Vente PSA/Opel : conclue définitivement dès le 31 juillet ?
General Motors, a travers sa filiale européenne Opel, a annoncé que la vente de celle-ci à PSA pourrait devenir définitive dès le 31 juillet prochain, si les autorisations réglementaires sont données.
C'est le 6 mars dernier que la nouvelle, une des plus importantes de l'année en termes d'industrie et d'automobile, tombait : PSA se payait Opel, la filiale européenne du géant américain General Motors. Après de très rapides négociations, dont les médias ont eu vent mi-février, c'est en effet au premier jour des journées presse du salon de Genève que les deux constructeurs officialisaient leurs noces. Un rachat négocié à 2,2 milliards d'euros, qui donne naissance au deuxième groupe automobile européen après Volkswagen Group.
Cette acquisition était bien sûr soumise à l'accord des autorités européennes de la concurrence. Cette dernière a le dossier en main et les choses avancent manifestement bien puisqu'Opel s'est fendu d'un communiqué hier, précisant : "Nous confirmons que la conclusion devrait avoir lieu au deuxième semestre de 2017 comme prévu, et la date du 31 juillet constitue une première hypothèse de date la plus précoce possible, soumise à la décision des autorités de la concurrence".
Ce sont les syndicats du groupe américano-germanique qui précisent que cette avancée rapide a été permise par GM, qui a signé la semaine dernière des accords qui visent à garantir les droits du personnel d'Opel Automobile GmbH (c'est le nom de l'entité reprise par PSA), et qui l'engagent à provisionner des fonds pour les retraites des salariés. En gros, cet accord garantit les projets de GM pour sa future ex-filiale pour une durée de 3 ans.
Reste donc à obtenir ce fameux accord des autorités de la concurrence pour sceller définitivement ce rachat. PSA l'attend certainement avec impatience. Car même si Opel n'est pas rentable, la marque est forte en Allemagne, où PSA est faible, et Carlos Tavares, le DG de PSA, n'a pas caché son ambition de remettre Opel à l'équilibre avant 2020, rentable à 2 % en 2020 et à 6 % en 2026. Les économies d'échelle en partage de plateforme (déjà une réalité avec les Opel Crossland X et Citroën C3 Aircross) et de technologie le permettront. On craint par contre en interne des fermetures d'usines sous-utilisées et non rentables, surtout côté Opel...
Quoi qu'il en soit, soulignons la réussite des ambitions du groupe français.
Source : Reuters
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