Il y a quatre ans, Volkswagen reprenait le concept de coupé 4 portes lancé par Mercedes en 2004 avec la CLS. Non pas sur le créneau des des grandes routières de luxe, mais sur le segment inférieur des familiales en prenant pour base la Passat de sixième génération. Cette expérience de berline aux allures de sportive n'a pas trop mal fonctionné puisque la Passat CC a séduit plus de 310 000 acheteurs à travers le monde à ce jour (270 000 début novembre 2011).

Volkswagen remet le couvert avec la nouvelle berline CC (CC pour Coupé Confort) qui perd au passage la référence à la Passat dans son appellation. Dévoilée au salon de Los Angeles en novembre 2011, sa commercialisation en France a débuté depuis le mois de mars dernier. Comme pour la Passat de 7e génération (berline et break) présentée au Mondial de Paris 2010, il s'agit plus d'un remodeloge que d'une réelle refonte.

Les changements concernent partiellement la carrosserie avec une nouvelle face avant qui reprend désormais les codes stylistiques de la plupart des modèles VW, et une poupe légèrement modifiée.

Essai vidéo - Volkswagen CC : cruellement classique

Le profil avec le pavillon chutant qui a inspiré à l'époque Opel pour l'Insignia et plus récemment Peugeot pour la 508 reste inchangé. Au final, cette mise à jour esthétique qui ressemble à une mise au pas nous laisse un peu sur notre faim, et de l'avis général, elle gagne en discrétion ce qu'elle perd en originalité. Certains apprécieront la petite ressemblance avec la Phaeton qui accentue l'aspect statutaire de la CC. 


Exception faite d'une insonorisation encore plus soignée ou parmi les détails, les appuie-tête Av maintenant réglables sur deux axes, peu de changements à l'intérieur. Il reste austère mais bien agencé, à la fintion de belle facture, et à l'habitabilité conforme à ce que l'on attend d'une berline de 4,80 m de long. A noter que comme pour la Passat CC depuis 2010, la CC dispose de 5 places de série pour le marché français, mais reste disponible en 4 places en option gratuite.  Pas de bouleversements non plus pour le châssis (toujours sans lézards) ou les moteurs. On retrouve les mêmes motorisations, deux à essence (1.8 TSi 160 ch et 2.0 TSi 210 ch) et le Diesel 2.0 TDi en 140 et 170 ch. Toutes gagnent une légère récupération d’énergie au freinage qui permet de régénérer la batterie, diminuant le travail de l'alternateur (qui pompe son énergie sur le moteur). Les quatre propositions sont dispos en BVM6 ou avec l'excellente boîte de vitesses  à double embrayage DSG.


Essai vidéo - Volkswagen CC : cruellement classique
Essai vidéo - Volkswagen CC : cruellement classique
Essai vidéo - Volkswagen CC : cruellement classique

Les prix de la CC oscillent entre 32 000 à plus de 44 000 € (entre 27 000 et 38 000 € pour la Passat), toujours disponibles en 3 niveaux d’équipement avec toutes les motorisations. Plus onéreuse que sa devancière d'au moins 2 000 € en finition de base, les tarifs se rapprochent de ceux des familiales Premium ou apprenties Premium comme l'Audi A5, Bmw Serie 3, Lexus IS et Mercedes Classe C ou Volvo S60,  des berlines qu'elle entend taquiner bien qu'elles soient toutes sensiblement plus compactes (aux environs de 4,60 m de long).

Comme nous allons le voir, cette inflation qui tient en partie aux phares bi-xénon, aux feux à LED  à l’arrière et au détecteur de fatigue de série, peut se justifier par des prestations globalement de haut niveau.