Réussie extérieurement, la Série 5 nous a tout simplement laissé sans voix quand nous nous sommes mis au volant.
Sous le capot, on retrouve des motorisations bien connues avec 3 diesel (520d 184 ch ; 525d 204 ch ; 530d 245 ch) et 4 essence (523i 204ch ; 528i 258 ch ; 535i 306 ch et 550i 407 ch), mais beaucoup d’entre elles évoluent. Elles gagnent généralement en couple et en puissance mais avec des consommations à la baisse. C’est notamment le cas de la 530d qui représentera avec la 520d (qui bénéficiera d’un Stop & Start de série) l’un des modèles les plus vendus. Pour cette nouvelle génération de Série 5, le 6 cylindres développe maintenant 245 ch contre 231 auparavant et gagne 8% de couple avec 540 Nm ; le tout pour des consommations mixtes de 6,2 l/100 km et des rejets de CO2 de 160 g (soit des baisses respectives de 6% et de 9%), ce qui signifie en clair un malus de seulement 200 € ; une belle performance vu les caractéristiques de ce moteur. Pour notre essai, notre 530d était couplée à une boite de vitesses à 8 rapports très onctueuse qui correspond bien à la philosophie de la Série 5. Les changements de rapports sont quasi imperceptibles et particulièrement doux avec un levier ergonomique. Pour ceux qui veulent ajouter une touche de sportivité, il est aussi possible de passer les rapports grâce aux palettes situées derrière le volant. A l’usage, ce moteur est un véritable régal car il répond à la moindre sollicitation de la pédale d’accélérateur et permet à cette série d’avoir des accélérations franches et des reprises vigoureuses (6,3 s pour le 0 à 100 km/h) malgré son poids proche de 1800 kg. On apprécie également son silence de fonctionnement à vitesse stabilisée. Vraiment impressionnant et parfait pour un véhicule de ce segment. Puissant, plaisant à conduire, il a aussi le grand avantage d’être économe puisque nous avons enregistré une moyenne inférieure à 9 litres/100 km. BMW confirme ainsi son talent de motoriste.
Mais là, où la Série 5 étonne le plus, c’est dans son comportement car on aurait pu penser que cette berline serait pataude dans des courbes serrées et c’est tout le contraire. On est ainsi très loin d’une Mercedes Classe E nettement moins dynamique. Quelque soit le terrain de jeu que nous avons rencontré sur notre essai de plus de 800 km, la Série 5 était parfaitement à l’aise. Techniquement, cette Série 5 reprend beaucoup d’éléments de ses deux grandes sœurs, la Série 7 et la Série 5 GT à commencer par la plate-forme raccourcie de 10 cm au niveau de l’empattement mais aussi ses suspensions à double triangulation à l’avant. Il en résulte un mélange parfait entre confort et dynamisme dû aussi aux multiples aides électroniques telles que l’Adaptative Drive qui se compose notamment des barres antiroulis actives, de la régulation du comportement piloté et de l’amortissement piloté qui comprend 4 modes (Confort, Normal, Sport et Sport + qui dispose d’un contrôle de stabilité moins intrusif). Même si les changements entre ces divers modes sont perceptibles, le confort demeure exceptionnel. Notre modèle était équipé en complément de la Direction Active intégrale qui consiste en des roues arrière directrices (jusqu’à 2,5° au maximum) qui permet d’avoir un diamètre de braquage réduit en ville (identique à celui d’une Série 3) mais aussi et surtout d'apporter un surplus d'agilité en virage. La Série 5 enchaîne avec une grande facilité les courbes quel que soit leur rayon et la vitesse. Tout simplement bluffant, d’autant plus que la voiture n’est nullement perturbée par des mouvements de caisse ou du roulis. Une vraie réussite mais il faudra toutefois tester cette Série 5 sans toutes les aides électroniques pour se faire une idée plus définitive.
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