Essai – Lexus NX (2021) : enfin la première Lexus hybride rechargeable !
Toyota a beau être le pionnier de l'hybridation, il a fallu attendre plus de 20 ans pour que la marque se mette enfin à l'hybride rechargeable et jusqu'à aujourd'hui pour que Lexus, sa division premium, y ait droit à son tour, avec cette seconde génération du SUV NX. Est-ce que l'attente en valait la peine ? C'est ce qu'on vous dit aujourd'hui sous le soleil de Majorque, dans l'archipel espagnol des Baléares.
Sommaire
Note
de la rédaction
15,2/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV hybride ou hybride rechargeable
À partir de 48 990 €
De 67 à 73 km d'autonomie électrique pour le PHEV
Lexus (et Toyota donc) ne peut plus ignorer le marché des hybrides rechargeables en se reposant sur ses lauriers de pionnier du tandem de motorisations thermique et électrique « autorechargeables », les guillemets étant nécessaires pour cet agaçant terme purement marketing, techniquement juste mais tentant de faire passer un défaut pour une qualité. L'année charnière a été 2020 : les hybrides simples dans le segment des SUV D sont passés de 8 en 2019 à 13 % des immatriculations françaises, les PHEV dans le même temps de 4 à… 38 %, la courbe croisant alors celle des diesels en pleine chute libre. La raison dans l'Hexagone ? Elle est portée par les sociétés, attirées par le malus de 0,00 € et la TVS annuelle inexistante pendant trois ans, contre respectivement jusqu'à 310 € et 479 € par an pour l'hybride simple. Et c'est une tendance mondiale.
Le groupe japonais réagit vite : le premier Toyota Rav4 Plug-In sort en fin d'année dernière suivi cette année du Lexus NX450h+ que vous avez les yeux aujourd'hui. Il faut dire que son expérience de plus de 20 ans en matière d'hybride simple a bien aidé et que, même si sa diffusion est assez confidentielle, la Prius est proposée en hybride rechargeable depuis 2012.
Les proportions sont les mêmes que l'ancien mais, ne vous y trompez pas, il s'agit d'un modèle entièrement nouveau.
Ceci étant posé, revenons à nos moutons : après sept de carrière, le Lexus NX premier du nom cède la place à une seconde génération après une carrière respectable puisqu'il a représenté un tiers des ventes de la marque en France ! Oui, malgré une silhouette et des proportions très proches, il s'agit d'un modèle se basant sur une nouvelle plate-forme et non un gros restylage comme on pourrait l'imaginer à première vue. Pas question donc de chambouler la clientèle en effet : en matière de style, c'est du pur Lexus avec un mélange complexe de lignes tendues et d'arêtes courant sur les flancs, reliant l'immense calandre à l'avant à un bandeau lumineux entre les feux arrière, visiblement inévitable sur tous les nouveaux modèles aujourd'hui, tout comme le large logo sur le hayon. C'est moins aventureux que ce qu'a pu proposer Lexus dans le passé, moins clivant mais la personnalité est bien là.
Bandeau lumineux reliant les feux arrière et large logo en toutes lettres, une mode que l'on retrouve sur de très nouveaux modèles.
La révolution est à l'intérieur, et ça fait tellement longtemps qu'on l'attendait ! On conserve la finition ou du choix des matériaux qui méritent tout à fait le label premium mais finie l'ergonomie désastreuse avec une surenchère peu gracieuse de boutons de formes diverses et variées : plus de console centrale ressemblant à une chaîne Hifi Aiwa des années 90, aux oubliettes l'horloge de four micro-ondes, terminé le touchpad impossible à utiliser. On passe enfin au numérique et au tactile, avec un bon équilibre avec des commandes physiques, c'est bien plus agréable à regarder et plus facile pour s'y retrouver. Même si, pour ce dernier aspect, ce n'est pas encore une réussite complète : il demeure encore quelques bizarreries, auxquelles, on nous le promet la main sur le cœur, on s'habitue très vite, comme par exemple passer par des menus exclusivement sur l'affichage tête haute via les commandes au volant pour, par exemple, modifier certains paramètres du régulateur de vitesse adaptatif.
