À quoi bon dépenser plus de 40 000 € pour une nouvelle Volkswagen Golf SW ?
Comme la berline dont elle dérive, la Golf break s'est offert un restylage. Au menu : une nouvelle face avant et des systèmes infodivertissement revus pour une utilisation plus facile. Reste qu'avec un bon moteur de 150 ch, la note grimpe à plus de 42 000 €. Autant dire que la célèbre Allemande a intérêt à donner le change…
Sommaire
Note
de la rédaction
13,6/20
Note
des propriétaires
En bref :
Restylage
1 250 € de plus que la berline
Moteurs essence ou diesel
116 ou 150 ch
À partir de 33 220 €
Dans l'imaginaire collectif, la VW Golf reste une valeur refuge. Cossue, confortable, efficacement motorisée et dotée des équipements les plus modernes du groupe, elle apparaît comme un choix raisonné et raisonnable, surtout dans sa version break qui ajoute, pour 1 250 € sur cette huitième génération, un volume de chargement pensé pour une petite famille, 611 dm3 en l'occurrence.
A priori, pas de quoi remettre cette réputation en doute. Sauf qu'avec le temps, la star de Wolfsburg semble avoir pris la grosse tête, surtout dans cette version rallongée. Car en faisant l'impasse sur la finition de base proposée par la berline, le break impose un ticket d'entrée à 33 220 €. Et à ce prix, il faut se contenter d'un moteur essence 1.5 turbo de 116 ch à boîte manuelle. Heureusement, la dotation est honnête avec notamment le nouvel écran 12,9 pouces, la clim trizone et la navigation. D'un autre côté, on pourra toujours rétorquer que les petites jantes alliage de 16'' peinent à valoriser son design revu en début d'année (nouveaux blocs optiques affinés, logo avant lumineux…). En outre, accès mains libres et éclairage d'ambiance coloré demeurent optionnels.
Vous souhaitez 150 ch, et la boîte auto qui ajoute la microhybridation ? OK, mais il faut monter en gamme avec la finition Style. Le surcoût final ? Quasi 10 000 €, soit 42 720 € pour le modèle que nous avons ici à l'essai. Dur pour une Golf, même si la dotation s'enrichit avec les options citées plus haut, la conduite semi-autonome, un siège conducteur électrique, le hayon mains libres. Maudite inflation... en 2019, avant tous les drames que l'on a connus, une Golf 7 SW turbo essence de 150 ch coûtait 34 200 € en finition huppée Carat.
Aujourd'hui, la somme demandée donne le tournis, et également l'envie d'aller voir ailleurs. Car pour un tarif voisin, on accède à des SUV haut de gamme plus tendance et pourvus de motorisations à hybridation intégrale de 200 ch qui autorisent quelques phases en tout électrique, comme le Renault Austral E-Tech full hybrid Techno ou un Hyundai Tucson hybrid 215 N Line. On peut aussi accéder à des modèles premium avec une motorisation plus classique, tel qu'un BMW X1 18i.
Vous préférez les breaks haut de gamme avec des mécaniques électrifiées comparables ? D'accord. Alors sachez qu'une Peugeot 308 SW microhybride GT permet d'économiser 5 320 €, une Kia Ceed
Pratique avant tout…
L’atout principal de la Golf SW, c’est bien entendu son coffre. Alors que la berline se contente de 381 dm3 sous le cache bagages, le break ajoute 60 % de volume grâce à une longueur accrue de 35 cm, soit 611 litres ou l’une des meilleures valeurs de la catégorie. Mais la Peugeot 308 SW comme la Kia Ceed SW font aussi bien. Et l'Octavia propose 40 dm3 de plus.
Heureusement, l'Allemande peut compter sur quelques aspects pratiques : bien qu'elles n'aient rien de révolutionnaire, les gâchettes situées sur les parois du coffre permettent de plaquer les dossiers en un clin d'œil et d'obtenir une surface quasiment plane, à condition de relever le plancher de au niveau du seuil. Le volume total de 1 622 litres permet alors de gros chargements, d'autant que, contrairement à la plupart de ses rivales, la Golf SW ne cède pas à la mode de la lunette arrière très inclinée.
Notez également que la finition de base Life Plus, réservée aux moteurs de 116 ch, propose un dossier avant rabattable permettant de charger des objets de plus de 2,60 m, pour 110 €. Autre atout, et pas des moindres : la Golf fait toujours preuve d’un sens de l’accueil enviable à l’arrière, notamment par sa rivale 308 SW.
Non seulement elle offre un espace aux jambes plus généreux mais les places latérales idéalement creusées et inclinés permettent de voyager confortablement. Mieux, les dossiers avant disposent de nombreuses poches de rangement, et l'auto offre d'emblée une clim trizone.
Enfin, la qualité des matériaux et des assemblages demeure un cran au-dessus de ses rivales françaises, coréennes et japonaises, même si l'écart n'est plus aussi significatif que par le passé. Des bons points qui ne justifient toutefois pas l'écart de prix dans sa totalité.
Du reste, sa cousine Octavia fait systématiquement aussi bien voire mieux dans tous les domaines… Reste à la Golf le chapitre conduite pour faire la différence…
Chiffres clés *
- Longueur : 4,63 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 611 l / 1 642 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 123 g/km
- Malus : 170 €
- Date de commercialisation du modèle : Décembre 2020
* A titre d'exemple pour la version VIII (2) SW 1.5 ETSI EVO2 150 STYLE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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