L’âme de se véhicule se situe sous le capot et au niveau du train avant. De ce côté, les ingénieurs japonais n’ont pas lésiné. Ils ont tout simplement reconduit le 2.3 MZR de la Mazda 6 MPS. A savoir un quatre cylindres à injection directe et turbocompressé. Ce bloc sera d’ailleurs implanté dans une puissance moindre sur le nouveau CX-7. La fiche technique de la petite nippone est tout simplement déroutante : 260 ch, 380 Nm et un 0 à 100 km/h en 6,1 s.
Bien souvent la théorie est très vite déconvenue par la mise en pratique, mais dans ce cas précis, la Mazda 3 MPS assume son copieux CV. En dépit d’une sonorité moins envoûtante que la Ford Focus ST (malgré un échappement de 102 mm de diamètre), la compacte japonaise délivre de grosses sensations. Les accélérations ponctuées d’un énorme bruit d’aspiration, transforment la Mazda 3 en boulet de canon. Si le différentiel autobloquant fourni par l’équipementier GKN se montre globalement efficace sur le sec, passer efficacement 380 Nm sur le train avant reste une prouesse.
Même si le calculateur de gestion moteur limite le couple à 320 Nm en première et à 350 Nm sur le deuxième rapport.
A l’écrasement de la pédale, mieux vaut se cramponner au volant pour éviter le « guidonnage », car les pertes de motricité sont importantes. Parfois jusqu’au troisième rapport lorsque l’on décide d’attaquer ou de se débarrasser d’une Renault Mégane RS par exemple. Sur le sec, pas de mauvaises surprises, le DSC (correcteur de trajectoire) reste discret. En revanche, sur route mouillée ou détrempée, ce dernier témoin illumine le tableau de bord comme une guirlande en période de Noël si on écrase le pied droit sans le moindre discernement. Dans ces conditions, la motricité devient quasi-nulle rendant chaque accélération périlleuse. La MPS ne se montrera réellement efficace que sur revêtement sec.
Suffisamment pour enrhumer une Mégane RS de base, voire une équipée du bon châssis Cup, mais peut-être pas de la nouvelle F1 Team R26 qui dispose elle aussi d’un différentiel à glissement limité et que nous n’avons malheureusement pas pu essayer en même temps que la Mazda (essai prévu en avril). Le transfert de couple vers la roue disposant de la meilleure adhérence permet d’accélérer plus tôt et plus fort en sortie de virage. Merci le différentiel à glissement limité. S’il diminue la tendance au sous-virage, il ne garantit pas toutefois l’efficacité d’une Audi S3. Par rapport à la Mazda 6 MPS et ses quatre vraies roues motrices, le comportement de la 3 MPS est sans doute moins efficace, mais plus facile. La 6 freine les ardeurs de son pilote tant elle peut passer d’une attitude survireuse à sous-vireuse sans prévenir.
Le 2.3 MZR grimpe haut dans les tours et délivre d’excellentes reprises sur toutes les plages et sur tous les rapports supérieurs. A 5000 tr/mn en 6e la compacte en redemande. Dans ces conditions, l’aiguille de la jauge descend au même rythme que celle du compteur monte. Lors d’un parcours musclé nous n’avons pu dépasser 380 km avec le plein, tournant à une moyenne de 13 l/100 km, avec un maxi à plus 20 litres.
En revanche, la Mazda3 MPS se montre beaucoup plus civilisée en usage quotidien tant sur la consommation que sur l’agrément en raison de sa disponibilité à bas régime et des sa sonorité maîtrisée. Lors d’un second test sur plus de 800 km, castrés à 130 km/h, nous sommes descendus à 8,2l/100km.
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