2. Sur la route : maîtrise coréenne, dynamisme japonais
Toyota et l’hybride, c’est une histoire qui dure depuis la fin des années 90 avec l’arrivée de la première Prius. Depuis, les technologies ont évolué et on trouve ici la dernière génération du système maison, ainsi que la récente plateforme TNGA inaugurée par la Prius. La batterie NiMH (nickel-hydrure métallique plus compacte et moins chère qu’un accumulateur lithium-ion) prend désormais place sous la banquette arrière et est censée emmagasiner plus d’énergie et plus rapidement. Le moteur électrique est optimisé et il vient en aide à un bloc thermique 1.8 remanié. La puissance cumulée est de 122 ch.
C’est une vingtaine de moins que le Niro qui utilise également une technologie différente. Son 1.6 GDi à injection directe et cycle Atkinson est suppléé par un moteur électrique (alimenté par une batterie lithium-polymère) situé entre le bloc essence et la boîte automatique à double embrayage. De son côté, le C-HR préfère encore faire confiance à une traditionnelle transmission à variation continue.
Dans les faits, les premiers tours de roue se font dans une douceur appréciable dans un modèle comme dans l’autre. Avec un œuf sous le pied et à rythme de sénateur, il est possible d’évoluer en mode 100 % électrique. Dans la Kia, le bloc thermique s’ébroue plus rapidement, mais plus discrètement aussi. Sa chaîne de traction hybride est un modèle de transparence pour son conducteur, qui ne perçoit quasiment pas son activation. En face, le C-HR se montre un rien plus brusque, et sa désagréable boîte CVT donne l’impression que le moteur mouline à la moindre franche accélération. Un effet « on/off » renforcé par les montées en régimes bruyantes du 1.8 essence. Côté performances, le Niro et ses 141 ch prennent sans surprise les devants avec un 0 à 100 km/h qui réclame une bonne seconde de moins (11 s) et des reprises plus sécurisantes (à peine plus de 8 secondes en Drive pour passer de 80 à 120 km/h, contre 9s pour le C-HR). Plus performant - et plus léger d’une cinquantaine de kilos également - le Niro est également plus sobre. Lors de notre essai parcouru essentiellement en ville et sur routes périurbaines, la consommation moyenne s’est établie aux alentours de 5,6 l/100 km. C’est presque un litre de mieux que le Toyota qui a englouti 6,5 l/ 100 km dans les mêmes conditions. Face à cette maîtrise inattendue par un « novice » en la matière, Toyota n’a que le comportement routier de son C-HR à faire valoir. Plus agile, fermement suspendu mais pas inconfortable, il s’avère plus engageant que le Niro à mener malgré une direction totalement muette et une pédale de frein difficile à doser. Quant au coréen, sûr dans toutes les situations, il est nettement plus pataud sans être irréprochable côté confort.
Classement sur route
1er: Kia Niro
2e : Toyota C-HR
Sur la route | Kia Niro Active | Toyota C-HR Graphic |
---|---|---|
Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 14 /20 | 13,3 /20 |
Photos (64)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération