2. Sur la route : une Leon Cupra surélevée
Cet Ateca en tenue d'athlète de haut niveau affiche des promesses de polyvalence et affirme, selon ses concepteurs, savoir tout faire. Nous partions toutefois avec des a priori. Comment un SUV à la sauce Cupra pourrait-il conserver ses aspects familiaux et son confort de voyage ? Et comment pourrait-il se montrer aussi efficace qu'une berline sur une piste de circuit ?
Un essai dans chacune des situations qu'il pourrait rencontrer dans la vraie vie nous a, il faut le dire, surpris dans le bon sens.
En effet, nous avons la possibilité de réaliser quelques tours de circuit à son volant, mais aussi de le voir évoluer en hors-piste (nous n'étions alors pas au volant), puis de finir par un essai routier complet.
Il s'avère au final que cet Ateca est un véritable couteau suisse. Il se révèle surprenant d'efficacité dans toutes les situations.
Equilibré et très bon freineur "on track"
Sur circuit d'abord. Le tracé exigeant, vallonné, technique, de la piste de Castelloli, non loin de Barcelone, nous a permis de constater que malgré la garde au sol supérieure à celle de la Leon Cupra (18 cm au lieu de 14), mais 10 mm plus basse que celle du "Seat" Ateca, le Cupra restait d'un équilibre et d'une efficacité redoutable. Bien sûr, son tempérament, comme souvent avec les châssis 4x4, reste sous-vireur en sortie de courbe, mais les dérives se gèrent sans souci et le roulis est inexistant, tant qu'on reste en mode Cupra du sélecteur de mode de conduite ! Il est indispensable sur piste, vu qu'il raffermit grandement les suspensions, et rend la direction moins assistée, la pédale d'accélérateur plus sensible et la boîte plus réactive. Pour cette dernière, cela ne suffit pas. Ce type d'utilisation bien particulier met en lumière un léger manque de réactivité à la réaccélération. Il vaut mieux prendre la main avec les palettes, ce qui permet d'anticiper.
Un excellent point pour le pack performance et ses freins Brembo. Malgré une utilisation intensive sur des dizaines de tours, journaliste après journaliste, ils n'ont jamais faibli, et leur endurance est remarquable.
Légère déception du côté de la sonorité toutefois. Même en mode Cupra, les vocalises restent discrètes. Sans verser dans la caricature de la Leon dans ce même mode, on aurait apprécié que le 4 cylindres donne un peu plus de voix.
Confortable et performant sur route
Satisfaction sur piste donc, mais également satisfaction sur route ouverte. Là, le mode Cupra ne se justifie pas. Mais en mode sport, l'Ateca est redoutable d'agrément et devient presque confortable. Le compromis confort/efficacité est ici le meilleur. Et on peut rouler vite, très vite, en toute décontraction. On n'a jamais l'impression de forcer, ni de flirter avec les limites du châssis.
Si l'on passe en mode normal, le confort devient bien réel, et voyager avec toute la famille à bord s'envisage sans arrière-pensée. On voit ici tout l'avantage d'un châssis piloté, qui permet de ne pas avoir à choisir entre trop de fermeté, au risque de casser les vertèbres au quotidien, ou trop de confort, au détriment de l'efficacité en conduite sportive. Donc, ni madame (ou ni monsieur !), ni les enfants ne se plaindront. On se croirait au volant de n'importe quel modèle d'Ateca, à la différence près qu'un dépassement de camion sera une formalité, réalisée en quelques secondes en vous collant au siège.
De fait, le Cupra Ateca se configure à la carte, ce qui permet de contenter tout le monde, et de s'adapter aux situations.
Nous avons par ailleurs noté qu'en conduite plus calme, la boîte revient à un niveau d'agrément très acceptable, enchaînant les rapports rapidement et sans à-coups, sauf à très basse vitesse. Un mal commun à beaucoup de boîtes à double embrayage, et même à certaines boîtes classiques à convertisseur.
La consommation, en conduite de bon père de famille, peut sans soucis tomber à moins de 10 litres aux 100 km, et même se rapprocher des 8 litres sur parcours exclusivement extra-urbain.
Nous avons aussi pu emprunter quelques chemins hors-piste, mais également voir évoluer le Cupra Ateca sur une aire dédiée à la conduite 4x4. Bien sûr ce n'est pas un franchisseur, sa garde au sol réduite de 10 mm le rend moins doué que le Seat Ateca, néanmoins, on reste toujours surpris des possibilités offertes par ces SUV compacts. Petits croisements de pont, passage en dévers, conservation d'adhérence en situation précaire, il en est capable. Cela assure surtout qu'il pourra se sortir de certaines situations bien mieux que n'importe quelle berline à 2 roues motrices. Une évidence, certes. Mais la capacité de ce Cupra Ateca à passer de la piste goudronnée à la piste boueuse est notable. Et son spectre d'utilisation est tout simplement plus large que n'importe quel véhicule généraliste à ce jour. Contre toute attente et allant, nous l'avons dit, à l'encontre de nos a priori au début de l'essai. En effet, aucun SUV compact n'est aujourd'hui capable d'être aussi efficace sur circuit, aussi confortable sur route et aussi à l'aise en hors-piste.
Nous l'avons dit, ce premier modèle Cupra est un vrai couteau suisse, un argument de poids.
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