La planche de bord est bien plus agréable à regarder et à utiliser qu'auparavant.
Pour l'équipement, Lexus a mis les petits plats dans les grands avec un gigantesque écran central de 14 pouces, l'un des plus grands offerts actuellement, qui met en valeur un tout nouveau système multimédia beau, réactif et facile à utiliser. Cela donne le ton pour le reste avec une instrumentation numérique, un système audio à 17 haut-parleurs à la qualité sonore à peine croyable (seulement sur l'hybride simple), le stationnement automatique et toute une gamme d'aide à la conduite avec détection active de l'environnement au moment de l'ouverture des portes ou l'assistance intelligente au changement de voie. Peut-être là aussi faut-il le pratiquer plus longuement pour s'y faire, mais le rétroviseur central caméra ne nous a, lui, pas vraiment convaincus, nécessitant systématiquement une mise au point de l’œil à chaque fois qu'on le regarde, n'offrant pas de repères pour évaluer les distances et avec une qualité d'image loin d'être bluffante.
L'habitabilité arrière est dans la bonne moyenne de la catégorie mais le coffre, avec 555 litres, fait partie des plus vastes parmi les SUV hybrides rechargeables.
Pour l'habitabilité, on stagne : le nouveau NX ne fait que 2 cm de plus en longueur que l'ancien et l'empattement ne progresse que très légèrement mais cela ne l'empêche pas d'être dans la bonne moyenne de la catégorie en matière de place aux genoux à l'arrière. Le volume de coffre est, lui, très flatteur, surtout pour un hybride rechargeable, puisqu'on dispose de 555 litres, avec un logement sous le plancher pour ranger le(s) câble(s) de recharge.
Sans-pomb ou électron, le NX450h+ est le premier hybride rechargeable de Lexus.
Car oui, s'il reste aussi disponible en hybride simple 350h de 244 ch en deux ou quatre roues motrices, le NX est le premier hybride rechargeable de Lexus dans sa version 450h+, celle que nous essayons aujourd'hui. La fiche technique est déjà connue puisqu'il s'agit de celle du Toyota Rav4 hybride rechargeable avec quelques chevaux de plus et des réglages « différents », le constructeur refusant de rentrer plus dans le détail.
Trois versions disponibles : hybride simple 350h en deux et quatre roues motrices et hybride rechargeable 450h+ à quatre roues motrices.
Sur les deux modèles, on retrouve pour la partie thermique le bien connu 4 cylindres 2,5 à cycle Atkinson associé à sa célèbre transmission à train épicycloïdale. Il est épaulé par un moteur électrique synchrone à aimant permanent de 134 ch et 270 Nm avec un second sur le train arrière de 40 ch et 121 Nm pour le 350h à transmission intégrale et le 450h+. La puissance totale diffère cependant : 244 ch pour les deux versions de l'hybride, 309 ch pour l'hybride rechargeable. Lexus entretient le mystère sur de nombreux aspects techniques, notamment au niveau des batteries et plus particulièrement de leurs capacités : celle totale du 450h+ est de 18,1 kWh - un chiffre énorme permettant officiellement de faire de 67 à 73 km et pouvant être rechargé de 0 à 100 % en 2 h 44 sur une wallbox de 6,6 kW ou en 9 h 47 sur secteur - mais impossible de connaître sa capacité utile, ce qui est toujours mieux que pour celle du 350h pour laquelle aucun chiffre n'est donné.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,64 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,64 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 555 l / 1 600 l
- Boite de vitesse : Auto.
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 40 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Août 2019
* A titre d'exemple pour la version II 450H+ 4WD F SPORT EXECUTIVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (42)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération