Route de nuit - La voie des étoiles
De la Matra offerte à Gagarine à la Tesla Model X utilisée par Thomas Pesquet avant son récent décollage, l'automobile a toujours visé vers les étoiles.
Elon Musk a le sens des affaires, ce n’est pas une découverte.
Ce truisme étant posé, il faut saluer la manière ô combien habile d’entrecroiser des activités aussi dissemblables que la conquête spatiale et la conquête du marché automobile.
Avant d’embarquer le 23 avril dernier dans la capsule Crew Dragon de SpaceX, Thomas Pesquet et ses compagnons de route Shane Kimbrough, Megan McArthur et Akihiko Hoshide ont effectué les derniers kilomètres sur notre planète dans l’habitacle d’une Tesla Model X.
Parmi les expériences scientifiques dont on attend impatiemment les conclusions, on surveillera particulièrement la réponse à cette angoissante question : l’homme qui aura vécu en apesanteur pendant six mois risque-t-il d’oublier qu’il existe encore des vraies automobiles sur terre et pas seulement des SUV et des Lunar Rover?
En février 2018, Elon Musk avait déjà mélangé les genres. Pour tester son nouveau lanceur lourd Falcon Heavy, sa société SpaceX avait placé une Tesla Roadster dans la coiffe d’une fusée. L’inscription Don’t panic sur le tableau de bord fait référence au Guide du voyageur galactique de Douglas Adams et pas des indications virtuelles qui devraient figurer sur les Tesla à conduite autonome.
Ces convergences nous renvoient au sourire radieux de Youri Gagarine qui reçut en cadeau de la société Matra-Sports une Djet. C’était en juillet 1965.C’était une formidable berlinette française, la toute première voiture de série de l’histoire à moteur central.
Pour les internautes qui auraient passé les vingt-six dernières années sans se connecter, rappelons qu’en avril 1961 Youri Gagarine a été le premier homme envoyé dans l’espace à bord du vaisseau Vostok-1.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération