Essai vidéo - Chevrolet Trax : vente détraxée

« Crossover urbain » : vous allez entendre ce terme barbare de plus en plus souvent lorsque vous franchirez les portes d'une concession. Il s’agit de véhicules compacts au look de 4x4 qui misent davantage sur leur physique que sur l’aspect pratique. Ce segment, inauguré par le Nissan Juke en 2010 est le nouvel eldorado des constructeurs : Mini Countryman, Renault Captur, Opel Mokka, Peugeot 2008, Fiat 500 X, Ford EcoSport.. Tous se lancent dans l’aventure avec des arguments ciblés (personnalisation, connectivité, etc.) et celui de Chevrolet est régulièrement en faveur du porte-monnaie.

Le constructeur américain grimpe aujourd’hui sur le ring avec le Trax. Ce crossover urbain est le (faux) jumeau de l’Opel Mokka. Les dimensions, les motorisations et les transmissions sont les mêmes, mais vous allez voir que les tarifs, eux, diffèrent. Le Chevrolet Trax, c’est l’Amérique taillée pour l’Europe. Le constructeur a donné à son SUV un look musclé en adéquation avec la gamme et le grand frère Captiva. Il se place d’ailleurs comme l’un des plus grands de la catégorie (4,24 m) à cheval entre un Nissan Juke et un Volkswagen Tiguan. C’est même ici que Chevrolet a un coup à jouer. Le constructeur peut miser sur un espace habitable généreux aux places arrière et un vaste coffre (356 litres) pour attirer une clientèle familiale. Sur ce thème, c’est gagné.

On ne peut en dire autant de la présentation, qui pêche par la qualité des plastiques et des assemblages. Il y a une raison à cela. Pour être plus compétitif que son jumeau, l’Opel Mokka, et accessoirement cibler une autre clientèle, le Trax a dû faire l’impasse sur certains matériaux. C’est dommage car le dessin est moderne et l’aménagement bien pensé. On aime particulièrement les nombreux rangements à disposition des occupants.

---