Electrification, voiture autonome, relance d'Opel et retour aux Etats-Unis: le patron de PSA Carlos Tavares s'est exprimé sur la stratégie du groupe dans les dix ans à venir.
Qui aux États-Unis sera le premier constructeur capable de mettre en circulation une voiture pleinement autonome ? Une course est véritablement lancée et pour le moment, la prévision la plus proche est l’apanage de la General Motors. Si le compatriote et concurrent Ford envisage ainsi l’échéance à 2021, le premier constructeur de l’Once Sam affirme tenir le délai pour 2019. Et les choses semblent se préciser puisqu’une demande d’autorisation l'autorisation de pouvoir tester une voiture sans volant ni pédales a été formulée auprès des autorités.
Au dernier salon de Francfort, Renault avait fait sensation en présentant un concept-car Symbioz aux lignes à couper le souffle. Certes, mais le plus important était en fait à l’intérieur puisque le losange livrait ainsi sa vision du prochain véhicule autonome. Dernièrement, le constructeur français a montré que sa démarche ne se limitait pas aux expositions statiques et aux rêves distillés par une froide fiche technique. Le losange a ainsi carrément envoyé son opus sur la route. Sur l’autoroute A13 pour être précis.
Les constructeurs semblent tous s'être donnés rendez-vous non pas dans dix ans, mais bien dans trois ans. 2021, une année bien partie pour être charnière pour la plupart des acteurs du monde automobile qui préparent la voiture autonome. Le CES de Las Vegas est une nouvelle fois le théâtre d'annonces dans le domaine, et pas des moindres.
Entre aides à la conduite déjà largement présentes et voiture sans volant, les différentes étapes vers une autonomie totale sont parfois difficiles à cerner. Il en existe pourtant des définitions très précises, admises par les administrations et les constructeurs automobiles. Décryptage en 5 niveaux.
La voiture connectée d’aujourd’hui et l’automobile autonome de demain sont des formidables gisements d’informations sur les déplacements et les comportements de conduites. Des millions de données en temps réel, et cette collecte de big data est d’autant plus massive qu’une voiture est aujourd’hui dotée de milliers de capteurs. De quoi, par exemple, permettre aux assurances de pratiquement individualiser leur tarif au client. Mais c’est aussi une belle opportunité pour conclure des accords d’affichage publicitaire. Une évolution qui va très vite s’imposer dans nos habitacles et qui va impacter notre portefeuille…
L’industrie automobile tremble devant ce Terminator cette fois bien réel. Car à lui seul, il promet de faire baisser les ventes mondiales de voitures neuves de 32 % d'ici à 2030. En France, la dégringolade atteindrait même 60 %. Une menace qui a un nom : le robotaxi. Un chiffon rouge agité par le cabinet Roland Berger.
La difficulté de développer la technologie ne sera pas le seul obstacle de la voiture autonome. Les constructeurs et développeurs devront aussi penser aux aspects administratifs. A commencer par l'assurance, et Google aurait trouvé une solution en assurant directement les passagers de ses véhicules Waymo.
La voiture autonome intéresse-t-elle vraiment ? Mazda en doute. Le constructeur japonais a commandé une grande étude européenne à l'institut Ipsos, et les résultats sont sans appel : plus de 60 % des sondés veulent garder le contrôle et les mains sur le volant, même après la démocratisation de cette technologie. Les constructeurs n'iraient-ils pas un peu trop vite ?
Le monde automobile est à un tournant de son histoire et il lui faut bien le négocier sous peine de sortir de la route. Il ne s’agit pas là, seulement, de s’adapter pour passer le cap, mais bien de se réinventer pour survivre. Chez Toyota, on le dit clairement par le biais de son président. Tout simplement ! Ce qui conduit à des changements internes profonds, en cours au sein de la marque depuis 2015. Cependant, chez les Japonais, la disruption a tout de même ses limites…