2. Skoda Enyaq iV 80 (2021) – Sur la route : sérénité et sécurité
Sur route, la douceur initialement constatée demeure, même si quelques trépidations de suspension se font jour, peut-être à cause des grandes jantes. Vu le faible niveau sonore, l’ambiance reste reposante. Plusieurs modes de conduite sont disponibles : Eco, Normal, Sport et Individual, notre Enyaq disposant aussi de l’amortissement DCC ajustable en 16 positions. Honnêtement, les différences entre les programmes ne semblant pas très marquées, nous sommes restés la plupart du temps en Normal. On a le choix entre laisser la voiture gérer la récupération d’énergie au freinage, ou la régler soi-même en plaçant la commande boîte sur B, puis en agissant sur les palettes au volant (en option). Cela permet de conduire à un seul pied, la voiture se freinant suffisamment pour qu’on n’agisse que très rarement sur la pédale. Tant mieux car celle-ci agace par sa mollesse.
Comme on s’en doutait, les performances sont simplement suffisantes, donc ne procurent pas de plaisir particulier. Dommage, car les liaisons au sol (jambes McPherson à l’avant, essieu multibras à l’arrière) font du bon boulot, aidées par un centre de gravité très bas. L’Enyaq profite donc d’une excellente tenue de route, même sur mauvais revêtement, grâce au bon amortissement. Certes, ses mouvements de caisse parfois amples ne se prêtent pas à une conduite sportive mais, là encore, ce n’est pas sa vocation. Le Skoda ne manque pourtant pas de précision, le volant, léger mais pas inconsistant, permettant de sentir correctement la route. Quant au freinage, il ravit par sa puissance. En somme, un châssis mis au point avec rigueur et bon sens.
Et la consommation, me demanderez-vous ? Elle oscille en 18 et 20 kWh/100 km sur parcours mixte, mêlant ville, autoroute et nationales, voire 21,5 kWh en privilégiant l’autoroute, par une température de 15 °C au minimum. C’est un peu mieux que ce que j’avais relevé sur l’ID.4, mais par une ambiance plus fraîche. Nous avons effectué une recharge partielle sur une borne Ionity : en 23 min, les batteries sont passées de 79 % à 92 %, et l’autonomie affichée de 292 km à 355 km. Pas mirobolant ! Évidemment, on ne peut tenir Skoda pour responsable du débit des bornes, mais dans la vie réelle, les annonces des constructeurs en matière de charge sont loin d’être toujours vérifiées. Une harmonisation de l’offre semble plus que jamais nécessaire, y compris en ce qui concerne les moyens de paiement.
Le lendemain, nous avons effectué une trentaine de km, à 28 km/h de moyenne par moins de 10°C, et là, la voiture a avalé 20,5 kWh/100 km. Autant dire que dans ces conditions, les 534 km d’autonomie annoncés seront très difficiles à atteindre, 400 km semblant bien plus réalistes, ce qui n’est pas si mal.
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