2. Sur la route : bluffante
Notre essai démarre à la sortie du centre de test Fiat de Balocco, situé à mi-chemin entre Turin et Milan et notre modèle d'essai est une version 2,2 l diesel de 180 ch avec boîte de vitesses automatique à huit rapports. Et il ne faut que quelques mètres pour se rendre compte que la Giulia est une réussite. Voire même seulement quelques tours de volant. Cette direction n'est rien de moins qu'extraordinaire toutes catégories confondues, à la fois légère, précise et tellement connectée qu'elle met tout de suite en confiance. Sur les petites nationales à la surface abîmée de l'arrière-pays italien, les suspensions surprennent dans un premier temps par leur souplesse, mais il s'agit ici d'une souplesse totalement maîtrisée : la Giulia finit vite par « s'asseoir » dans la courbe et l'efficacité, aidée par une répartition des masses optimales, est bien là, mais aussi le confort malgré les jantes de 18 pouces à pneu Pirelli run-flat. Un compromis excellent qui la place sans aucun doute comme la nouvelle référence du segment. Avec 1 445 kg sur la balance, le 2,2 l de 180 ch fait preuve d'une force tranquille mais discrète, très bien servi par la boîte automatique à huit rapports. Et puisqu'on parle de ces dernières : les palettes en aluminium derrière le volant, longues et larges, sont des œuvres d'art à elles seules.
De retour à Balocco, c'est maintenant l'heure de la pièce de résistance, avec quelques tours de circuit au volant de la Quadrifoglio. Une fois à bord, on retrouve tout de suite ses marques, ce qui démontre que la Giulia partage ses qualités dynamiques sur l'ensemble de sa gamme, que ce soit avec son 2,2 l diesel ou cet incroyable V6 2,9 l biturbo de 510 ch bénéficiant tout de même en plus d'un différentiel à vecteur de couple pour répartir au mieux les 600 Nm entre les deux roues arrières. Et cela tourne ensuite à la démonstration dans la voie d'accélération menant à la piste : échappement grognant puis hurlant, le moteur linéaire offre une arrivée de la puissance progressive entrecoupée des changements de vitesse virils de la Getrag au maniement ferme et viril, avant d'être stoppé brutalement par des freins à disques en carbone-céramique (une option à 7 350 €). Cette direction incroyable prend ensuite le relais pour ajuster la trajectoire au millimètre, la caisse prend quelques degrés de gîte pour informer de ce qu'il reste comme d'adhérence et le train arrière enroule de façon prévenante. Sauvage mais facile, efficace mais confortable, cette Giulia Quadrifoglio réalise des compromis étonnants qui la placent parfaitement entre une BMW M3 plus radicale mais moins prévenante et une Mercedes-AMG C63S moins précise et moins performante. Une véritable réussite.
Photos (32)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération