La Chrysler Sebring sera commercialisée avec deux motorisations : une essence (2.0 156 ch) conçue en collaboration avec Mitsubishi et Hyundai et un diesel (2.0 TDI 140 ch) emprunté au groupe Volkswagen que l’on avait déjà pu voir sur le Dodge Caliber ou la Jeep Compass; un choix dicté principalement pour des raisons économiques.
Vu que le diesel devrait représenter plus de 95% des ventes, nous nous sommes concentrés sur ce moteur. Sans surprise, nous avons retrouvé ses grands traits de caractère.
Si le couple maxi de 310 Nm disponible entre 1750 et 2500 tr/mn n’a rien de ridicule, ce moteur est un peu avare en couple dans les bas régimes par rapport à d’autres 2 litres turbo-diesel du marché et le poids important de la Sebring (1 555- 1 635 kg suivant les versions) n’arrange rien. Connu pour être un moteur rugueux à la limite du brutal, le 2.0 TDI perd ici un peu de sa spécificité dû au poids de la berline en particulier sur le premier rapport. Une fois lancé, aucun souci, en revanche, le TDI se révèle toujours aussi agréable. Les performances suivent puisque la vitesse maximale est donnée pour 203 km/h. La bonne surprise vient de sa frugalité. Durant notre essai, nous avons enregistré une moyenne de 6,8 l/100 km. Il faudra toujours composer avec de nombreux claquements, défaut récurrent mais accentué par une insonorisation insuffisante.
Ayant adopté un moteur provenant de la vieille Europe, la Sebring a fait de même en matière de comportement. Finie l’époque où les berlines américaines arrivaient en Europe avec les réglages d’outre atlantique. Aujourd’hui, la Sebring affiche un comportement digne de certaines berlines européennes. Même si elle n’égale pas les références du segment en la matière, la Sebring se comporte bien avec une direction bien calibrée, un amortissement correct qui conjugue bien confort et tenue de route, et des mouvements de caisse maîtrisés. Même si la Sebring préfère largement les autoroutes aux parcours sinueux, elle se montre toutefois à la hauteur même s’il faudra composer avec un manque d’agilité et une direction peu informative.
Correcte et en net progrès par rapport à la précédente génération, elle ne peut rivaliser avec les autres acteurs du marché que sont les Peugeot 407 ou les Volkswagen Passat. Son principal handicap est sans aucun doute, son poids excessif qui pénalise son potentiel dynamique.
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