Berlinette et Cie
Avec une "Gorde" il dispute le Monte Carlo 1967. Pour son premier rallye international il égale les temps des spécialistes de l'épreuve, Timo Makinen en tête, avant d'abandonner. Alfa-Romeo le contacte, Matra qui envisage de se lancer en rallye veut l'embaucher. Mais à la surprise générale il signe avec Alpine.
Au volant d'Alpine de série il remporte six victoires de groupe (GT) et prend la 5e place au scratch de la Coupe des Alpes. A la fin de l'année, il participe à Magny-cours à la finale du Volant Shell. Victime de ses nerfs, il laisse la victoire à François Mazet , ainsi qu'une probable carrière en monoplace.
L'année 1968 est révolutionnaire y compris pour Alpine. Andruet remporte le titre de Champion de France des Rallyes. Sept victoires dont le triomphe du Tour de Corse. Il donne également, associé à Jean-Pierre Nicolas, la victoire à la marque à l'indice de performance des 24 Heures du Mans.
Mais toujours, la crise revient. En 1969, ce sont des sorties de route à répétition, Jean-Claude est fatigué (pilote le week-end, représentant en semaine), en instance de divorce il a du mal à se concentrer sur ses courses. En Corse la forme revient, avec un moteur qui ratatouille il laisse derrière lui tous ses adversaires. Andruet tempête contre ses mécanos qui - il en est persuadé - font tout pour lui faire perdre le rallye. Excédé il ne peut éviter une grosse pierre et abandonne.
En dépit des fréquentes sorties de route du pilote, les dirigeants de la petite équipe française (Jean Rédélé et Jacques Cheinisse) continuent à lui faire confiance. Tant mieux, car en 1970, malgré un début de saison mouvementé au Monte Carlo (l'équipage commet une faute de débutant et manque un contrôle de passage). Il remporte sept courses et le titre de Champion d'Europe. Mais comme toujours après les exploits, Andruet sombre dans la morosité. Son exploit dans le Turini évoqué plus haut ne sera qu'un répit. Contrariée par un mal de dos tenace, sa saison 1971 sera chaotique. Il s'éloigne des rallyes pour revenir en circuits, quelques courses de F3 en compagnie de Depailler et de Jabouille sur les Alpine F3 et s'essayer en course de côtes avec une monoplace Alpine 1800 à compresseur, aussi brutale qu'inconduisible...
Début 1972, il prend le départ du Monte Carlo toujours sur Alpine et sort à nouveau de la route. Mais le pilote se s'en mieux, dans sa vie, dans son corps et dans sa tête. L'écurie française lui laisse carte blanche pour la suite de la saison. Jean-Claude retrouve confiance. Sur Alpine il remporte plusieurs victoires dont le Tour de Corse. Sur une Ferrari Daytona, il triomphe au Tour de France Auto et gagne associé à Claude Ballot-Léna l'indice énergétique des 24 Heures du Mans. Sa Carrière est relancée.
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