Voilà quelques semaines, Mercedes présentait sa toute nouvelle génération de diesel : L’OM651 ou 250 CDI. Un 4 cylindres diesel déclinable en plusieurs niveaux de puissances et configurable à loisir. Ce nouveau moteur devrait d’ailleurs signer la fin des 200 et 220 CDI dans un avenir proche.
En attendant et puisque c’est d’actualité, nous nous sommes intéressés à l’entrée de gamme diesel, le 200 CDI dans sa version Blue Efficiency. Un véhicule censé séduire les flottes d’un point de vue économique mais aussi les particuliers. Puisqu’entre une C200 CDI normale et une Blue Efficiency, les rejets chutent de 23 g/CO2 par km pour atteindre une zone neutre au bonus écologique (138 g).
Le constructeur a travaillé sur l’allègement (-32KG), l'aérodynamisme (calandre hermétique, rétros profilés et sur les liaisons au sol (pneus à faible résistance au roulement).
C’est donc au volant d’une Classe C200 CDI Blue Efficiency Elegance boite méca (6 rapports) affichée à 34 250 € que nous avons pris la direction de Brest.
Paris-Brest : 600 km, 6h, 3 péages, 2 pauses café et 12 radars. Tous pleins faits (59 litres) et « trips » remis à zéro c’est avec impatience que nous mettons le cap sur la pointe du Finistère. Premier constat. Au ralenti, dans les bouchons de la Défense, comme à pleine charge sur l’A84, ce bloc diesel se montre ô combien plus discret à l’oreille qu’un TDI BlueMotion. L’avantage d’une insonorisation bien travaillée. Aucun ronflement perceptible dans l’habitacle. En revanche, on notera quelques remontées de vibrations sur le levier et le volant. Mais rien de rédhibitoire en soit.
Malgré la rudesse des commandes de boite, les 200 premiers kilomètres d’A13 en direction de Caen sont avalés avec une moyenne de 5,9 l/100 km pour une vitesse moyenne de 140 km/h. De bon augure pour notre budget carburant.
A vive allure, la berline allemande conserve une tenue de cap irréprochable sur autoroute avec une excellente pénétration dans l’air. Preuve que l’aéro a bien été optimisée. Le Cx (cœfficient de pénétration dans l’air) obtenu (0,27) atteint le haut du segment aux côtés de l’Audi A4 et de la BMW Série 3.
Les pneumatiques Michelin Energy Saver, à faible résistance au roulement, qui chaussent notre Classe C ont été reconnus par les Tüv allemands comme offrant la meilleur adhérence au freinage sur sol mouillé dans sa catégorie. Pas flagrant, selon nous, en appui sur les revêtements humides.
En dépit d’une lassitude assommante et d’un crachin incessant (Bretagne oblige), les 270 km de nationale entre Rennes et Brest, nous ont permis d’atteindre des records de consommation. En respectant scrupuleusement l’indicateur de changement de rapports, l’ordinateur de bord affichait 4,6 l/100 km.
La sobriété prévaut mais pas au détriment de l’agrément et des performances. Le 4 cylindres délivre des accélérations linéaires et sans à-coups. Avec 136 ch sous le capot, on dépasse sans trop de peine…mais toujours en 5ème. Le 6ème rapport, ici présent pour la consommation, n’a aucun autre intérêt. Mais ici difficile de se la jouer sportive entre la demi-douzaine de cabines fixes et les 3 mobiles aperçus sur ce simple tronçon.
Le confort général (phonique, sièges et suspensions) est fidèle à la réputation de Mercedes. D’un très bon niveau. Régulateur à 100 km/h, climatisation à 20°, bien calé dans son siège en cuir, on s’endormirait presque… Si des trombes d’eau ne venaient pas perturber cette sérénité, sitôt passé « Bienvenue en Finistère ». Tient ça nous rappellerait presque un film.
6H plus tard. Il est à peine 19H, les enseignes de la cité brestoise et le pont de Recouvrance se dessinent à l’horizon. Seulement 40 litres de Gasoil nous auront suffi pour rejoindre Brest depuis Paris. Avec une moyenne de 6,7/100 km/h sur notre parcours (ville/autoroute/route).
Il est temps de stationner notre Classe C200 CDI et de vérifier s’il y a, dans Brest, autant de bars que de jours dans l’année.
*Ici L’Abeille Bourbon. Le remorqueur d'intervention, le plus puissant au monde. 4 moteurs de 5435 ch chacun. 21 740 ch au total pour une force de traction de 200 tonnes. L'Abeille, navire français, est à disposition de l'Etat à n'importe quel moment.
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