2. Toyota Yaris GR (2024) - Sur route et sur circuit : toujours aussi géniale

À la conduite, et malgré les évolutions, on retrouve le plaisir, qui est l’une des marques de fabrique de la Yaris GR. Dès les premiers tours de roues, le sourire est au rendez-vous. Sur route, même si son tempérament est très légèrement sous-vireur, la petite japonaise avale les virages et épingles avec une facilité déconcertante. Son train avant se place aisément et son train arrière mobile permet de l’insérer en virage avec facilité. Et pour ceux qui aiment « tirer du câble », Toyota a tout prévu avec la présence d’un frein à main manuel, même avec la boîte automatique.  Les progrès en matière de confort ne sautent clairement pas aux yeux. Comme beaucoup de sportives, cette Yaris est ferme sur la route, mais pas inconfortable. En usage quotidien, la boîte automatique distille plus d’agrément que la manuelle notamment en ville. Plus besoin de jouer avec le levier de vitesses. Pour cette transmission, Toyota a choisi une boîte automatique classique (à variation continue) à 8 rapports conçue par Aisin. Elle dispose bien évidemment d’un mode manuel dirigeable soit au levier, soit grâce à des palettes solidaires du volant. Son association avec le trois cylindres est bonne, même si quelques à-coups se font sentir en mode automatique.

L’augmentation de la puissance et du couple n’est clairement pas perceptible. Le trois cylindres fait toujours preuve d’une belle vitalité avec des accélérations et des reprises canons et les chronos s’améliorent avec un gain de 0,3 s au 0 à 100 km/h (5,2 à la place de 5,5s), mais il manque de vie. Comprenez par là que sa sonorité quelconque manque de caractère et de sportivité : il n’y a pas par exemple pas de retour de gaz à la descente de rapports, ce qui est dommage. Comme vous pouvez vous l’imaginer, qui dit amusement au volant, dit forcément consommation et lors de cette partie routière, nous avons relevé une moyenne avoisinant les 12 l/100 km.

Très amusante et fun à conduire sur route, nous avons ensuite mené cette Yaris sur circuit et plus précisément sur celui du Laquais de la région de Lyon - une piste magnifique et assez rapide avec notamment des virages relevés.  Nous avons ainsi commencé notre session avec la boîte automatique. Mode manuel enclenché, sa facilité d’usage permet de découvrir aisément le circuit. Les montées et descentes de rapports sont rapides et fluides. La Yaris démontre une nouvelle fois son aisance sur ce type de terrain. Avec le mode Track, l’ESP reste enclenché, mais celui-ci se révèle discret et peu intrusif. Une bonne chose, car il ne se montre donc pas trop castrateur. Les défauts de la route, à savoir notamment le confort sont dans ces conditions nettement moins criants puisque la Yaris fait preuve d’une efficacité redoutable. La transmission intégrale gère parfaitement la répartition du couple sur les deux trains, ce qui assure une excellente motricité dans la majorité des conditions. Impossible de la prendre en défaut ou presque.

Impensable de quitter ce terrain de jeu sans prendre le volant de la boîte mécanique et pas de doute, cette boîte mécanique est un pur régal. Son levier implanté relativement haut permet un excellent maniement. Les changements de rapports sont si rapides et parfaitement guidés, que l’on se croirait quasiment au volant d’une Honda Civic Type R, qui est l’une des références en la matière. Même si la boîte automatique est très bien, force est de reconnaître que la boîte mécanique apporte un peu plus de dynamisme, du moins au niveau des sensations. Et finalement, c'est avec cette dernière que l’on prend le plus de plaisir.