Entre ses soucis avec un moteur diesel truqué qu’il faut mettre aux normes et des airbags Takata susceptible de tuer conducteur et passager dans un déclenchement intempestif, les mécaniciens des concessions de Volkswagen ont pas mal de travail en ce moment. Apparemment, ce n’est encore tout à fait assez. Le plan de charge vient de s’alourdir avec cette campagne de rappel touchant la nouvelle Passat dans toute l’Europe.
C’est un succès grandissant et elle fait florès non seulement dans les rues mais aussi sur les routes. Celle-là est la Renault Zoé bien branchée sur son époque et avec qui le courant passe sur le marché. Un intérêt qui ne semble pas connaître de frein, mais c’est pourtant à cause d’une canalisation apportant du liquide à ce dernier que la plus électrique des Renault va devoir se rendre à l’atelier.
C’est une affaire qui concerne des airbags et qui ne se dégonfle pas. Ceux-là sont fabriqués par une enseigne japonaise Takata tellement présent dans le processus industriel des constructeurs automobiles qu’elle oblige ces derniers à des campagnes de rappels massifs et coûteux. Des victimes qui réfléchissent pourtant à sauver économiquement leur bourreau qui croule sous les procédures judiciaires. Mais comment a-t-on pu en arriver là ? Les chercheurs d’un comité indépendant répondent.
Lorsqu’il y a rappel de voitures dans la gamme d’un constructeur, c’est souvent parce-que sa propre expertise le pousse à prendre certaines mesures de précautions. Il arrive tout autant que ce soit un organisme externe ayant autorité sur les homologations et la sécurité routière qui le pousse à ouvrir ses ateliers à ses voitures en circulation. Rarement, la pression vient directement des clients. Dans ce cas, on peut parler d’urgence. Et c’est ce qui arrive à Volvo.
La firme japonaise initie un rappel mondial pour son SUV Toyota RAV4. La défaillance concerne les ceintures de sécurité de plus de 2 millions de voitures assemblées entre 2006 et 2014. 625 000 autos sont touchées en Europe.
Mercedes avait ouvert le bal hier et voilà que ce sont à présent ses compatriotes BMW, Audi et Volkswagen qui lui emboitent le pas. De quoi s’agit-il ? D’une nouvelle campagne de rappel de voitures. Cette fois, le moteur diesel n’y est pour rien, ni même directement les constructeurs dans la tourmente. C’est l’enseigne Takata et ses airbags meurtriers qui leur forcent la main. Sous l’œil vigilant d’une Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) qui informe les constructeurs un par un des risques posés par l'airbag défectueux.
Mercedes vient d'annnoncer officiellement le rappel de quelque 841 000 véhicules aux Etats-Unis pour un problème lié à l'affaire des airbags Takata. Cette grande campagne devrait coûter environ 340 millions d'euros à l'étoile.
Les anciennes d’un Salon Rétromobile qui bat son plein en rient encore. Elles qui se lovaient dans le cambouis et se parfumaient d’effluves d’essence et d’huile ont été toisées par une nouvelle génération à la propreté clinique et à l’insonorisation aboutie. La mécanique s’est asservie à l’électronique, le bleu de travail a cédé sa place à la blouse blanche, la clé de douze à l’ordinateur portable. Pour un monde meilleur, sans défaut ? C’est tout le contraire. Le monde croule sous les rappels techniques et les constructeurs payent la facture.
Les rappels dans le monde de l’automobile font florès. A croire que les voitures actuelles sont moins fiables que par le passé, à moins que ce ne soit les exigences pour la sécurité qui s’exacerbent. La vérité se trouve sans doute au point moyen de ces chemins. Ces retours à l’atelier ne sont pas du seul fait des errements des constructeurs. Takata, qui leur a fourni ses airbags, en est la démonstration. Ce nom est même à associer au plus gros rappel de l’Histoire de l’automobile.
Renault est entré dans l’œil du cyclone au sujet des émissions polluantes qui ont provoqué un ouragan chez Volkswagen. Un vent mauvais soufflé par un communiqué de la CGT qui a placé le constructeur français dans les turbulences financières. Mais selon le quotidien les Echos, l’avis de tempête est peut-être pour lundi 18 janvier. C’est en effet à cette date que la commission indépendante mise sur pied par Ségolène Royal pour connaître la vérité sur les moteurs diesel se réunit. Et elle auditionnera les dirigeants de Renault.