Pétrole : les producteurs prêts à s'entendre pour maintenir la hausse des prix
Les principaux pays producteurs décideront fin juin s'ils reconduisent leurs accords pour limiter la production et réduire les stocks d'or noir, ce qui pour le moment semble fort probable. Les prix dans les stations devraient donc rester élevés.
Emmanuel Macron pourrait le dire à nouveau : l'envolée des prix des carburants depuis le Nouvel An, "ce n'est pas Bibi", c'est la faute au pétrole. En réponse à la forte mobilisation des gilets jaunes, le chef de l'État avait annulé la hausse des taxes prévue le 1er janvier.
Même si les taxes représentent une part énorme du prix final, environ 60 %, la hausse dans les stations est donc causée par la progression des cours de l'or noir. Au 2 janvier, le baril de Brent était à moins de 45 €. Il a terminé la semaine dernière à près de 65 €, soit 45 % de hausse en quatre mois et demi.
Si vous êtes un fidèle lecteur, vous connaissez déjà les raisons, que nous avons pu évoquer à plusieurs reprises. La principale vient d'un accord des principaux pays producteurs, membres de l'Opep, pour limiter la production et les stocks au cours du premier semestre 2019, afin de relancer les cours. À cela s'ajoutent les nombreuses tensions géopolitiques, plusieurs concernant directement des pays gros exportateurs de pétrole, notamment l'Iran et le Venezuela.
Malheureusement, cela pourrait ne pas s'arranger. Le ministre saoudien de l’Énergie Khalid al-Falih a fait savoir qu'il y avait un consensus entre l'Opep et ses alliés pour reconduire au deuxième semestre 2019 la volonté de réduire les stocks.
Mais en réalité, rien n'est encore acté. Khalid al-Falih a lui même précisé que les choses peuvent changer dans les prochaines semaines, la décision devant être prise fin juin. Des sources citées par Reuters indiquent même que l'Arabie Saoudite et la Russie envisagent une augmentation de la production. Tout dépendra de l'évolution des marchés d'ici un mois.
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