Révélé par la presse, commenté par l'Arafer, l’accord conclu le 9 avril 2015 entre l’État et les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) n'a toujours pas été rendu public, ni communiqué à celui qui a été le premier à le réclamer. Après le tribunal administratif, le Conseil d'État vient pourtant de confirmer que le ministre de l'Économie et des Finances n'avait d'autre choix que de le dévoiler. Alors comment expliquer un tel refus depuis près de quatre ans maintenant ? Caradisiac a demandé son avis à Raymond Avrillier, cet écologiste grenoblois, membre de l'association Anticor, à l'origine de toute cette procédure.
Le Droit administratif est généralement une matière qui aide plus à lutter contre l’insomnie qu’à passionner les foules. Mais il est aussi connu que le diable se niche dans les détails, et cette matière en compte beaucoup. À point qu’elle peut se révéler sensible. Prenez l’exemple de l’accord conclu en 2015 entre l’État et les sociétés concessionnaires des autoroutes. Il était placé sous le sceau d’un secret souhaité par les parties prenantes. Un verrou que le Conseil d’État a fait sauter, le dernier acte d’une longue procédure initiée par un certain Raymond Avrillier. Qui n’en est pas à son coup d’essai. Les deux ministres de l’époque doivent-il s’inquiéter ? Il s’agissait de Ségolène Royal pour les Transports et d’un certain Emmanuel Macron pour l'Économie…
Une bonne et une mauvaise nouvelle en ce 1er février. D'une part, les sociétés d'autoroutes mettent en place une réduction de 30 % pour ceux qui font souvent le même trajet. Mais d'autre part, les prix des péages augmentent.
Le gouvernement et les sociétés d'autoroutes ont enfin trouvé un accord. Ces dernières vont proposer des offres d'abonnement à prix avantageux pour les conducteurs qui effectuent régulièrement le même trajet. Mais de manière générale, les prix augmenteront bien le 1er février.
Vinci, qui avait fait polémique en fin d'année dernière en annonçant vouloir demander les frais de passage de péages à ceux qui sont passés gratuitement pendant le mouvement des gilets jaunes, annonce que ce même mouvement a eu des conséquences. Le trafic sur le réseau Vinci a en effet stagné en 2018, alors qu'il aurait dû progresser.
Le geste réclamé par le gouvernement aux sociétés d'autoroutes devrait prendre la forme d'abonnements à tarifs préférentiels pour les usagers réguliers.
Les sociétés d'autoroutes auraient proposé à l'État de ne pas augmenter les prix des péages le 1er février 2019. Mais la contrepartie ne plaît pas au gouvernement, qui veut un vrai effort des entreprises concessionnaires.
C’est une échéance couperet redoutée par un gouvernement. Il s’agit de la hausse prévue pour le 1er février prochain des tarifs autoroutiers. Il faudra débourser 1,9 % de plus pour franchir un péage. Mais à ce dernier peut aussi se trouver des gilets jaunes qui ont déjà démontré ces dernières semaines qu’ils étaient à fleur de peau. Alors on cherche la formule pour faire passer la pilule…
De nombreux conducteurs ont emprunté des autoroutes sans les payer. Vinci voulait les retrouver pour leur envoyer la note. Mais face aux réactions négatives, la société préfère abandonner l'idée.
Les prix des péages autoroutiers augmenteront le 1er février, le gouvernement n'ayant pas l'intention de faire un geste pour les gilets jaunes.