Au lancement, trois motorisations viennent animer le bouillant Macan, exclusivement des V6 suralimentés. Le Macan S abrite un tout nouveau V6 3.0 bi-turbo de 340 ch alors que son grand frère le Macan Turbo, lui, se repose sur une version 3.6 de 400 ch. Enfin, le Macan S diesel qui sera la version la plus vendue, fait confiance au V6 TDi du groupe Volkswagen revisité pour l’occasion et affichant une puissance de 258 ch. Trois moteurs au caractère sportif et à la sonorité très travaillée.
Après plusieurs centaines de kilomètres parcourus, c’est le Macan S qui nous semble le plus pertinent de la gamme. Ce nouveau V6 dérivé de la Panamera a été revisité par les ingénieurs de Porsche. Il offre assez de muscles (460 Nm) pour faire oublier le surpoids (1 865 kg) du véhicule et garantir des performances de sportive. Le 0 à 100 km/h est abattu en 5,4 s et la vitesse bridée à 254 km/h. On est en présence d’un moteur de caractère, un moteur capable de se montrer civilisé à bas régime et totalement primitif dans les tours (6 700 tr/min). Sa sonorité améliorée à l’échappement est tout simplement diabolique et étonnamment plus prononcée que celle du Macan Turbo. Tous les Macan sont équipés de la boîte double embrayage PDK à 7 rapports qui brille par sa rapidité de passage et sa fluidité. La version Turbo de 400 ch, testée sur seulement quelques kilomètres, n’apporte pas selon nous une grosse et réelle valeur ajoutée. Les performances sont meilleures (0 à 100 km/h en 4,8 s et V-max de 266 km/h), certes, mais la différence de sensations avec la version S ne justifie pas un écart de 23 000 €.
Le Macan est un 4x4 typé propulsion. C’est un embrayage multidisque (Porsche traction management) qui se charge de moduler le couple distribué aux roues avant (de 0 à 50 %) lorsqu’une perte d’adhérence est détectée. En usage normal, le Macan reçoit 100% du couple à l’arrière. En somme, c’est une 911 avec un look de 4x4. La direction, le châssis, la transmission et les trains roulants ont fait l’objet d’un traitement particulier de la part de Porsche qui souhaitait transmettre l’ADN de la marque à la conduite du Macan. Et c’est une réussite, l’arsenal technologique nous fait littéralement oublier que l’on conduit un SUV. À commencer par la position de conduite, plus basse que d’habitude. La direction consistante et très directe, est un modèle de précision qui surpasse tous ses concurrents. Et que dire du comportement, qui mêle efficacité et plaisir de conduite !
Le Macan offre la possibilité d’opter pour plusieurs technologies comme le système de réglage adaptatif des amortisseurs (PASM) qui corrige l’assiette pour que le Macan vire à plat. Cet équipement paramétrable (Confort, Sport et Sport +) est hautement recommandé à ceux qui souhaitent privilégier le confort. Notre essai sur les routes défoncées du Maroc nous a permis d’apprécier l’efficacité du système. Le PASM fait partie d’une offre de 3 châssis, coiffée par la suspension pneumatique à plusieurs niveaux et débutant par des suspensions « acier » de base. La suspension pneumatique peut faire grimper la garde au sol de manière significative (+40 mm) et les angles d’attaque et de fuite du véhicule. Une offre adressée aux pratiquants de offroad. Tout comme le PASM, cette dernière peut être associée au PTV+ (Porsche torque vectoring +) qui agit sur le freinage et le blocage de différentiel arrière. Cette option (1 500 €) se charge d’appliquer un freinage sur la roue intérieure et de reporter le couple sur la roue extérieure qui patine. En résultent une agilité exceptionnelle en virage serré et une très grande stabilité sur les grandes courbes. Cet arsenal technologique n’empiète en rien sur le plaisir de conduite. Le mode Sport + est très permissif. Il autorise de jolies dérives de l’arrière-train tout en veillant au grain. Il est ainsi possible d’allier confort, efficacité et plaisir de conduite au volant du Macan.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération