Les capteurs de l'auto auraient bien repéré la femme qui traversait la route. Mais le logiciel aurait décidé de ne pas l'éviter, considérant que c'était un obstacle sans danger.
Au Pays-Bas, en Grande-Bretagne mais aussi en France sont testés de nouveaux radars détectant l'usage du téléphone au volant. En admettant que ça marche, autant soigner le rhume en interdisant les Kleenex.
La mise en place de la voiture autonome sur un marché de l’automobile qui en verra bouleversés ses usages donne lieu à des investissements qui en disent long sur ce que sera son modèle économique. Les constructeurs ont ainsi été amenés à se poser la question sur la façon dont les passagers de son engin entièrement assisté passeront leur temps. Car aucun d’eux n’accordera la moindre vigilance au trajet en cours. Renault a déjà préparé le terrain en investissant massivement dans un groupe de presse dont le contenu se retrouvera dans l’habitacle de ses produits. Au Mondial de l’Automobile, la marque au losange nous montrera, par des applications concrètes, le fruit de sa démarche.
Ceux qui attendent la voiture autonome mettent toujours en avant la même raison : le gain de temps au volant, afin de faire autre chose. Lire, manger, travailler et même dormir derrière le volant pendant que la machine fait son travail. Mais si la législation interdit de se distraire, à quoi bon laisser l'informatique jouer son rôle ?
Les contours de la loi autorisant les tests des voitures autonomes en France commencent à se dévoiler. La législation prévoit en effet que le conducteur sera exonéré de toute responsabilité en cas d'accident. Ce sera le titulaire de l'expérimentation qui endossera cette responsabilité.
Le patron de la recherche et du développement chez BMW avait déjà annoncé, à l'issue de l'accident mortel d'Uber, que nous étions à l'heure actuelle très loin de l'arrivée de la voiture autonome. Pour prouver cela, BMW a donné une information d'ordre informatique intéressante.
La Californie est souvent très avant-gardiste en matière de législation, que ce soit pour l'environnement ou les technologies. L'Etat vient justement d'autoriser la mise en circulation de prototype de voitures autonomes, mais sans conducteur. Sauf que pour le moment, quelques jours après l'accident mortel survenu en Arizona, personne ne s'y risque.
Le Président de la République a annoncé qu'il y aura en 2019 un cadre législatif pour tester les voitures autonomes sur routes ouvertes. Une loi pour la libre circulation est en chantier pour 2022.
Conséquence plutôt logique et, il faut le dire, assez rapide de l'affaire de l'accident impliquant une voiture autonome Uber : l'Etat de l'Arizona vient d'annoncer l'interdiction, pour Uber, de poursuivre tout test de ce genre de technologie sur la route.
L’accident mortel causé par une voiture autonome qui a percuté une piétonne en Arizona a marqué les cœurs et les esprits d’un univers qui se réjouissait déjà la disparition du conducteur et du volant dans l’automobile de demain. L’homme au contrôle de son véhicule était le facteur à éliminer dans l’équation fatale de la mortalité routière afin de célébrer enfin une mobilité sûre et apaisée. Mais la machine a aussi ses bugs et une personne en a payé pour la première fois le prix le plus fort. L’enquête est en cours, mais déjà les spécialistes ont leur idée et certains n’hésitent pas à rappeler que la concurrence est vive dans le domaine.