C'est une conséquence directe des nombreuses dégradations de radars en France : le centre national de traitement des amendes tourne au ralenti, avec une éventualité de chômage technique pour les salariés.
Bâchés, tagués ou encore incendiés : selon le ministre de l'Intérieur, près de 6 radars sur 10 ont été mis HS depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes.
Le coût lié aux dégradations des radars ces quatre dernières semaines pourrait être très élevé. C'est en tout cas ce que l'on retient des données fournies par le site radar-auto.com, qui recense les dégradations sur tout le territoire. Deux radars sur trois auraient été détruits ou vandalisés, avec des coûts pouvant aller jusqu'à 200 000 € par unité pour la remise en service.
Le système des radars automatiques est sous le coup de deux enquêtes judiciaires. Par deux fois, Anticor, l'association anticorruption, a en effet déposé plainte, et par deux fois, le parquet national financier (PNF) l'a suivie, en ouvrant une enquête. Pour poursuivre ce genre d’actions, l'association compte exclusivement sur la générosité des donateurs.
Selon Europe 1, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, un radar sur deux aurait été rendu inopérant. Cela va du simple emballage avec du plastique à la destruction totale.
Exit les péages urbains, l'inhibition de certaines alertes sur les avertisseurs de radars, mais vive la surveillance croissante dans les cités de demain ! Le projet de loi d'orientation des Mobilités (LOM) n'a pas enterré toutes les mesures susceptibles de fâcher. Au programme de la LOM, il y a notamment l'automatisation du contrôle de plusieurs infractions, dont l'interdiction de circuler dans certaines voies ou même des (centres-)villes.
Selon RTL, depuis le début de l'année, le nombre de flashs est en recul de 15 %. De quoi faire baisser les recettes !
Carton plein pour ce radar italien localisé dans une petite bourgade de 120 habitants : la cabine a immortalisé la bagatelle de 58 500 véhicules en excès de vitesse en l'espace de deux semaines seulement. D'après le maire, les voitures circulent fréquemment à plus de 135 km/h dans cette zone limitée à 50 km/h.
Cette semaine, quatre hommes ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour avoir volé et détruit un radar l'été dernier. Ils devront aussi passer à la caisse.
Beaucoup de radars ont été pris pour cible lors du week-end de mobilisation des gilets jaunes. Plusieurs dizaines de cabines ont été rendues inopérantes.