Tesla : l'Autopilot a encore quelques progrès à faire, la preuve
L'Autopilot est l'un des premiers systèmes de conduite semi-autonome qui a été mis sur le marché et qui a plutôt très bien fonctionné d'emblée de jeu. Mais comme pour toute grande avancée technologie, il y a une longue période de mise au point avant d'avoir un dispositif (presque) parfait. En voici la preuve.
Elon Musk, le patron de Tesla, avait annoncé que les Tesla commercialisées aujourd'hui (depuis fin 2016, en fait) sont équipées de toute la technologie matérielle (capteurs, caméras et radars) nécessaire pour avoir la conduite autonome à 100 % d'ici quelques années. Le système Autopilot, que nous avons pris en main à plusieurs reprises, est un formidable outil mais il demande encore beaucoup de mise au point pour être totalement opérationnel.
Depuis quelque temps, Tesla est passé à la seconde partie avec un Autopilot 2.0 qui est régulièrement mis à jour à distance par la marque et qui sert de fondation à la conduite autonome. Le problème, évidemment, c'est qu'un outil informatique en phase de développement n'est pas, comme son nom l'indique, un produit final. Elon Musk avait d'ailleurs réagi sur le sujet, le numéro un de Tesla ayant été interpellé par l'usage du mot "beta" par certains internautes qui parlaient de l'Autopilot. Le patron de Tesla avait affirmé : "l'usage du mot "beta" est tellement explicite que cela met les utilisateurs dans une position inconfortable. Ce n'est pas un software en phase beta dans sa définition classique".
Ce propriétaire de Tesla Model S en fait la preuve avec une conduite de nuit qui provoque quelques râtés à l'Autopilot, la berline n'arrivant parfois pas à suivre la voie ou bien à prendre à temps un virage un peu serré. Des mises à jour régulières devraient évidemment améliorer l'expérience (notamment sur le maintien dans la file), et on comprend là toute l'importance d'avoir les mains sur le volant quand le mode Autopilot est enclenché.
Quelques explications sur l'Autopilot et son historique
Après avoir contacté Tesla, il apparaît qu'il est nécessaire d'apporter quelques précisions sur le module Autopilot. Celui-ci avait été lancé dans une première version sur les modèles d'avant octobre 2016. Cette ancienne génération avait droit aux fondamentaux.
Tesla a ensuite lancé le nouveau package embarquant toute la technologie (radars, caméras...) pour la conduite 100 % autonome. Avec ce lancement est venue la seconde génération d'Autopilot (le cerveau informatique qui gère la conduite). Cette nouvelle génération doit dans un premier temps être mise à jour pour récupérer toutes les fonctionnalités de la première génération (qui marchait donc avec l'ancien matériel) afin de fonctionner avec le tout nouveau hardware. Une étape importante et en cours de réalisation. C'est pourquoi le développement (tout particulièrement de l'assistant de maintien de ligne, le principal axe de travail de Tesla aujourd'hui pour mettre à jour le nouveau Autopilot afin qu'il soit au niveau de la précédente génération) prend du temps et les écarts entre les premières Model S équipées de l'Autopilot et les dernières peuvent parfois être importants et surprenants.
Il est enfin bon de souligner que le propriétaire de cette Model S se sert de l'Autopilot dans des conditions qui ne sont pas encore adaptées au système, notamment dans des zones urbaines et péri-urbaines avec des courbes très serrées.
C'est finalement là que l'on se rend compte qu'il reste encore énormément de temps avant d'arriver au stade 5 (le dernier stade de développement de la voiture autonome au niveau de la nomenclature internationale) de la conduite autonome, l'étape ultime...
Tesla : l'Autopilot a encore quelques progrès à faire, la preuve
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération