Il est 10h00, Alain Rolland vient nous chercher avec son Amphicar 770 de 1964. Cette appellation vient des vitesses maxi du véhicule, 7 nœuds sur l'eau (1 nœud = 1 mille nautique = 1,852 km/h) et 70 milles sur terre (1 mille terrestre = 1 609 m). Avant tout, il faut préciser que la conduite d'une amphicar nécessite 2 permis : le permis B sur la route, le permis rivière ou mer sur l'eau.

Un peu d'histoire

Essai vidéo - Amphicar : entre terre et eau

Les premières traces de véhicules amphibies proviennent des Amériques en "1804". Oliver Evans, un riche pharmacien décide d'installer un moteur à vapeur sur un chariot de cowbow. La force du moteur permit de déplacer l'engin sur terre, donc le premier véhicule qui se déplaça sur le sol américain fut un véhicule amphibie.

En Europe, la folle épopée commence en 1899 au Danemark avec l'Amphibium de Magrelen. Différents modèles sont ensuite créés avec par exemple des coques en bois, avec trois roues comme celui de Richmond en 1905. Ravaillier créa en 1907, "le canot-voiture automobile", un modèle très abouti qui fut testé sur les places d'eau du château de Versailles ainsi que sur le Rhône.

Essai vidéo - Amphicar : entre terre et eau
Essai vidéo - Amphicar : entre terre et eau

L'histoire de la voiture amphibie continue durant tout le début du siècle et il fallu attendre les années 60 et Hans Trippel, un des grands dessinateurs de modèles amphibie pour voir la création de l'Amphicar 770, l' une des plus belle réussite en matière de véhicules civils amphibies.

Découverte

Sur terre, l'Amphicar est une magnifique voiture de baby doll, icône des années 60. Il n'y a pas de direction assistée évidement, c'est un peu dur. La suspension est bonne, pas de mouvement de caisse dans les virages malgré les 1 tonnes de l'engin. Le moteur distille de bonnes reprises mais la vitesse maximale est assez limité avec 112 km/h. Malgré cela, rouler à bord d'une telle voiture est vraiment très plaisant.

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Ce qu'il y a d'étonnant, c'est l'arrivée dans l'eau ! On roule, et d'un coup on se sent glissé, porté ! A 50km/h, l'impression qui domine est toujours la douceur avec en plus l'immense gerbe d'eau en ouverture de la balade sur l'eau. Les hélices sont enclenchées par un petit levier et propulsent l'embarcation à une bonne vitesse.

Au niveau technique, l’étanchéité au niveau des roues est réalisée de la façon suivante : Les roues baignent intégralement dans l’eau, ainsi que l’ensemble des bras de la suspension, des ressorts, des amortisseurs et des mécanismes de frein. Les cardans ou arbres de transmission sont eux aussi dans l’eau jusqu’au moment où ils entrent dans la boite de vitesses. L'eau ne pénètre pas dans celle-ci grâce à un joint similaire à celui qui empêche l’huile de la boite de sortir au niveau de l’arbre de transmission. Ce dernier est enfermé dans un tunnel de tôle jusqu'à proximité de la boite de vitesses. A la fin de ce tunnel se trouve un joint souple en forme de manchon qui prolonge le tunnel et se raccorde sur la boite de vitesses. Les vibrations, inévitables entre la boite et la coque, sont encaissées par ce manchon, et l’eau qui entoure l’arbre de transmission reste enfermée dans ce tube et ne rentre pas à l’intérieur de la voiture.

Remerciements

Alain Rolland

www.amphiconcept.fr