2. Essai Keeway Zahara 125 : à l'aise presque partout
Béquillé sur la centrale faisant ressortir sa teinte immaculée, le Zahara 125 se distingue par son gabarit ramassé et compact grâce à des dimensions restreintes, un poids plume de 110 kilos et une hauteur de selle culminant à seulement 725 mm de hauteur. L'accès à bord s'en trouve facilité et le plancher plat laisse suffisamment de place pour les petits gabarits, cependant les plus grands se sentiront étriqués. Le guidon n'apparaît pas trop bas et donne une position de conduite naturelle avec le dos bien droit et les jambes parfaitement calées à 90 degrés. De plus, les genoux ne viennent pas cogner sur le guidon lors des phases de demi-tours effectuées dans un petit périmètre, ce qui est appréciable notamment lors des trajets effectués en zone urbaine. L'assise longiligne invite à voyager, car l'espace laissé aussi bien au passager qu'au pilote est plutôt conséquent.
Qui dit scooter économique, dit l'installation d'un groupe propulseur simple, éprouvé et fiable. Et bien, ce petit Zahara ne déroge pas à la règle avec l'introduction au coeur du cadre tubulaire d'un monocylindre 4-temps coiffé d'une culasse à deux soupapes. Refroidi par air et alimenté par l'intermédiaire d'un carburateur, il développe la bagatelle de 8,5 chevaux ( 6,3 kW) à 7500 tr/mn pour un couple de 8,3 Nm disponible dès 6500 tr/mn. Des valeurs, certes, modestes, mais qui convient parfaitement pour un usage en agglomération tout en autorisant quelques escapades péri-urbaines. Non conforme à la norme Euro4, il conserve son kick de secours. Le bloc se montre réactif au démarrage et conserve une accélération linéaire pour atteindre sa vitesse maximale de l'ordre de 105 km/h. En parallèle, les reprises sont franches à mi-régime et tracte le pilote sans sourciller pour une consommation d'environ 3 litres/100 km. Facile d'entretien, l'intervalle des vidanges est de 4000 km, comptez une inspection, voire un changement du filtre à air tous les 8000 km (tout comme la bougie). Quant à la courroie, il faudra également l'inspecter tous les 8000 km.
Une fois en route, le Zahara ne demande pas longtemps avant d'en prendre la pleine mesure. Ses roues de 12 pouces lui confère une stabilité et une maniabilité déconcertante, un ressenti appréciable en zone urbaine où la circulation devient vite saturée. La suspension avant matérialisée par une fourche hydraulique encaisse honorablement les imperfections routières sans répercussion désagréable dans les bras. En revanche, l'unique amortisseur arrière manque un tantinet de fermeté et l'on a tendance à ''rebondir' en cas de passage sur les pavés. Le seul bémol technique est à mettre à l'actif du freinage : en effet, les leviers sont écartés et le manque de feeling se fait cruellement sentir. Une sensation qui se confirme en cas de freinage appuyé. Il ne faut pas hésiter à tirer fort sur les leviers pour obtenir un ralentissement satisfaisant, d'autant que le dernier-né de la gamme n'est pas encore muni du freinage couplé AV/AR comme l'exige l'homologation Euro 4 (la cylindrée 125 devra obligatoirement être équipé du freinage couplé ou de l'ABS à partir de 2017, NDLR), cependant, les ''petits'' constructeurs bénéficieront d'une dérogation.
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