les chemins que sur route !
Notre essai débute par une séance hors des sentiers battus, le Grand Cherokee prenant toujours un malin plaisir à se rouler dans la boue. Et il faut avouer qu'il nous bluffe toujours par ses capacités en tout terrain avec une garde au sol généreuse (jusqu'à 28,7 cm en position haute !), des angles d'attaque et de fuite importants et une transmission aux quatre roues, y compris en mode électrique.
Et comme ses aïeux, il s'attaque à des montées vertigineuses grâce à une boîte de transfert à deux vitesses. Et si le blocage de différentiel arrière électronique accuse un léger temps de réponse (par rapport à un modèle mécanique de Wrangler par exemple), il permet des croisements de ponts impressionnants. De bon augure pour les aventuriers donc, car le Grand Cherokee n'est pas très à l'aise sur la route…
Doté d'une gamme de vitesses courte et d'un garde au sol élevée une fois la position haute sélectionnée, le Grand Cherokee s'attaque à des montées vertigineuses. Les croisements de ponts ne lui font pas peur, même si le blocage électronique de différentiel est long à la détente.
D'une part, difficile dans la pratique de couvrir plus de 35 km en tout électrique malgré une batterie de 17,3 kWh. Ensuite, une fois cette dernière "à plat", le quatre cylindres boit comme un V6 ou presque, l'ordinateur de bord indiquant rapidement 12 l/100 km sur voie rapide malgré le débrayage automatique de la transmission avant et les interventions de la fée électricité. Et cela sans trop jouer avec les bonnes capacités d'accélération de l'engin (0 à 100 km/h en 6s3). Il faut dire que la boîte auto. a tendance à faire mouliner exagérément le moteur dans les montées. On reprochera également à cette dernière son manque de fluidité aux passages des rapports, y compris en mode électrique.
Autre déconvenue : le comportement routier. Non pas que le Jeep soit dangereux, mais sa lourdeur l'emporte dans les départementales sinueuses : même en insistant sur le gouvernail, par ailleurs assez flou, le nez a une fâcheuse tendance à élargir les trajectoires. Les pneus tout-terrain Goodyear Wrangler de notre modèle d'essai ne sont pas les seuls fautifs : même avec les Pirelli typés asphalte en série sur la version Summit Reserve, le Grand Cherokee peine à tourner.
De fait, on appréciera plutôt ce Jeep à allure cool, du moins si l'on accepte des mouvements de plongée au freinage, de pompage sur les bosses et des trépidations sur les petites aspérités, la suspension pneumatique manquant de rigueur et d'autorité face au poids et aux grosses jantes du bestiau…
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