Concept-cars 2017. Ce qu’ils annoncent…

Concevoir un concept-car n’est pas un acte gratuit pour un constructeur. D’abord parce que ce prototype représente un lourd investissement. Ces études de style sur roues coûtent souvent plusieurs centaines de milliers d’euros, en nombre d’heures de travail, en matériaux… Parce qu’ils doivent aussi émerveiller le public et surtout montrer les dernières trouvailles stylistiques et technologiques que la marque va mettre en avant sur de futurs modèles. Produire un concept-car peut être aussi l’occasion de produire en interne une auto de A à Z et de permettre aux équipes de design, aux ingénieurs chargés de la conception ou de la production d’un véhicule de travailler en symbiose totale sur un même projet.

Place à l’imagination

Un concept-car, c’est aussi l’occasion de présenter des technologies innovantes mais difficiles à mettre en œuvre sur un véhicule de série ou de laisser libre cours à son imagination en matière de design. Grandes portes à ouverture antagoniste et/ou structure sans pied milieu sont fréquemment employées sur les concept-cars, dans la réalité ce n’est pas la norme hormis sur quelques modèles : Ford B Max, Mazda RX8, Opel Meriva 2… Un prototype de salon peut alors rester une simple étude de style dont aucun des éléments ne sera repris en série.

Du salon à la route

Un concept-car peut aussi servir de premier jet à une future voiture de production. Donner naissance à un véhicule de série atypique qui se rapprochera très fortement du concept-car originel (comme la première Audi TT ou la Peugeot RCZ). Les constructeurs ont aussi tendance depuis quelques années à réaliser des concept-cars proches des autos définitives qu’ils comptent lancer dans les prochains mois. On peut même se demander pour certains de ces prototypes, s’il ne s’agit pas de voitures de présérie transformées pour l’occasion. Cela diminue d’autant la part de rêve mais permet de voir plus rapidement le résultat définitif, la voiture de série, chez le concessionnaire.

Technologie embarquée

Autrefois, un concept-car ne se déplaçait que dans un camion, il roulait quand il pouvait rouler, à petite vitesse. La plupart des boutons, l’instrumentation étaient factices. Aujourd’hui, beaucoup de ces modèles de salon sont roulants et les équipements qu’ils embarquent sont très souvent fonctionnels. On peut même les conduire sur la route, à condition de bien respecter les distances de sécurité avec les autres usagers. Pas question de risquer d’abîmer un prototype. Ils permettent alors de tester certains systèmes électroniques ou mécaniques avant qu’ils ne passent le cap de la grande série. Ça a été le cas des systèmes multimédias sophistiqués, des combinés d’instrumentation numérique, des dispositifs de conduite autonome, des motorisations hybrides… Tous ces dispositifs ont été utilisés d’abord par les concept-cars et qui sont désormais sur de nombreux véhicules de série.