2. Lexus NX (2021) – Sur la route : confort et efficience avant les performances

S'il faut retenir deux chiffres sur la fiche technique du NX450h+, ce sont les 309 ch de la puissance totale envoyés aux quatre roues et les et 18,1 kWh de l'énorme capacité de la batterie. Mais commençons par le second. Si Lexus (et Toyota donc) se présente indéniablement en retard à la grande fête de l'hybride rechargeable, son expérience en matière de tandem thermique/électrique est évidente : l'efficience est impressionnante, chaque molécule de sans-plomb et chaque électron semblant être utilisés avec parcimonie. Ainsi, sur les routes très accidentées de Majorque et sans excès de zèle en matière d'écoconduite se limitant juste à l'utilisation frénétique et ludique des palettes au volant permettant de régler la puissance de la régénération sur quatre niveaux (même s'ils mériteraient un étagement plus large), nous avons enregistré 74 km d'autonomie électrique à l'ordinateur de bord avant que la partie thermique ne s'ébroue. Aussi impressionnants soient-ils, les 97 km annoncés en conduite urbaine semblent donc parfaitement atteignables. Mais là où ce NX se distingue encore plus, c'est quand il bascule en hybride simple quand la batterie a atteint son seuil minimum, forcément un sujet que maîtrise parfaitement le constructeur. Il semble en effet alors impossible de dépasser les 6,5 l/100 km de moyenne, même en y mettant du sien, une vraie différence avec une grande majorité de la concurrence qui sombre alors dans un appétit démesuré.

Ce chiffre est d'ailleurs extrêmement proche de ce qui est possible au volant du 350h 4WD à quelques décilitres près malgré environ 250 kg supplémentaires à emmener. Pas de sorcellerie ici, cela vient sans doute des mystères tournant autour des capacités : le seuil sous lequel le NX450h+ bascule en hybride simple et sur lequel Lexus refuse de communiquer est sans aucun doute sensiblement plus élevé que la capacité utile de la batterie du NX350h 4WD.

Et puisqu'on en est à parler de masse, voilà d'autres chiffres impressionnant mais dans le mauvais sens du terme : 1 990 à 2 050 kg, c'est que la balance affiche quand le NX450h+ se hisse dessus, ce qui est colossal pour un SUV de 4,66 m. Cela a une influence sur les performances qui ne sont pas vraiment en rapport avec les 309 ch, que ce soit en accélération ou en reprise. Et ce n'est pas la transmission type CVT qui va aider dans ce domaine, même si elle est mieux que gérée que jamais avec des montées en régime maîtrisées. Avec une direction peu informative et un amortissement mollasson que ce soit dans le mode normal ou sport des suspensions pilotées de la finition F Sport, cela contribue à donner à l'ensemble un comportement pataud, même s'il ne faut pas oublier que notre essai s'est déroulé sur les routes extrêmement demandeuses de Majorque.

Par contre, le confort abouti tout comme l'insonorisation irréprochable font de l'habitacle un cocon douillet parfait pour tailler la route, tout en profitant de l'excellente qualité sonore du système audio.