Si certains constructeurs sont passés maître dans la technique de multiplier les moteurs pour chaque modèle, c’est loin d’être le cas de Toyota.
Jusqu’alors, l’Avensis ne disposait que de trois moteurs : un diesel turbocompressé de 115 ch et deux essence de 129 et 147 ch. Un choix relativement restreint qui manquait cruellement de diversité. Pour essayer de combler cette lacune, Toyota équipe sa familiale haut de gamme d’un 2.4 essence de 163 ch, le plus gros bloc jamais monté sur ce modèle.
Développant 163 ch à 5800 tr/min et possédant un couple de 230 Nm à 3800 tr/min, ce moteur permet à l’Avensis de gagner plus en confort de conduite qu’en performances pures et notamment en raison de la boîte automatique à 5 rapports uniquement disponible sur ce modèle. Ce qui n’en fait du coup plus du tout une concurrente directe de la Mazda 6 2,3 l.
Si l’on compare cette motorisation avec le 2.0 VVT-i 145 ch qui représentait jusqu’alors le moteur le plus puissant, les évolutions sont mineures, hormis les 400 cc de cylindrée. L’injection reste toujours directe. La puissance a, en revanche, augmenté de 16 ch, le couple croit de 34 Nm tandis que la vitesse de pointe progresse de 10 km/h (220 km au lieu de 210 km) mais les accélérations sont quasi identiques en comparaison avec le 145 VVT-i. Comptez 9,3 secondes pour le 0 à 100 km/h et 16,6 secondes pour le 400 m départ arrêté.
Là où l’Avensis 165 VVT-i fait la différence, c’est notamment au niveau de l’inédite boîte de vitesses à 5 rapports qui reste toutefois classique dans sa conception à savoir hydraulique à convertisseur de couple. Cette nouvelle transmission, la première du genre du constructeur japonais, autorise des changements de rapports sans à-coup et assez rapidement que ce soit en mode automatique ou semi-séquentiel. Celui-ci permet de sélectionner manuellement non pas une vitesse comme traditionnellement mais plutôt une gamme de rapports au sein de laquelle la boîte évolue automatiquement. Un vrai plus au niveau du confort puisque la boîte interdit parfois le passage d’un rapport inapproprié et permet de meilleures reprises. Elle constitue donc un gros progrès par rapport à l’ancienne boîte à 4 rapports.
L’Avensis 165 VVT-i qui va remplacer la version 145 VVT-i à boîte automatique à 4 rapports se distingue également par une consommation mesurée pour ce type de transmission avec une moyenne de 9,5 l/100 km en cycle mixte mais celle-ci peut atteindre les environs de 12 l/100 km en conduite sportive comme ce fut le cas lors de notre essai sur le circuit de Mortefontaine.
Un comportement serein
Affichant moins de 1400 kg sur la balance, l’Avensis est plutôt agile pour une berline à vocation tranquille. Même si c’est vrai que Toyota a privilégié le confort au sport, l’Avensis n’en demeure pas une berline au comportement très alerte dû notamment à des trains roulants de premier ordre. Les suspensions Mac Pherson et le train arrière triangulé dérivé de celui du coupé Celica apportent stabilité et agilité. Même en conduite sportive, l’Avensis se prête au jeu et on découvre une nouvelle facette de sa personnalité sans forcément que cela se fasse au détriment des passagers. Le roulis est bien maîtrisé et la qualité d’amortissement très honnête. La tenue de route se montre dans tous les cas au niveau d’une Ford Mondeo ou d’une Laguna, mais sans pour autant égaler la 407, la référence du segment en la matière.
Cette impression de sécurité est due à de très nombreuses aides électroniques qui sont toutes de série sur l’Avensis. C’est le cas notamment de l’ABS avec répartiteur électronique de freinage, du contrôle de stabilité et de motricité, ainsi que l’ESP. L’Avensis est également l’un des rares modèles sur le marché à posséder 9 airbags (frontaux, latéraux, rideaux et genoux). Tous ces dispositifs et une structure bien étudiée ont permis à Toyota d’obtenir pour ce modèle 5 étoiles aux crash-tests organisés par l’organisme indépendant Euro Ncap ; une des premières dans la catégorie des familiales après la Laguna 2.
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