Venez découvrir tous les secrets de la DS N°8, le nouveau haut de gamme DS avec ses 750 km d'autonomie !
Suivre la conception d’une nouveauté est toujours une expérience hors du commun. Aujourd’hui, Caradisiac va vous faire vivre de l'intérieur la conception de la toute dernière création de DS, la DS n°8, le nouveau navire amiral du constructeur français.
Depuis sa création, Ds a la lourde tâche de s'imposer comme la marque de luxe du groupe Stellantis, qui doit faire de l’ombre aux constructeurs allemands. Jusqu’à présent, les modèles censés représenter le haut de gamme étaient le DS 7, un SUV qui constitue le plus gros succès de la marque, mais aussi la DS9, qui a été un cuisant échec. Aujourd’hui, DS se lance dans une nouvelle aventure avec un modèle inédit 100 % électrique dont le nom de projet est D85 et qui va devenir son nouveau navire amiral. Et c’est justement au cœur de la conception de ce modèle que nous vous amenons
C’est en 2019, que celui-ci est né. Après les premières études, sketches et tests, il est décidé que ce futur modèle s’inspirera grandement du concept DS Aero Sport lounge dévoilé en 2020. Suite au gel du style, c’est au cours de l'année 2023 que sont conçus les premiers prototypes et c’est justement avec eux que nous commençons notre aventure lors d’une mission de synthèse.
Au volant de prototypes
Il s’agit d’une étape indispensable à la mise au point d’un modèle puisqu’elles servent aux validations et au développement des projets et permettent ainsi de recueillir une quarantaine de critères sur certaines thématiques choisies par DS telles que le confort, l’habitabilité, l’accessibilité, l’acoustique, les suspensions, l’autonomie, etc. Une fois ces informations collectées, les prototypes sont modifiés afin de correspondre le mieux possible au cahier des charges initial. Mais ce n’est pas tout, car ces roulages servent également à réaliser les premiers étalonnages face à la concurrence. Ainsi, au volant de prototypes lourdement camouflés dans la région de Sochaux, nous parcourons au mois de février dernier des routes sélectives afin de recueillir les premières impressions. Il se dégage tout d’abord un confort de très bon niveau avec des sièges qui assurent aussi un excellent maintien. Un résultat probant dû aussi à l’amortissement bien calibré, qui garantit un bon compromis confort et dynamisme avec notamment des mouvements de caisse très bien maîtrisés.
Toutefois, même si analyser est indispensable à la conception, les constructeurs apprennent plus de choses en comparant. C’est justement l’autre pan de ces missions de synthèse qui permettent de nous mettre au volant de certains modèles de la concurrence à l’image des Tesla Model Y, BMW i4 ou Audi Q4 e-Tron. On passe donc d’un véhicule à l’autre, ce qui permet de constater que cette nouvelle DS doit conjuguer le meilleur des mondes comme l’efficience de la Tesla, le dynamisme de la BMW et le confort de l’Audi.
Et pour atteindre le meilleur niveau, DS a particulièrement travaillé un autre domaine, celui de l’insonorisation. Afin de rendre son nouveau haut de gamme le plus silencieux possible, des tests ont été menés dans un lieu unique : une chambre semi-anéchoïque. Anéchoïque signifiant sans écho, on parle ici de semi- anéchoïque car le sol n’est pas anéchoïque. Recouverte de dièdres en matière absorbante, cette salle a pour but d’absorber le maximum de bruit ambiant, d’où un son dans cette salle très faible de 10 à 15 Db. Le but est de pouvoir étudier le plus précisément les nuisances sonores émises par la voiture et il ne faut pas croire qu’un véhicule électrique est silencieux, car ce n’est pas le cas. Il y a des bruits générés par le moteur, qu’il est nécessaire d’annihiler ou de réduire au maximum.
Une fois le style arrêté et les qualités dynamiques validées, voici l’heure de dévoiler le modèle définitif.
Un nouveau nom pour une nouvelle époque
DS profite de l’arrivée de ce modèle pour inaugurer une dénomination inédite. Ainsi, le haut de gamme DS va s’appeler DS n°8. On fait immédiatement la filiation avec le parfum de chez Chanel, un choix assumé par la marque automobile. Un gage d’exclusivité, mais aussi de luxe. DS rompt avec le passé tout en conservant un lien puisqu’un chiffre est toujours présent. Créée pour l'occasion, cette appellation sera ensuite généralisée au reste de la gamme.
