Renault Kadjar : lequel choisir ?

Paul Pellerin Le 01/09/2015 à 10:00

Cousin technique du Nissan Qashqai, le Kadjar est, après le Captur, la nouvelle star SUV de Renault. Vous rêvez de devenir propriétaire d’un Kadjar, mais vous avez du mal à vous retrouver dans le catalogue de ce modèle. Pas de problème, ce guide va vous permettre de choisir le meilleur couple motorisation/finition. On commence par tout vous dire sur le Kadjar.

Depuis quelques années, Renault anime la catégorie de SUV avec son Captur. Manquait au constructeur un modèle compact(le Koleos n’étant pas à la hauteur) pour lutter à armes égales contre les Peugeot 3008 et Nissan Qashqai. C’est justement le Qashqai qui a été sollicité pour prêter sa base au Kadjar. Un Kadjar qui reprend la plate-forme, les trains roulants et certaines motorisations et transmissions de son cousin japonais. Le Kadjar est un peu plus long de 7 cm (4,45 m), plus large de 2 cm (1,83 m) et un tout petit peu plus haut (1,60 au lieu de 1,59 m). Cet accroissement des cotes en longueur permet de disposer d’un volume de chargement plus grand (472 litres contre 430 litres pour le Qashqai). Sous le capot, le Kadjar fait confiance à un 1.2 TCe de 130 ch en essence et à deux Diesel : 1.5 dCi de 110 ch et 1.6 dCi de 130 ch. Si tous les moteurs sont couplés à des boîtes manuelles à six rapports, le premier des blocs “gazole“ peut recevoir une boîte à double embrayage EDC à six rapports. Tandis que le plus gros des Diesel est disponible en 4x2 ou avec une transmission intégrale (4x4). Pour tous (sauf version 4x4), il est possible de disposer en option du système Extended Grip, un antipatinage intelligent qui s'avère suffisant pour se sortir d’affaire lorsque l’on se trouve sur un chemin boueux en “tout-terrain“.

Le look SUV, le Kadjar le cultive surtout lorsqu’on le choisit en finition haut de gamme (il y trois finition au menu Life, Zen et Intens, plus une série limitée Edition One). Le Kadjar adopte alors skis de protection à l’avant et à l’arrière et si l’on prend l’option Extended Grip on a droit à des pneus Mud & Snow qui renforce cet aspect baroudeur.

Sur la route, le Kadjar se montre à son aise, il est bien maintenu, filtre efficacement les chocs et s’avère relativement confortable sur les longs trajets. Avec les roues de 19 pouces, le confort est mis un peu à mal par les remontées sèches des pneus à flanc bas. Au volant, l’agrément de conduite est bien là, mais on en deçà de ce que procure un Peugeot 3008, dont le châssis plus vif apporte un surcroît de dynamisme. Les trois motorisations se révèlent performantes, mais lorsque le Kadjar fait le plein de passagers, le 1.6 dCi de 130 ch est celui qui offre les meilleures reprises.

Le Kadjar au quotidien

À bord pas de surprise, l’habitacle est spacieux et les commandes ergonomiques. Par rapport à un Peugeot 3008, la finition est moins haut de gamme et les plastiques hétéroclites perturbent un peu. On note au passage que Renault s’est inspiré de Peugeot en installant une belle barre de maintien qui fait le lien entre la planche de bord et la console centrale. Rayon équipement, il y a de tout pour satisfaire le plus blasé des automobilistes. Si le système R-Link 2 à écran tactile et commande vocale est bien de la partie, on l’obtiendra en option avec le deuxième niveau de finition ou de série sur la finition Intens. À l’usage le système est bien pensé, mais on constate quelques bugs e système (image figée, son bloqué) qui seront peut être corrigés lors d’une prochaine mise à niveau du système. Si l’entrée de gamme est bien pourvue en équipement, dès le deuxième niveau de finition on a droit à la carte mains libres, la climatisation bi-zone, l’alerte de franchissement de ligne, et la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse… En finition haut de gamme Intens, rien ne manque, si ce n’est la vision tête haute. Et avec cette finition, en matière de sécurité, ce SUV adopte de série tout un tas de dispositifs électroniques performants : le freinage actif d’urgence (l’auto freine seule entre 30 et 140 km/h si elle détecte un risque de collision), le détecteur d'angles morts... Pour se garer, on a droit à l’aide au parking latérale, la caméra de recul… Enfin au rayon des aspects pratiques, avec cette finition haut de gamme on a droit de série à un siège passager qui se rabat façon tablette et au système Easy Break qui permet de rabattre en une seconde depuis le coffre les dossiers de la banquette 1/3-2/3. L’espace est généreux à l’arrière, il y a de la place dans le coffre pour ranger tous les bagages d’une famille, le Kadjar s'avère au final, un bon véhicule facile à vivre au quotidien.

Face au Peugeot 3008

Un petit nouveau qui s’attaque à la star de la catégorie des SUV compacts en France, voilà un match qui promet. Et le petit nouveau débute bien face au Peugeot 3008, car sur le plan du style, il apporte un vent de fraîcheur dans la catégorie. Le 3008 qui avoue son âge (il sera remplacé l’an prochain) ne peut l’emporter. C’est la même chose en matière d’équipement, la nouveauté dispose d’un grand nombre d’équipements high-tech que le Peugeot n’a pas. Celui-ci tente de compenser avec une vision tête haute ou un hayon en deux parties, mais sans succès. Sur le plan des motorisations, le Peugeot reprend la main et dispose d’une offre plus importante avec un bloc essence de 165 ch, un Diesel de 150 ch et une version hybride que le Kadjar n’est pas prêt d’avoir. Si la présentation est plus moderne sur le Kadjar la finition n’est pas aussi soignée. Chapitre habitabilité, Le Kadjar fait jeu égal avec son rival et même mieux en matière de volume de coffre. Mais pour le confort de roulement et l’agrément de conduite, c’est le 3008 qui se montre à son aise avec un châssis plus réactif et des suspensions moins sèches. Si le Kadjar propose ses services à un tarif moins élitiste que le 3008, c’est tout de même le modèle de chez Peugeot qui se sort le mieux de cette petite confrontation grâce à l'excellence de son confort et comportement routier dynamique, mais aussi grâce à une offre plus importante de moteurs et une finition plus haut de gamme.