Mais trêve de bavardage, il est temps de faire rugir le moteur. Pour notre essai, nous avons eu le privilège de tester l’entrée de gamme, j’ai nommé la S350 Berline et la plus exclusive S500 en version rallongée. Dans les deux cas, vous allez pouvoir le constater, la Classe S n’a jamais si bien porté sa lettre.
De nobles purs-sangs sous le capot
Déjà un premier constat avant de rentrer dans le vif du sujet, pour ce lancement, pas de diesel. Surprenant d’autant que le marché français est fortement diesélisé. Mais confession recueillie auprès des grands de chez Mercedes France, ce lancement a été décidé au niveau monde et - avoué finalement à demi mot - répond à une stratégie marketing visant à optimiser la vente des essences. Pour parler clairement, vous aurez très certainement droit à une seconde couche de Classe S lors de la sortie du diesel. Effet d’attente, développement des ventes essences, et double communication, la S a tout prévu. Mais attention l’arrivée de la S est un véritable lancement et les S350 et S500 sont loin d’être de simples amuses gueule.
La première animée par un V6 développant la bagatelle de 272 ch est une entrée en matière digne de l'étoile. Le 3,5 litres affichant un couple de 350 Nm propulse le palace à 250 km/h - et encore, cette vitesse est bridée électroniquement - et abat le 0 à 100 km/h en 7,2 s. Pas mal pour une auto pouvant dépasser allègrement les 2 tonnes tous pleins faits et tous passagers à bord. Il en a de la vigueur le petit V6. Rugissant ses vocalises sont mêmes surprenantes, pour ce type de véhicule et l'on comprend alors rapidement que ce dernier est largement suffisant pour dépasser les limites de la légalité sans même s'en apercevoir. A noter que même si l'insonorisation est identique entre la S350 et la S500, le V6 se révèle plus présent dans l'habitacle. Néanmoins cette présence est toute relative, et dans une utilisation "normal", en exploitant le couple le niveau sonore se révèle plus qu'acceptable.
Cependant, pas de doute, le V8 avec 26 % de puissance et 15 % de couple en plus par rapport à l'ancienne version tient vraiment le haut de l'affiche. Le très noble 5,5 litres développant 388 ch et un couple de 530 Nm se révèle aussi discret qu'efficace. C'est dans un silence de fonctionnement fort appréciable que la sage limousine se transforme en redoutable routière. Avec un 0 à 100 soufflé en seulement 5,6 s et 250 km/h de vitesse de pointe, nulle doute que cette étoile filante va en laisser plus d'un pantois. Quoiqu'il en soit ces deux motorisations font preuve d'une souplesse sans pareil. Tout semble possible. Rassurant, elles permettent à la S d'hausser le rythme à la moindre sollicitation de la pédale de droite. Réactifs, les dépassements ne sont alors que de simples formalités. D'autant que la boîte de vitesse automatique avec commandes au volant 7G-TRONIC ne souffre d'aucune critique.
Le passage des vitesses à la volée se fait alors en toute transparence. Sans aucun à coup, une simple pression sur l’une des palettes enclenche le rapport supérieur ou inférieur en toute quiétude. Il est à ce propos important de remarquer, que même si le manque voir l’absence totale de frein moteur est une tare des boîtes automatiques, avantage ici au V6. Plus bruyant certes, mais l’étagement de la boîte offre un frein moteur plus exploitable que sur le V8. Enfin pour ceux qui préfèreraient rester en tout automatique, pas de problème. Ils pourront alors choisir entre le mode confort et le mode sport. Ce dernier offrant des rapports de boîte plus adaptés à la conduite sportive et rabaissant la caisse de 20 millimètres. Comme promis la S s’adapte à vos envies. Efficace en ligne droite, qu’en est-il du comportement ?
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