Un style clivant
Mais ce n’est pas tout, car cette N°8 va aussi frapper les esprits et accrocher les regards en raison d’un style totalement différent des autres productions de la marque. Sa principale particularité se situe à l’avant, avec pour la première fois une calandre lumineuse.
À vous de choisir entre une calandre lumineuse ou classique. Vous êtes bling-bling ou plutôt traditionnel?
DS a surfé sur un changement de réglementation intervenu assez tard dans le projet pour proposer une calandre entièrement lumineuse qui se compose du logo, qui est entouré de lignes verticales, elles aussi, lumineuses, qui permettent de respecter le cadre juridique, mais aussi de renforcer l’identité de la voiture. DS est conscient de la prise de risque. Selon Thierry Metroz, le directeur du style, la moitié de la clientèle devrait adhérer tandis que les autres pourront opter pour une calandre plus traditionnelle.
L'identité de la DS n°8 passe également par une signature lumineuse unique avec des feux de jour avant et arrière, qui descendent très bas dans les boucliers.
Lors de la découverte, on remarque également le soin apporté à la signature lumineuse avec des projecteurs très fins et surtout des feux de jours qui descendent très bas en forme de pointe au niveau de pare-chocs avant et il en est de même à l’arrière avec des éléments de grande taille, effilés qui courent sur le hayon, les ailes et le bouclier. L’ensemble ne manque pas de personnalité, d’autant plus que des peintures biton sont au programme. Mais attention, ce bi-colorisme ne porte pas uniquement sur le toit, ce qui est classique, mais peut aussi toucher le capot grâce à une technologie très rare dénommée « Paint Jet ».
Le profil est relativement fluide avec des poignées de portes avant affleurantes, tandis que celles arrière sont dissimulées près de la custode arrière, qui reprend la teinte de la carrosserie. Et bien évidemment, on constate une chute de pavillon prononcée typique des SUV coupé, carrosserie à la mode actuellement.
En matière de dimensions, cette DS N°8 est imposante et statutaire puisqu’elle mesure 4,82 m de long, 1,90 m de large et seulement 1,58 m de haut, ce qui confirme son positionnement de crossover à mi-chemin entre berline et SUV.
Un habitacle cosy et haut de gamme
DS nous a toujours habitués à des intérieurs agréables et qualitatifs, même s’il y avait souvent quelques soucis d’ergonomie. Et cette nouvelle DS ne déroge pas à cette règle, même si la présentation est inédite.
Ainsi, on découvre tout d’abord une planche de bord, qui se démarque de celles des autres productions de la marque. Elle se décompose en deux parties : la supérieure, assez verticale, donne l’impression d’être en aluminium. Elle domine une partie inférieure recouverte de la même matière que les contre-portes ou les sièges. Au choix : du tissu, de l’alcantara ou du cuir. Au centre de celle-ci trône un écran multimédia très fin mesurant 16 pouces dont la partie droite est réservée au passager. Celui-ci ne pourra pas regarder de films, mais disposera d’informations liées au voyage. Il concentre la quasi-totalité des indications et même la climatisation, mais celle-ci reste affichée sur les extrémités de l’écran. Le reste de la planche de bord est très épuré avec une quasi-absence de boutons.
Le conducteur aura face à lui un volant en forme de X totalement nouveau. Les commandes sont concentrées sur deux blocs positionnés au centre de celui-ci. Sur les premiers essais que nous avons effectués,leur taille importante peut gêner la prise en mains du volant. L’instrumentation numérique de 10,25 pouces est relayée par un affichage tête haute.
L’autre particularité se situe au niveau des contreportes avec les très beaux haut-parleurs signés Focal, qui semblent ne faire qu’un avec la planche de bord. Bordés d’un bandeau lumineux, ils contribuent à l’ambiance lumineuse, mais ils servent surtout de poignées pour fermer la porte. Si l’idée est bonne, la réalisation est plus critiquable, car elle oblige les occupants à une prise en mains verticale spéciale, qui donne moins de force que celle habituelle.
Le centre de l’habitacle est occupé par une console flottante qui sert notamment à des rangements, mais aussi à la recharge de smartphone.
Deux autres ambiances intérieures : alcantara ou cuir Nappa, qui existe aussi en noir.
Une nouvelle fois, l’impression de qualité est au rendez-vous avec des matières valorisantes et bien choisies. On retrouve bien évidemment certains aspects typiques comme le guillochage, le point perle ou la sellerie bracelet de montre. Mention particulière pour le mariage dénommé « toile DS Gris Perle et Bleu Eternel », qui est notre coup de cœur. Les sièges, qui intègrent les appuie-tête, sont très confortables et sont dotés d’un chauffage de nuque, un accessoire vu habituellement sur les cabriolets.
