2. Renault Arkana (2021) - Sur route : dans le bon wagon

Sur le plan mécanique, Renault n’a pas utilisé la plate-forme du Duster, comme c’est le cas pour les modèles vendus en Russie, mais la marque au losange a repris la CMF-B – celle de la Clio et du Captur - pour concevoir un véhicule de la catégorie supérieure. Une première pour Renault, qui se sert d’une technique déjà employée par Skoda par exemple.

Sous le capot, pas de diesel ni d’électrique. L’Arkana sera disponible au lancement avec uniquement des moteurs hybrides essence (145 ch) ou micro-hybridés (140 ch) et c’est justement cette version micro-hybridée que nous avons à l’essai aujourd’hui.

Cette motorisation n’est pas vraiment une nouveauté puisqu’elle prend pour base le 1.3 TCE 140 ch que l’on retrouve sur de nombreux modèles de la marque comme la Mégane. Il est associé aujourd’hui à un système de micro-hybridation 12 volts plus petit donc que beaucoup de marques qui utilisent des systèmes 48V. Il s’agit d’un système d'alterno-démarreur couplé à une batterie lithium-ion 12V placée sous le siège passager. Renault annonce un gain de consommation de 8 % ainsi qu’un surcroît de puissance et de couple. Force est de reconnaître qu’à l’usage, les changements par rapport à la version essence classique sont imperceptibles pour le conducteur. Le quatre cylindres est toujours aussi plaisant avec une valeur de couple intéressant (240 Nm), qui lui permet d'avoir des accélérations relativement toniques comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 9,8s et surtout des reprises énergiques. L’ensemble est plaisant dans la plupart des situations même si le 1.3 TCE se fait un peu trop entendre lors des phases d’accélération.

Terminons par la consommation relativement quelconque puisque nous avons relevé une moyenne de 7,5l/100 km. L’impact de la micro-hybridation est donc réduit. Au mois d’octobre prochain arrivera une version micro-hybridée 160 ch. En revanche, il n’est pas prévu pur l’instant de déclinaison hybride rechargeable.

Question comportement, Renault affirme que l’Arkana est un modèle sportif. Eh bien c’est faux ! Ou alors c’est énormément survendu. Oui, l’Arkana est nettement plus dynamique qu’un Kadjar, mais à dire qu’il est sportif, il y a un monde. Le SUV coupé de Renault offre de prestations routières dignes de ce que l’on attend d’un véhicule de cette catégorie mais il ne se démarque pas vraiment de la concurrence. Pour la tenue de route, il est même un écran en dessous d’un Mazda CX-30 ou d’une Peugeot 3008 en raison notamment de mouvements de caisse plus marqués et d’une insonorisation moins efficace que celle de ses deux rivaux. Le confort lui est de bon niveau, malgré les jantes 18 pouces du moins tant que le rythme reste raisonnable.