Une habitabilité arrière digne d’une limousine
Que ce soit aux places arrière ou dans le coffre, aucun souci d'espace à bord de cette DS.
À l’arrière, grâce à l’empattement de 2,90 m, les passagers bénéficieront d’une vaste habitabilité avec un espace aux genoux généreux. Malgré la chute du pavillon, la garde au toit est largement suffisante pour des adultes et trois personnes peuvent prendre place à l’arrière, même si celui du milieu se sentira un peu plus à l’étroit. Ils pourront apprécier le grand toit panoramique sans velum pour baigner l’habitacle de lumière. Avec 620 litres sous coffre inclus, la capacité de chargement est amplement suffisante. La banquette peut se rabattre selon le schéma 40/20/40.
Une autonomie record de 750 km, dont 500 km sur autoroute
Cette DS n°8 a été conçue à partir de la plateforme STLA-M qui a aussi servi pour le dernier 3008. Toutefois, les différences sont nombreuses. Elles portent notamment sur l’abaissement respectif du capot et du pavillon de 5 et 6 cm. Le but de cette opération est simple : améliorer l’efficience et semble avoir fonctionné puisque cette DS revendique le meilleur Cx du groupe Stellantis avec un score de 0,24. Car oui, l’aérodynamisme est important pour tous les modèles, mais encore plus pour un véhicule électrique. Cette N°8 sera en effet le premier modèle du géant français à être disponible uniquement en 100 % électrique.
Pour obtenir un tel score, DS a donc énormément travaillé en soufflerie et a choisi des solutions telles que les volets de calandre pilotés, un soubassement caréné, des jantes spécifiques et certains détails esthétiques comme la forme des projecteurs et des feux.
Et pour séduire une clientèle haut de gamme, le constructeur tricolore annonce une autonomie record de 750 km WLTP, mais c’est surtout sur autoroute que DS veut frapper fort avec plus de 500 km sur autoroute.
Plusieurs configurations seront commercialisées : une version 2 roues motrices (traction) sera disponible avec deux batteries : une de 74 kWh et une autre longue autonomie avec une batterie de 97,2 kWh, mais aussi deux puissances : 230 et 245 ch. C’est justement cette version deux roues motrices longue autonomie qui atteint cette autonomie record en raison d’une consommation officielle excellente de 12,9 kWh/100 km. Une déclinaison 4 roues motrices forte de 350 ch sera aussi commercialisée ultérieurement. À noter que toutes les motorisations sont pourvues d’un surplus de puissance qui apporte ponctuellement 30 ch supplémentaires à la version deux roues motrices - soit 260 ch -, 35 ch à la version deux roues motrices longue autonomie- soit 280 ch -, et 25 ch à la version 4 roues motrices – soit 375 ch. Reste à savoir maintenant si cette DS N°8 sera uniquement électrique, les gens de DS nous l’assurent, mais il ne faut pas oublier que les Peugeot 3008/5008, qui utilisent la même plate-forme sont équipés de moteurs hybrides rechargeables. Avec Stellantis, il ne faut jamais dire jamais….
Pas d’architecture 800 volts sur cette DS, uniquement du 400 volts, mais elle accepte tout de même des charges en courant continu de 160 kW et 11 kW en alternatif. Le 22 KW est en option. De quoi passer de 20 à 80 % de la batterie en 27 min. Il faut noter que le Plug & Charge sera de série, tout comme le planificateur de voyage, le système V2L, et le préconditionnement automatique et manuel, ainsi que la régénération personnalisable et le système One-Pedal.
Lors de sa commercialisation au 2ᵉ semestre 2025, deux finitions seront au catalogue. Elles porteront le nom de Pallas et d’Etoile. À cela s’ajouteront des packs dénommés « Tech », « Absolute Tech », « Comfort » et « Absolute Comfort ». Cette DS mettra une nouvelle fois en avant la technologie avec notamment une suspension active gérée par caméra, l’affichage tête haute, la vision nocturne, le régulateur de vitesse adaptatif, le rétroviseur intérieur numérique et les projecteurs Pixel Vision.
Avec cette N°8, DS s’affirme sur le marché du haut de gamme avec un style statutaire, une présentation innovante et qualitative, ainsi qu’une motorisation électrique à l’excellente efficience avec une autonomie record. Les tarifs qui devraient débuter aux environs des 55 000 € selon nos estimations seront connus à l'occasion du salon de Bruxelles, qui se tient début janvier.
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